(O) MARTIN, Julien – Karak le haut-roi nain

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  • #143605
    ssaulot
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      #154894
      ssaulot
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        J'aimerai proposer mon livre Karak le haut-roi nain, bientôt vendu par les éditions Mélibée, sur litterature audio.

        Karak, le haut-roi nain

         

        Certaines opinions notamment celle de Karak sur l'avortement, ne reflètent pas le point de vue de l'auteur, qui est pour l'avortement.

         

        Chapitre I : Vengeance du père

         

                  Les nains ont failli dominer tout Gerboisia, en -600 avant Janaé, ils avaient conquis tous les royaumes elfiques et les territoires dominés par les humains. Les elfes étaient terriblement diminués à cause d’une épidémie de peste rouge, et les humains avaient un équipement militaire à cette époque risible comparé à celui des nains. Le dernier obstacle qui se dressait sur la route du haut-roi nain Grim poing de fer, était la forêt de Brocélia. Il commit l’erreur de sous-estimer les fées, il paya de sa vie son arrogance, la reine Mésula et ses compatriotes invoquèrent un gigantesque ouragan, qui causa la mort d’un million de nains, dont celle de Grim. La succession de Grim fut mouvementée, le prince héritier un simple d’esprit ne sut pas imposer son autorité. Résultat son royaume fut scindé en plusieurs morceaux, une épouvantable guerre civile opposa les nains influents. Les alliances se défaisaient du jour au lendemain, sur un simple caprice parfois, les trahisons et les coups tordus se succédaient. Lorsque la paix revint, les armées naines étaient exténuées, leur effectif avait été divisé par plus de mille. Les elfes et les humains en profitèrent pour reprendre le contrôle de leurs anciennes terres, ils infligèrent des défaites mémorables aux nains. Karak, le haut-roi des nains, rêve de rebâtir un royaume nain comparable à celui de Grim à son apogée, cependant cela semble impossible, sur le plan militaire les elfes et les humains surpassent les nains. Une loi internationale gêne le développement d’armes puissantes, et les espions du haut-roi des elfes Arthur surveillent très activement les laboratoires et les universités naines. Pourtant Karak garde espoir, il a entendu parler des livres sur les armes de la Bibliothèque sans fin du dieu Luthérus, il espère mettre la main dessus. Pour arriver à ses fins, il a discrètement mais activement noué des liens avec les luthérustes, pour obtenir l’accès à la Bibliothèque. Heureusement pour les elfes, Arthur possède de bien meilleures relations que Karak avec les luthérustes, résultat la possibilité d’entrer dans la Bibliothèque a été refusée au haut-roi nain. Karak pour remédier à cette situation, a envoyé les meilleurs voleurs et mages nains à la recherche des livres qu’il convoite, mais tous ont échoué.

         

