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- 14 juillet 2008 à 1h07 #146928
Bon ben on vait essayer de trouver des solutions..
§
en attendant, pour les chevilles qui enflent, voici mon ordonnance :
1. Cesser de manger des nouilles avec du beurre salé, préférer les crèpes au homard avec une salade verte ;
2. ne pas mettre de bottes, ni de baskets, ni de jarretières, mais commander à “La Rein en Sabots” une paire de ses escarpins qui claquent dans la nuit.
3. faire du pédalo par gros temps, c’excellent pour la musculature et ça facilite le retour veineux..
t’as d’l’chance dêtre tombé sur moi, veinarde !20 juillet 2008 à 18h39 #147013
Septième épisode
LA PUNK ET LE PROFESSEUR
- 37.
Le samedi après-midi, la gare du Nord était plutôt calme. Un home mur, l’air soucieux, faisant les cent pas, semblait guetter, attendre.. il portait une chemise noire à boutons blancs, un pantalon de toile et un sac à dos.
– Bonjour, je suis Lorelei !? annonça une voix pétillante.
Nico sursauta, se retourna et se retrouva ébahi face à un sourire aussi flamboyant que la chevelure en « nid d’oiseau », aux mèches blondes dont les pointes dégradées en bleu fluorescent couronnait le visage éclairé de deux yeux bleu cobalt. Un tricot noir en coton fin à bretelles laissant voir des épaules et des bras musclé. Le jean bleu marine orné de clous servait de support à une « banane », sorte de petite sacoche suspendue à une ceinture réglable, où l’on pouvait ranger quantité de petites choses personnelles. Des chaussures plates en cuir reliaient Lorelei à la terre. Tout en elle respirait une liberté de mouvement illimitée et un esprit de joyeuse provocation.
Sans respirer, Nico balbutia un :
– b’jour madame..
– Vous êtes Nico, n’est-ce pas ?, et sans lui laisser le temps de répondre, lui assèna deux bises sonores.
Il se sentait stupide, les deux mains accrochées à son sac à dos, mais heureusement, Lorelei lui laissa le temps de reprendre son souffle. Elle faisait signe à quelqu’un.
– Voilà le Professeur Trognon ! On va pouvoir mont dans le train.
En effet, Pépin, juché sur ses inévitables roller, s’approchait sans effort. Ils se saluèrent, montèrent dans un TER (train régional) à destination de la Picardie.20 juillet 2008 à 18h44 #147015
38.
Quand il arrivèrent à la librairie, ils avaient fait plus ample connaissance. Armelle était déjà arrivée et avait déjà sympathisé avec Fabiche. Pépin fit les présentations et tout le monde passa dans l’arrière-boutique, où la commerçante avait préparé un buffet précédé d’un apéritif. Pépin fut surpris. Il n’avait pas songé à un repas. Il n’en dit rien, mais loua intérieurement, l’esprit pratique de Fabiche. Les conversations étaient animées. Cornélius et Obélix tirèrent leur épingle du jeu. Le premier déroba discrètement une magnifique tranche de saumon fumé, le second fit honneur au rôti de porc dont Loreleï fît tomber une tranche. Le chien la chopa au vol. Elle rit silencieusement et attrapa alors un énorme blanc de poulet et le lança discrètement. Celui-ci ne toucha pas le sol non plus.
Le buffet se finissait doucement, quand Nico fit un signe à Pépin qui opina d’un air entendu. Nico sortit de son sac, une sorte de tissu noir brillant qu’il posa sur la table. Loreléi s’en empara. Armelle et Fabiche s’approchèrent.
– qu’est-ce c’est ?
– oh, c’est rigolo, on dirait qu’on touche de l’eau.
– Cela doit être rafraîchissant des vêtements coupés là-dedans !
– Attendez un peu, fit Nico, l’air mystérieux.20 juillet 2008 à 18h51 #147016
39.
Il prit le tissu, le déplia complétement, accrocha de petites ventouses de plastique transparents et se mit à plaquer comme une affiche sur les vitres d’une des bibliothèques. Au coin inférieur droit, il mit une pince « crocodile » relié par un cable fin à un petit boîtier. Il y ficha une clé USB qui servait de mémoire, et lança finement :
– ça vous dirait une petite séance de cinéma ?
– chic, quel film ? demanda Armelle.
– Farhenheit 451 ! fit Pépin triomphant.
