Répondre à : Buster Keaton

Hello Gaëlle,

Je doute que les quatre volumes de “La Recherche” en Pléiade soient une arme efficace : pas assez lourds, trop encombrants, à moins que vous ne soyez championne de lancer de livres. Je suppose que vous visez alors le tarin. Si vous voulez estourbir les vilains messieurs, choisissez un livre d’art assez léger et assez grand pour l’avoir bien en mains et frapper, soit un grand coup sur le cabestron, soit le visage, comme pour une paire de baffes.

Dans mon jeune âge, madame Lyon, excellentissime professeure d’histoire-géo, conseillait soit la paire de ciseaux ouverte, soit le trousseau de clefs, mais à cette époque, on avait encore des grosses clefs, le comble du raffinement restant d’en planter une dans le noeunoeil et de tourner. Il y a aussi le coup de pied dans l’entre-cuisses, mais un peu de recul s’avère indispensable pour couper le sifflet. L’idéal est encore un double coup de pied, à condition de pratiquer le kung-fu. Pour les adeptes de cet art martial, il y a toujours le coup de pied que l’on peut placer plus ou moins haut. Dans la tête ? Ca doit envoyer dans les alléluias de Pâques le mectonibus et on a tout loisir de s’acharner contre lui, ne serait-ce que pour lui apprendre les rudiments du savoir-vivre. Le plus simple, répétons-le, c’est l’auto-défense. Quelques cours suffisent.

On est loin de la littérature, même si quelqu’un a écrit que c’était “un sport de combat”. Néanmoins, puisque vous aimez le cinéma, je vous conseille “The grandmaster”, de Wong Kar-wai, avec Tony Leung Chiu-wai (ne pas confondre avec Tony Leung Ka-fai), grand acteur et d’une classe hors-pair. Vous préférez “In the mood for love” (Tony Leung Chiu-wai Maggie Cheung y sont émouvant et superbes) ou “Chungking Express”, mon premier Wong Kar-wai. Un révélation.

Bonne soirée.