                  Bien que profondément déçu, Karak reste ambitieux, par la ruse et la négociation il a réussi en cent ans à presque doubler la taille de son royaume. En plus son appétit de conquête demeure fort, s’il ne peut pas acquérir de nouvelles possessions au détriment des humains et des elfes, il reste les orques à asservir. La première cible de la guerre anti-orque de Karak fut la cité de Strimine où son père Anderson barbe noire a péri. Bien que mortellement blessé Anderson a mené une charge qui a permis aux habitants de la ville, ainsi qu’à son épouse et son fils, de quitter sans encombre la cité. Le comportement héroïque de son père, a profondément marqué l’esprit de Karak, qui a juré de tuer tous les orques qui infestent Strimine, et de récupérer la dépouille de son père, quitte à laisser la vie dans cette quête. La tâche s’annonce très rude, les orques possèdent un avantage écrasant du point de vue du nombre. Cependant les nains peuvent compter sur leur discipline face aux armées orques chaotiques et désordonnées, et l’avantage de la surprise. Les éclaireurs nains sont formels, les orques n’ont pas découvert les passages secrets qui permettent d’accéder à partir des puits de Nottam et Grimba, à des tunnels menant à divers points de Strimine. Les premiers combats se passèrent sans que les nains n’aient à déplorer un seul mort, ils réussirent tous à pénétrer à Strimine, cependant le plus dur restait à accomplir, les adversaires restaient dix fois plus nombreux. L’état de la cité s’avérait déplorable, la ville était remplie de déjections et de déchets, une odeur forte et nauséabonde était omniprésente, les orques et l’hygiène cela fait deux. L’absence d’entretien des routes pleines de trous, les murs et les toits couverts de mousse, les jardins remplis de mauvaises herbes navraient les nains. Strimine du temps de sa splendeur faisait leur fierté, son délabrement renforça l’indignation et  la haine des nains. Karak a un plan pour l’emporter sur les orques, grâce à un nain du nom de Herbert qui a servi dans la cité comme esclave, il sait où se trouvent les tentes de Brise nuque et de ses lieutenants. Le chef orque doit son nom à sa manie de casser le cou de ceux qui le contrarient, sa nature susceptible lui a fait briser les os de centaines de ses semblables. Une fois Brise nuque et ses principaux subordonnés mis en pièces, les nains battent en retraite, et reviennent quelques semaines plus tard. D’après Herbert sans Brise nuque, les orques se déchireront entre eux, il a observé à de nombreuses reprises des manifestations de tension extrême entre eux. Pour maintenir un semblant de discipline et de cohésion, Brise nuque doit se montrer très autoritaire. Une fois que les orques se seront mutuellement étripés, il sera facile de prendre le contrôle de Strimine.

         

                 Lorsque les nains chargèrent sur les tentes de Brise nuque et ses lieutenants, ils eurent une surprise de taille. Elles étaient vides, même les plans les plus minutieux comportent des failles, Herbert s’avérait un traître. Il avait trahi ses compatriotes en échange de sa liberté et, la promesse d’être couvert d’or, Brise nuque ne tint pas ses engagements, il envoya Herbert dans l’au-delà. Les orques avaient tendu une embuscade à Karak et ses soldats, mais les mages nains réagirent promptement, ils provoquèrent l’apparition de trous profonds et de fossés où les orques tombèrent en masse. Profitant de la confusion les troupes naines battirent précipitamment en retraite. Hélas des gobelins les attendaient, certes ils ne sont pas très forts, un gobelin costaud peine  à soulever un objet faisant 10 kilos. Les gobelins ont une allonge inférieure aux nains, du fait qu’ils mesurent entre 40 à 60 centimètres, et s’avèrent encore plus indisciplinés que les orques. Mais les soldats gobelins savent très bien se servir d’un arc, les régiments gobelins comptent des sorciers, et leur cavalerie est redoutable. Ils montent des poneys