– Waouh, c’est « hi-tech » !, s’exclama Lorelei en direction de Fabiche, qui approuva d’un sourire.
Nico prit son téléphone mobile, activa la connexion « Blue Tooth » et sélectionna le film. Armelle sursauta :
– ah c’est cool, un téléphone comme télécommande. Remarque, moi, j’ai pas besoin du télaphone pour faire venir 0bélix !
Elles rierent toutes les trois.
– n’empèche, dit Lorelei, une robe dans cette matière, ça serait génial. On pourrait changer la couleur, les motifs.. hein.. chaque profil en fonction de chacun de mes amants !
– et quand tu en cherches un ? tu mets quoi ? questionna Armelle
– un point d’interrogation ! lança Fabiche, un rien espiègle.
Nouvel explosion de fou-rires. Elles riaient aux larmes. Dès qu’elles se calmaient. L’une d’elle en remettait une couche. Pépin et Nico se regardaient, consternés. Finalement Pépin reprit le dessus et conclut sévèrement :
– pour l’intant, l’usage est réservé pour des fonctions culturelles.20 juillet 2008 à 19h03 #147017
40.
Les femmes se calmèrent, pouffant encore, et allèrent s’installer sur un canapé à l’autre bout de la pièce. Fabiche avait réglé le lustre en veilleuse. Nico relança le film au début. Penddant la diffusion, Cornélius squatta les cuisses d’Armelle, se laissant grattouiller avec délice par sa logeuse, tandis qu’Obélix mendiait des calins alternativement à Lorelei et à Fabiche. Les deux hommes leur jetèrent un coup d’œil à la dérobée et pensèrent :
– C’est vraiment de droles de dames !
Quand le film toucha à sa fin. Elles se mirent à papoter. Pépin quémanda :
– alors ? ça vous inspire quoi ?
– ben, c’est pas mal, dit l’une.
– le bouquin doit être mieux, ajouta une autre.
– Mais il n’est pas dans le domaine public, conclut la dernière.
– Donc on ne peut pas le lire et le diffuser comme livre audio, déduit Nico.
– Exactement, reprit Pépin, et c’est bien dommage, n’est-ce pas ?
– Oui.. répondit le chœur.
– Eh bien, s’il n’y est pas, il suffit de le faire tomber !
– Comment cela ? il n’est même pas mort..
– Ben justement !
– Hein, tu veux l’assassiner, sursauta Armelle.
– Ca y est, il est fou, émit Fabiche doucement.
– Mais non, je veux juste le transférer dans le passé.
– Quoi ? mais c’est impossible ?
– Non selement c’est possible, mais on va le faire.
– Très intéressant, murmura Lorelei.20 juillet 2008 à 19h09 #147018
41.
Madame Labeille s’était mise en colère et aidée d’Armelle, elle avait attrapé le professeur Trognon et l’avai jeté dans la rue, comme on aurait fait d’un ivrogne, qu’on éjecte d’un café. Nico était peiné de la tournure des évennements et avait rejoint le malheureux expulsé. Lorelei salua ses deux nouvelles amies en les rassurant qu’il restait un dernier train pour ramener ces « gamins ». elle trouvait la chose plaisante. Ce qui détendit les deux videuses.
Dans le train de retour, Pépin Trognon expliqua son plan. Nico était dubitatif. Lorelei sourit :
– Ecoutez, je veux bien essayer, c’est risqué, mais bon.. seulement, je veux savoir si tu es sur que le produit va marcher ?
– Oui, tu verras, il disparaîtra. C’est juste une disparition.
– Quand même, un écrivain, ça disparaît pas comme cela ! ronchonnait Nico.
– Tu verras. Je te dis que cela marchera. Les calculs ont été vérifiés par les plus gros ordinateurs.
Arrivés à Paris, dans la gare du Nord, Pépin embrassa Lorelei, qui sentit qu’il lui glissait quelque chose dans la main. Pendant que Pépin serrait la main de Nico, en se donnant rendez-vous pour la semaine suivante sur l’internet. Elle glissa le minuscule object dans sa « banane », dit au revoir à Nico et s’en fut, légère, comme si de rien n’était.
Elle descendit par l’escalier mécanique, remarqua un groupe de jeunes qui discutaient bruyamment :
– j’t’assure, Rachid, c’est trop génial’, s’excitait l’un, c’est des mecs et des meufs qui lisent tout haut !