lilliputiens mutants hauts de 50 centimètres, leur vitesse est égale à celle des chevaux de guerre les plus entraînés, et ils sont munis de crocs qui leur permettent de laisser de profondes morsures. En outre ils disposent de la capacité de carboniser une cible se trouvant à 20 mètres de distance, grâce à un souffle enflammé, ce qui leur permet de semer la panique chez leurs adversaires. Tout semblait perdu pour les nains, les soldats étaient épuisés par leur fuite précipitée, les mages nains s’ils tentaient encore d’user de magie risquaient la mort par épuisement, les gobelins bloquaient l’accès aux passages secrets. Mais alors que les orques allaient se mettre à crier victoire un évènement imprévu les surprit. Les gobelins se mirent à les assaillir de flèches et, lançaient des sorts de renforcement de la vigueur sur les nains, pour qu’ils soient de nouveau en pleine forme. Les nains pour éviter que les sortilèges gobelins n’aient qu’un effet  médiocre sur eux, avaient pris de l’urtipa, une potion qui abaisse la résistance magique. Les gobelins possèdent certains sorts magiques connus d’eux seuls, notamment des sortilèges qui amoindrissent la fatigue. Il ne faut pas s’étonner que les gobelins trahissent les orques. Ils sont ignobles à l’égard des gobelins, en outre les gobelins changent souvent de camp selon les circonstances, l’expression traître comme un gobelin est pleine de vérité. En échange de la moitié du butin des orques, les gobelins ont promis leur aide aux nains. La trahison des gobelins plongea les orques dans une colère noire, mais l’alliance entre nains et gobelins leur permit de remporter la victoire. Même si les orques s’avéraient plus nombreux, et plus forts du point de vue musculaire que les nains et les gobelins, les nains étaient beaucoup plus rapides qu’eux. Les soldats nains ont des réflexes très aiguisés, il est courant qu’un soldat nain expérimenté arrive à rattraper avec ses mains un carreau tiré par une arbalète. En outre les gobelins faisaient pleuvoir un déluge de projectiles sur les orques, pour l’occasion ils avaient fait d’énormes réserves de flèches, chaque gobelin présent  à Strimine disposait de plus de 500 flèches. Après cinq heures de combats éprouvants, il ne resta que cinq orques vivants, les nains avaient souffert, mais leurs pertes s’avéraient faibles. Ils étaient très fatigués, mais la joie d’avoir gagné, leur permit de participer à une fête mémorable. Les gobelins s’occupèrent de la nourriture, Karak prudent ordonna à des goûteurs nains de tester les plats cuisinés par les gobelins. Ils ne détectèrent rien de suspect, des chefs gobelins s’offusquèrent de la méfiance des nains. Mais le haut-roi avait raison d’être précautionneux, à plusieurs reprises, les gobelins avaient joué des tours de cochon aux nains. D’ailleurs les oreilles attentives, des mages nains dont l’ouïe s’avère amplifiée par la magie, avaient intercepté une conversation entre Azor et Ayyalon, deux chefs gobelins. Ils étaient très tentés d’empoisonner les nains, mais un autre dirigeant du nom de Josué les a dissuadés d’agir. Lorsque la dépouille de Herbert fut retrouvée, les avis sur la manière de la traiter furent partagés, certains voulaient la laisser aux chiens, d'autres l'enterrer décemment. Finalement ce fut Karak qui trancha, le haut roi nain cracha sur la dépouille du traître, et ordonna qu'il brûle avec les cadavres des orques. La conquête de Strimine eut un immense retentissement chez les nains, non seulement elle auréola de gloire Karak, mais elle enrichit considérablement le haut-roi et ses sujets, les orques avaient accumulé un butin considérable. Karak retrouva les ossements de son père, il lui donna une sépulture décente dans le caveau familial, à Azamar le temple principal de Grim, qui sert aussi de dernière demeure pour les haut-rois nains. Les haut-conseillers nains enhardis par le succès de l’armée de Karak, décidèrent de lancer une guerre sans merci à l’encontre des orques.

         

        Chapitre II : Description des nains

         

                   Les nains mesurent généralement entre 80 centimètres et un mètre 20, par contre ils sont plus trapus que les humains, en outre un nain moyen possède la force physique de 4 à 5 humains. Les nains vivent en moyenne 400 ans, les plus vieux atteignent l’âge vénérable de 800 ans. Les guerriers nains sauf cas particulier, sont spécialisés dans le maniement de la hache. Les armées royales naines se caractérisent par leur discipline, et un règlement très strict, ainsi le fait d’avoir somnolé durant un tour de garde, est sanctionné de 20 coups de fouet. Quasiment tous les soldats nains grimiens possèdent une médaille en or, en argent, ou en bronze, où sont représentés les deux symboles du roi Grim l’ours et la hache, même les  plus négligents possédant cet emblème en prennent extrêmement soin. Il existe deux courants de pensée en matière d’art martial chez les nains, les maîtres du courant vif apprennent à frapper vite et fort. Tandis que les enseignements du courant élégant sont beaucoup plus axés sur la parade et la feinte. Les élégants surnomment les vifs les brutes épaisses, qui donnent le surnom de chochottes aux élégants. Karak a une préférence pour le style des vifs. Les sorciers nains sont puissants, ils n’ont pas les aptitudes des magiciens elfes, toutefois il existe des magiciens nains qui arrivent à devenir des haut-mages. Il leur est interdit par une loi comme pour les haut-mages elfes, d’interférer dans une guerre. La majorité des élémentalistes de la terre de Gerboisia sont des nains. Les nains s’avèrent les principaux fabricants d’objets magiques, ils n’ont généralement pas la puissance et la qualité des productions elfiques, mais comme leur prix est beaucoup plus abordable, la demande pour les produits magiques nains s’avère bien plus forte. En outre les principaux pourvoyeurs en articles magiques prohibés s’avèrent des nains, leurs principaux produits sont les armes-démons, les copies de grimoires jugés dangereux comme le necronomica, les anneaux sombres qui permettent à des non-initiés de pratiquer la magie noire. Beaucoup d’humains et d’elfes en particulier ceux qui vivent dans des hameaux isolés, imaginent que la majorité des nains sont des individus avec une longue barbe obnubilés par l’acquisition de trésor, qui n’hésitent pas à commettre des saccages terribles, à l’encontre de la nature dans le seul but de s’enrichir. S’il existe une mode de la barbe chez les nains, certains se contentent du bouc, de la moustache, voire sont glabres. En outre même si beaucoup de nains s’avèrent cupides, d’un autre côté il existe de nombreux nains qui n’attachent qu’une importance relative aux richesses. D’ailleurs le mouvement domi qui prône la pauvreté rencontre un succès croissant, chez les membres de cette race. Grâce à Karak, qui a renforcé les peines pour les pollueurs, et ordonné que la jeunesse soit sensibilisée dès le début de la scolarité, au respect de la nature, le nombre de nains notamment de prospecteurs prêts à souiller la terre, l’eau et les forêts afin de gagner de l’argent a nettement diminué.

         