– arrête tes conneries..
– mais si écoute sur mon mp3. Y a un truc de Corneille..
– le chanteur ? il écrit des livres ? se récria Rachid. Tu dis n’importe quoi, c’est un gros nul.
– Mais non, celui qui a fait du théatre, qu’on voit au bahut !
– Ah ouais, le mec qui se battait contre les arabes ?
– Voi-làààà, t’as compris, mais là c’est juste un morceau..
Ils se turent à la vue de la punk qui passait devant eux. Lorelei les fixa, leur décocha un sourire à béatifier un diable et disparu dans les couloirs du métro. Ils restèrent pantois.20 juillet 2008 à 19h18 #147019
42.
Armelle et Fabiche étaient déçues. Elles étaient d’accord. Quel dommage, il était si mignon ce petit professeur, avec sa petite moustache et sa barbichette. Il faisait penser à d’Artagnan, si ce n’était les lunettes rondes. Voyant Cornélius, affalé sur le canapé, Armele interrogea sa nouvelle amie sur l’origine du nom du chat. Madame Labeille sourit :
– Oh oui, c’est un peu bizarre. Un jour, j’ai trouvé devant la porte du magasin, au pied des marches, un carton. J’ai ouvert sans peine. Les rabats n’étaient pas attchés. Dedans il y avait du papier journal froissé et un petit chaton tout effaré. Il avait l’air d’une peluche. Mais dessous, il y avait des livres en collection de poche : que des livres de Gustave Le Rouge, et le premier que je pris, fut « Le mystérieux docteur Cornelius ». voilà, toute l’histoire.
Elle rit :
– ça fait intello pour un chat, non ?
– Ca lui va bien ! approuva Armelle
– Et toi, pour Obélix ?
– Parce qu’il adore les menhirs.. il ne les manque jamais.. pour marquer son territoire !
Après un dernier fou-rire, Armelle prit congé sans dévoiler son moyen de transport. Elle noya le poisson.. ce qui était bien normal pour une bretonne.20 juillet 2008 à 19h21 #147020
42.
Resté seul, Nico prit à regret, le chemin qui le menait chez lui, d’un pas lent, tristounet. Il se sentait déjà nostalgique de cette rencontre éphémère. Il avait flashé sur Lorelei. Pourtant, d’habitude, il ne se sentait guère attiré par ce genre de femme provocante. Il préfèrait souvent les discrètes, les timides. Mais, en faisant plus ample connaissance dans le train, il avait cru remarquer un esprit vif et surtout, une sensibilité raffinée. Il lui devenait évident que cette attitude excentrique servait à cacher un caractère ferme et doux à la fois. Et puis, elle était rudement cultivée la miss !
– j’espère que je la reverrai, pensa-t-il, et qu’elle n’aura pas de problème dans cette drôle d’histoire.
Il repensa à ce que le professeur Trognon lui avait demandé : inviter l’écrivain Ray Bradbury en France à l’occasion d’un festival du livre. Il fallait le décider à venir en le déclarant Président d’Honneur d’une cérémonie d’un prix du meilleur roman fantastique. Et aussi, se dit Nico, un gros chèque pour la venue. Les américains ne se dérangent pas pour rien. Le bénévolat, chez eux, c’est au minimum, tout frais payé !20 juillet 2008 à 21h35 #147029Vous nous gâtez cher Hervé, c’en est presque gênant ! :)
Je vous ai lu, et je dois vous adresser une fois de plus tous mes compliments. L’histoire est bien contée, c’est frais, joyeux, “simple”… et en plus, toute l’histoire est cohérente, si c’est pas l’Pérou ça !
Merci !22 juillet 2008 à 12h34 #147075Ah bah! L’est prolifique notre Hervé! Faut que je m’y mette sérieusement, que je fasse travailler mon imagination!
Pas facile d’être à la hauteur du Musardeur.
A plus!29 juillet 2008 à 22h10 #147122Entre Maître et Esclaves
A cet instant, un raclement sur la roche se fit entendre. Le Maître se retourna et dévisagea avec une certaine cruauté dans le regard le petit être qui venait vers lui, les chevilles entravées par une chaîne qui produisait le bruit qui l’avait fait se retourner.
– Bien, bien, tu n’as pas oublié mon thé, cette fois ! Tu as bien fait, et pourtant j’en ai presque du regret. Le spectacle de ta misérable carcasse servant de pâture à mes chiens m’aurait procuré, je dois l’admettre, un certain plaisir !