                     Les nains raffolent du cidre, les plus sobres des nains adultes boivent 3 verres de cidre par jour. Ils consomment des fruits, des céréales et des légumes, mais les nains ont une nette préférence pour la viande et le poisson, d’ailleurs les nains riches ont un régime essentiellement carnivore. 10% des nains exercent le métier de mineur, en outre les membres de cette race creusent les mines les plus profondes de tout Gerboisia. Les humains ou les elfes bâtissent des mines qui vont au maximum à 300 mètres sous terre, tandis que les nains n’hésitent pas à creuser à plus de 1000 mètres. En matière de joaillerie les nains disposent d’un savoir inégalé, ils réalisent des créations artistiques d’une beauté admirable, quand un noble riche ou un roi veut des bijoux, c’est en priorité vers les nains qu’il se tourne. Les marchands nains vendaient par moment des joyaux conférant à son porteur un charisme surnaturel. Ce genre de vente a fâché les elfes qui se plaignaient qu’elles favorisaient les escroqueries, le haut-roi Karak pour préserver ses bonnes relations avec eux, a interdit le commerce de joyaux charismatiques. La majorité des colporteurs et explorateurs de Gerboisia sont des nains, les membres de cette race ont tendance à être aventurier, se déplacer fréquemment. Ainsi il est rare de rencontrer un nain qui n’a pas quitté au moins une fois, le pays où il est né. Les nains sont de médiocres dresseurs de poneys, leur savoir dans ce domaine est risible, mais en revanche, ils sont très endurants, et peuvent marcher 2 à 3 fois plus vite qu’un humain. La marine naine est beaucoup moins puissante que la marine hobbite, toutefois les nains connaissent bien mieux les fonds sous-marins de leurs côtes comparé aux hobbits, grâce notamment au sortilège qui permet de respirer sous l’eau, un sort dont les nains gardent jalousement le secret. Les nains ont dominé un moment les cieux de Gerboisia grâce à une machine du nom de dirigeable. Mais malheureusement le secret de sa technologie a été perdue, lors d’une réunion les principaux ingénieurs de Zippela, la seule entreprise qui s’occupait du transport par voie des airs, ont été massacrés, et tous les plans et machines qu’ils avaient inventé furent détruits. Certains parlent d’un attentat commis par des enredistes, d’autres de luthérustes jaloux, quoiqu’il en soit les savants nains après la tragédie, n’ont plus pu fabriquer de dirigeable. Les plus célèbres des sculpteurs de Gerboisia sont des nains, les membres de cette race ont réalisé les plus imposantes statues gerboisianes, comme par exemple le colosse de Rhadis dont la hauteur dépasse 200 mètres. Les dieux des nains sont des ancêtres célèbres qui ont été déifés. Les guerriers et les aventuriers nains vénèrent généralement en priorité le haut-roi Grim, les malades et les médecins prient Hippocra la guérisseuse, la fondatrice de la première école de médecine naine, les magistrats et les victimes de crime vouent un culte à Ti, le juge qui d’après la légende fut le premier nain à utiliser l’écriture. La majorité des nains vénèrent plus de 30 000 ancêtres. Les nains possèdent souvent des connaissances généalogiques poussées sur leur famille, ils sont très fiers quand ils arrivent à démontrer qu’ils descendent d’un dieu. Environ 0.5% des nains vénèrent un dieu de la destruction ou le Néant, c'est un pourcentage très inférieur comparé aux humains, il faut dire que les nains s'avèrent d'une cruauté très recherchée avec les adeptes des puissances sombres. Ils leur infligent des tortures durant des jours voire des semaines, cette répression féroce alliée à un plus fort encadrement de la jeunesse de par l'accès plus facile à l'école, explique la faiblesse numérique des suppôts nains des forces de la déchéance. Une haine féroce lie les adeptes nains d’Enredo avec les enredistes elfes, la raison qui a déclenché le début du conflit n’est plus connue. Cela n’empêche pas certains suppôts nains du dieu du complot, de passer plus de temps à chercher comment nuire à des enredistes elfes, qu’à aider leur dieu à gagner en prestige et puissance. En outre Enredo récompense plus souvent avec des faveurs divines les elfes que les nains, la raison de cette préférence est que ses premiers adorateurs étaient des elfes, cette attitude n’arrange pas les dissensions entre enredistes nains et elfes. Les nains n’ont pas la même attitude à l’égard des défunts que les elfes et les humains, les membres de ces deux races font preuve de recueillement et de retenue, vis-à-vis de leurs morts. Tandis que les nains pour rendre hommage à leurs défunts font des fêtes mémorables, faites de liesse et de beuverie, bien sûr les nains éprouvent de la tristesse quand un proche meurt, mais ils pensent que s’apitoyer est inutile. En outre puisque celui qui meurt sauf circonstances particulières va rencontrer les dieux, ils pensent qu’il ne faut pas s’attrister mais se réjouir. Les relations entre les esprits et les nains sont tendues, de nombreux nains ne les respectent pas, les considèrent comme de simples sources d'énergie bonnes à enfermer dans des objets, afin de leur conférer des pouvoirs magiques. Résultat une guerre entre esprits et nains a failli avoir eu lieu en 2700, mais les elfes ont supplié les esprits de ne pas recourir à la violence. Par respect pour les membres de cette race avec qui, ils entretiennent de solides liens d'amitié les esprits ne se sont pas déchaînés, mais leur colère reste forte, les elfes craignent qu'un jour, elle se meuve en rage. La race naine compte de nombreux savants, mais cela n’empêche pas la plupart des nains de croire dur comme fer, dans le concept de jours fastes et néfastes. C'est-à-dire de penser que certains jours sont mieux indiqués que d’autres pour organiser une bataille ; tenter une action, entreprendre un projet ambitieux lors d’un jour néfaste est un acte qui manque de sagesse pour les nains, à cause du risque que la malchance, le mauvais sort le fasse avorter. Ce concept de jours plus propices que d’autres, à jouer des tours aux nains lors des guerres qu’ils ont mené, mais cela n’a pas affaibli leur superstition. Il existe une peur plus forte du nombre 13 chez les nains, comparé aux membres des autres races intelligentes de Gerboisia. Ainsi dans de nombreux hôtels et auberges situés dans les royaumes nains, il n’y a pas de chambre portant le numéro 13, et lorsqu’un nain sait qu’il est le treizième d’une liste, souvent il conjure le mauvais sort en croisant l’index et le majeur.

         

                   Le système politique nain est une monarchie non démocratique, chez les nains le pouvoir est exercé par les nobles, les rois et le haut-roi. Cependant cela n’empêche pas la majorité des dirigeants nains d’être efficaces et de respecter le peuple, il est coutumier d’obliger les enfants nains aristocrates et de sang royal, à effectuer des travaux pénibles comme travailler la terre plusieurs heures sans faire de pause, et de fréquenter des enfants pauvres. Cette éducation apporte compassion et modestie, en outre chez les nains l’échec scolaire à moins de souffrir d’un handicap physique ou mental très important, est perçu comme un terrible déshonneur, ce qui pousse les nains à étudier avec frénésie, cet état d’esprit génère des tragédies. Mais il a l’avantage de doter les dirigeants nains d’un savoir les rendant redoutables. Il ne suffit pas d’avoir un haut rang pour être un politique influent, chez les nains il faut aussi avoir un âge avancé, ainsi pour pouvoir exercer la dignité de roi, haut-roi et membre du Haut-Conseil nain, il est nécessaire d’avoir plus de 300 ans. Un nain est considéré comme adulte par la législation à partir de l’âge de 50 ans. En matière de justice les nains appliquent un principe d’hérédité, ainsi lorsqu’un nain vole, s’il n’a pas réparé par son travail le préjudice qu’il a causé, ce sont ses enfants et son épouse, et si ce n’est pas suffisant ses petits-enfants devront verser une partie de leurs revenus pour réparer les torts causés. Un nain qui refuse de se plier à cette contrainte peut aller en prison pendant plusieurs années. Alors que chez les hobbits, les elfes et les humains, le fait pour un coupable d'appartenir à la noblesse, incite les juges à la clémence. C'est le contraire pour les nains, plus un prévenu possède un lignage noble plus sa peine sera lourde, pour un vol de biens de moins de 1000 zols avec effraction d'un domicile, un roturier risque au maximum 6 mois de prison, tandis qu'un duc peut rester cinq ans dans une cellule. En outre la justice naine est équitable pour les riches et les pauvres dans le sens des amendes, plus vous êtes riche, plus l'amende sera élevée, une personne très fortunée peut payer une amende 1000 fois supérieure en terme de montant à celle d'une personne pauvre, pour le même délit ou crime. La justice naine est rude pour les coupables, mais elle donne aux innocents des moyens pour prouver leur absence de culpabilité. Ainsi un nain qui manque d’argent pour assurer sa défense non seulement a les services d’un avocat qui le défend gratuitement, mais en outre il dispose de 2 voire 3 enquêteurs chargés d’explorer les pistes que néglige le procureur. Un condamné nain lorsqu’il a purgé sa peine de prison choisit souvent le chemin de l’exil hors des royaumes nains, car les nains sont généralement impitoyables avec ceux qui commettent des crimes. En outre il est très difficile pour un condamné nain de cacher son passé, il existe des registres des crimes et délits qui contiennent le nom, le prénom ainsi qu’un dessin précis du visage des criminels condamnés par la justice, libre d’accès pour les nains dans les pays dirigés par les membres de cette race. Les nains sont la race la plus proche des Grands dragons, ils sont liés par leur amour du savoir, les politiques nains furent les premiers à rendre l’instruction des enfants gratuite et obligatoire, même les nains les plus pauvres possèdent des livres. Les nains parlent la langue la plus facile à apprendre du monde, l’espéranti, la facilité d’apprentissage de cette langue en a fait la langue la plus parlée du monde, la langue des transactions internationales et des diplomates. L’influence linguistique des nains ne les a pas empêchés de subir la domination économique et politique, des humains, puis des elfes. Ce qui désole profondément les nains, la majorité d’entre eux est nostalgique de l’époque où le haut-roi Grim régnait sur presque tout Gerboisia.