Un frisson parcouru le corps de la pauvre créature. Il gardait la tête baissée, en signe de soumission. Et n’offrait à la vue de son Maître que la misérable touffe de cheveux roux qui pendouillait lamentablement sur le dessus de sa tête. Il n’était pas plus grand qu’un enfant humain âgé de deux ans, sa peau , qui transparaissait sous une sorte de tunique déchirée, trouée, était de couleur sombre. Ses membres étaient grêles et osseux, il semblait avoir monté trop vite en graine. Et il avait de grands pieds, de vraiment grands pieds pour sa petite taille.
– J’espère que tu l’as préparé correctement ! Je déteste le thé trop fort, tu le sais ! Et j’imagine que tu n’as pas rajouté l’une de tes décoctions du pays des fées !
La seule réponse fut un frémissement.
Le Maître, d’une main aux doigts maigres et scrofuleux, releva le menton de l’esclave. Celui-ci avait un visage allongé, dont les joues creuses tombaient en plis de chaque côté d’un menton en galoche et révélaient qu’elles avaient été pleines et rebondies un jour.
Les paupières couvraient presque les yeux qui étaient emplis d’une profonde tristesse et semblaient avoir perdu toute couleur définissable. La bouche, grande, se perdait en des plis amers en partie cachés par une barbe mangée aux mites, dont les poils se mêlaient à ceux jaillissant d’oreilles longues et pointues dont l’une était ornée d’un anneau d’or. Quand à son nez, il évoquait assez une vieille pomme de terre.
Le Malveillant plongea son regard dans les yeux chassieux du Korrigan.
– Huuu, huuu ! Non, tu n’as pas osé ! n’est-il pas Artémus ? Tu as compris que tes petits sorts sur la terre ne sont pour moi rien d’autre que farces grotesques !
Le Korrigan ne répondait pas, ne cillait pas. Figé par la peur ou le désespoir, il était totalement soumis.
Et le Maître se délectait de la terreur qu’il imposait. Il prit sa tasse de thé, la but à petites goulées, surveillant son esclave qui s’était recroquevillé et attendait les ordres.
Un instant plus tard, la tasse vide posée sur le plateau, le petit être s’en allait sur un mouvement impérieux de la main du Maître qui le congédiait.
Il suivit une galerie qui menait dans une autre vaste caverne dans laquelle avaient été creusées plusieurs grottes. L’une servait de garde-manger et avait une trouée qui menait dans celle qui servait de cuisine. C’est là qu’Artémus ramena le plateau et la tasse.
Dans chaque grotte, des êtres du petit peuple travaillaient entravés. Certains s’occupaient de la nourriture, d’autres creusaient de nouvelles galeries, d’autres encore lavaient les amples robes du Maître, ou taillaient des pierres précieuses, forgeaient des bijoux.
Un groupe avait été chargés de la taille des piliers qui s’élançaient jusqu’aux voûtes des diverses cavernes et sculptaient des entrelacs de feuilles, de notes et de partitions pour satisfaire leur cruel Maître.
Et l’air résonnait des coups de marteaux, du crissement des ciseaux sur la pierre et était amplifié par l’écho de toutes ces grottes, revenait et irritait les oreilles des malheureux, dont certains finissaient par se jeter tête la première contre la roche, tant leur douleur était grande.
– Artémus ! chuchota une petite voix, combien de temps encore ? Quand serons-nous enfin libres ? Nous n’en pouvons plus ! Il faut rompre le charme qui nous tient sous sa coupe !
– Chuut , Fina ! Tu sais bien qu’il entend tout ! Sois patiente, le moment arrive…..
– Tu me dis cela depuis bien longtemps, et rien ne change, sanglota la jolie Fina.
– Je sais bien, mais Gwendal tente d’entrer en communication avec ceux qui sont restés cachés sur terre. Mais tais-toi maintenant, nous en reparlerons quand Il se concentrera sur les Donneurs de Voix.3 août 2008 à 12h33 #147127her Professeur Tournesol,
je te remercie pour tes encouragements. Pour moi, c’est une expérience étonnante que d’écrire ainsi. D’abord, parce que je n’ai jamais écrit si longuement, ensuite, de construire à plusieurs ce genre littéraire entre roman et feuilleton. Bien sur, comme la plupart des jeunes, j’ai taquiné un peu la muse Mauvais rimailleur, j’ai trouvé que le vers libre, c’était chouette. Rires.. la voie de la facilité, quoi, avec de bonnes fausses excuses théoriques.