         

        Chapitre III : Etiquette

         

                  Le protocole royal veut qu’un sujet d’un haut-roi nain, pose un genou à terre lorsqu’il s’adresse à lui, seuls les rois nains, les haut-conseillers, et quelques nains choisis par Karak sont exemptés de cette obligation. Les plébéiens veulent que chacun soit libre d’être debout ou agenouillé devant Karak, tandis que les patriciens défendent la tradition, certains pensent même qu’il faudrait mettre les deux genoux à terre, voire se prosterner carrément. Karak est flatté par l’obligation de s’agenouiller en sa présence, mais le fait que cette tradition puisse disparaître, ne le dérange pas. Les plébéiens sont un groupe de nobles, pensant que les gens du peuple ont le droit d’accéder aux postes importants, comme général ou haut-fonctionnaire. Ils défendent l’idée que la majorité du budget de l’état doit être consacrée à la solidarité. Quelques uns d’entre eux soutiennent l’idée d’accorder l’accès à la fonction de haut-conseiller à des roturiers. Les patriciens souhaitent que les fonds publics servent d’abord à financer l’armée et la police. Pour eux, ces deux institutions s’avèrent le ciment des royaumes nains. Ils sont pour la mise en place du système de quartier de noblesse, ainsi pour devenir maire il faudrait appartenir à une famille noble depuis au moins 3 générations, et un nain ne pourrait briguer un poste de haut-conseiller que si sa famille a du sang bleu, depuis au minimum 5 générations. Cette organisation permettrait aux vieilles familles nobles, de détenir l’ensemble du pouvoir politique des royaumes nains.

         

        Thorpe : Le haut-roi de par son statut mérite une marque de respect particulière.

        Lee : Ne pas se rabaisser devant sa majesté, est un moyen d’éviter qu’elle n’attrape la grosse tête.

        Thorpe : Poser un genou à terre n’a rien de contraignant cela demande juste un peu de souplesse.

        Lee : Les rois nains exigent juste qu’on leur parle poliment, ce sont des souverains comme sa majesté.

        Thorpe : Pourquoi refusez-vous d’accomplir ce que vos parents et vos grands-parents faisaient sans rechigner ?

        Lee : Les temps changent, il faut évoluer, admettre que le haut-roi est un politique comme les autres.

        Thorpe : Donc vous pensez que sa majesté n’est pas un nain illustre.

        Lee : Sa majesté mérite le respect, mais cautionner le fait de s’agenouiller en sa présence revient à soutenir un acte avilissant.

        Thorpe : Vous vous y connaissez en acte déshonorant.

        Lee : Que voulez-vous dire ?

        Thorpe : Vous fréquentez assidument une prostituée du nom de Clèves.

        Lee : Je ne paie pas pour avoir des relations sexuelles, je cherche à ramener une âme égarée sur le droit chemin.

        Thorpe : Vous êtes prêt à fricoter avec la lie de la société, mais vous n’êtes pas assez poli que dis-je patriote, pour témoigner de la déférence vis-à-vis de votre haut-roi.

        Lee : Je suis beaucoup plus patriote que vous, moi au moins je paye tous mes impôts.

        Thorpe : Qu’insinuez-vous ?

        Lee : Que vous êtes un nain partisan de l’escroquerie fiscale.

        Thorpe : Vos accusations sont parfaitement infondées, et je parie que vous n’avez pas l’ombre d’une preuve.

        Karak : Lee, avez-vous des preuves pour étayer vos propos ?

        Lee : Ben, euh.

        Karak : Accuser sans preuve un haut-conseiller est un crime grave.

        Thorpe : Votre majesté, soyez clément envers Lee, ne lui tenez pas rigueur de ses propos désobligeants.

        Karak : Soit Thorpe, mais il faut au moins que Lee s’excuse devant cette noble assemblée, en mettant deux genoux à terre.

        Lee : Il est hors de question que je m’abaisse devant qui que ce soit.

        Karak : Je vous laisse choisir Lee, c’est l’acte de contrition ou la prison pour longtemps.

        Lee (pense) : Savoure bien ce moment, misérable avorton, un jour les charbonards te renverseront.

        Karak : Eh bien qu’attendez-vous Lee.

        Lee : Je m’exécute. Le haut-conseiller avec un air contrarié, se met à s’excuser.