Cela dit, je tiens à te souhaite d’excellentes vacances dans ces régions de l’Atlantique-sud français que je connais très bien !
Bon vent à toi!
Hervé
P.S. : Fais gaffe aux étangs à l’arrière de la Côte d’Argent, je crois que l’ouverture de la chasse au gibier d’eau est ou va ouvrir bientôt.. alors, ne joue pas au vilain petit canard, hein, promis?3 août 2008 à 19h42 #147128Eh béh, chère Ar Men..
Tu me fais froid dans le dos.. houla la, comment on va faire pour aider ces petits malheureux ?
Je suis ignare, moi, je ne sais même pas ce que c’est les Korrigans.. des troglodites surement..
Des douterrains.. des cavernes.. des grottes..
J’ai peur, moaaah. Je suis claustrophobe. Déjà, dans un ascendeur, quand il y a une dame, je me rapproche pour me rassurer. Elle croit que c’est pour la rassurer elle, mais c’est le contraire !
Hahahaha (rires caverneux.. et avec de l’écho qui s’éloigne comme dans une galerie creusée par une taupe ! hein ? heu non, je n’y suis jamais allé mais c’est pareil ! bon j’m’égare là .. tiens, il y a un trou, non pas par terre .. non, non, dans la tête.. je sais plus comment fermer la parenthèse ! j’ai l’air malin, maintenant, on me le dit toujours, je suis bordélique, j’oublie de refermer les tiroirs alors forcément, ça fait désordre.. sans compter, ben voui c’est bien sur ! bon sang, l’alzheimer qui débute, evidemment, depuis le temps que je l’attends.. ah oui, ça me revient.. c’est un coup de l’auriculaire droit, qui explore souvent le conduit auditif droit afin de vérifier la profondeur à laquelle vont choir les mots et les phrases lancées par les « vocidonateurs » – « mais ce mot n’existe pas, Musardeur » dit la foule, « maintenant il existe, comme disait Totor ! », cet auriculaire donc, écrivais-je avant de me plonger dans les méandres labyrinthiques de ma portugaise ensablée comme par un jour de baignade atlantique très mouvementée sous un pavillon orange sanguine, au minimum, et qui me tient également lieu de cornet pour ouïr les Sirènes téléphoniques des séductrices que j’ai cru conquérir, mon petit doigt donc, qui parfois joue à l’occasion au téléphone arabe tout en remontant la ceinture de mon pantalon d’un geste discrètement camouflé par les trois autres, ne trouve qu’un repos souvent éphémère sur la touche « m » de mon clavier, ainsi qu’il sied à un dactylographe utilisant tous ses doigts. C’est alors que ce malheureux à peine reposé de toutes se occupations triviales mais hautement philosophiques, se jette à l’assaut de la touche « ) » avec un courage chevaleresque tel Ivanhoé se lançant à l’assaut de la forteresse, franchissant d’un bond surhumain, mais avec doigté – qui est remarquable pour un petit doigt, vous en conviendrez ! – et élégance, la marche de la rangée de touches supérieures finissant par un « p » et parvient, par cette tactique éculée certes, mais efficace ô combien, plante sa redoutable troisième phalange avec une détermination à faire pâlir de jalousie le célèbre pourfendeur de portes blindées, Jean-Claude Vandamme.)
Ouf,
Je me sens un peu fatigué, là.
J’ai du faire encore une crise de mégalo..
N’empèche, je l’ai échappé belle, j’ai toujours redouté l’expressivité de ce comédien. C’est vrai, quoi. Il joue si bien, si vrai !
Excusez-moi, d’avoir été un peu long. C’était juste pour vous dire que vous pouvez intervenir dans ce forum apporter votre grain de sel.
A la prochaine.
Hervé
P.S. : remerciements particulièrement chaleureux à « Janicot », pour sa remarquable lecture du roman « Ivanhoé » de Walter Scott,qui sous couvert d’aventures médiévale, en profite pour dénoncer tous les fanatismes religieux.6 août 2008 à 23h42 #147140Et voilà où ça mène les études pour être kiné! Mdrrrrrrrrrrrrrrrrrrr!
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