         

                  Le Haut-Conseil n’abrogea pas la tradition qui obligeait à s’agenouiller en présence de Karak. Les charbonards quelques jours après le vote des haut-conseillers, fomentèrent un attentat contre le haut-roi, non seulement il échoua, mais tous les charbonards à l’exception de Lee furent arrêtés. Le haut-conseiller avait pris la précaution d’user d’un sort de métamorphose avant chaque réunion avec ses camarades, résultat personne parmi eux ne connaissaient sa véritable apparence. Les charbonards sont un groupe de républicains nains, qui veulent l’instauration de démocraties dans tous les royaumes nains. Mais Lee les considèrent comme des pions, au service de son ambition, qui consiste à devenir un dictateur dirigeant par la terreur l’ensemble des nains.

         

        Chapitre IV : Autorisation ou interdiction

                   

                   Les membres du Haut-Conseil sont tiraillés par une question difficile, l’abrogation ou le maintien de l’autorisation des importations de cidre des royaumes et républiques dominés par les humains. Si les humains perdent le droit de vendre du cidre aux nains, cela causera des problèmes d’approvisionnement dans certaines cités naines qui seront longs à résorber. Résultat des réactions d’hostilité à l’égard de la noblesse risquent de naître dans les villes et villages mal ravitaillés. D’un autre côté les distilleries naines, un pilier important de l’économie des royaumes nains cesseraient de subir une concurrence très néfaste.

         

        Lee : La concurrence des humains est déloyale, il est impossible pour les nains de les imiter, leur bas coût de production est du à une qualité moindre. Or oser demander aux fabricants nains, de bâcler leur travail, serait le comble de l’impolitesse.

        #154895
        ssaulot
        Participant

          Thorpe : Le cidre produit par les humains est certes moins bon, mais sans les apports de leur production, de nombreuses familles naines devront boire beaucoup moins, voire renoncer au plaisir qu’apporte le cidre. Si le Haut-Conseil interdit le cidre fait par les humains, cela causera un vif mécontentement chez le peuple.

          Lee : Si les cidreries gérées par les humains n’approvisionnent plus les royaumes nains, celles dirigées par des nains auront une meilleure santé financière. Elles pourront augmenter leur production, et faire plus facilement des gestes commerciaux, c'est à dire des baisses de prix.

          Thorpe : Même si vous avez raison, le cidre nain ne sera jamais aussi bon marché que celui des humains, les nains pauvres seront gravement lésés.

          Lee : Les nains comprendront, cette mesure demandera à certains des sacrifices, mais elle sera bénéfique pour l’emploi, et puis elle aidera à préserver un patrimoine. Elle évitera que les techniques que développent depuis des millénaires des familles naines, pour perfectionner leur art, ne tombent dans l’oubli.

          Thorpe : Vous êtes très optimiste, nous aurons certainement à gérer des manifestations de mécontentement, si la loi sur l’interdiction passe. Et puis les pauvres font déjà beaucoup de sacrifices pour simplement survivre, les priver d’un de leurs rares plaisirs s’avère cruel.

          Lee : Les pauvres vivront mieux sans le cidre frelaté, que vendent par moment les cidreries dirigées par les humains.

          Thorpe : Est-ce la santé des nains qui vous intéresse, ou les parts que vous avez dans les cidreries tenues par des nains ?

          Lee : Est-ce que les revenus que vous tirez des bénéfices des fabriques de cidre des humains, vous poussent à les favoriser ?

          Karak : Messieurs de telles insinuations sont indignes de haut-conseillers. Pour ma part je ne suis pas pour une interdiction totale, de la vente du cidre produit par les humains. Cependant je pense que des normes plus sévères sur la vente du cidre sont nécessaires, et qu’une aide pour les cidreries naines est la bienvenue. C’est pourquoi je propose que la taxe sur le cidre nain, soit divisée par deux.

          Thorpe : Les humains ne vont pas apprécier le favoritisme à l’égard du cidre nain, et ils ont raison une baisse des taxes seulement sur le cidre nain, c’est de la concurrence déloyale. En outre comment comptez-vous combler le manque à gagner pour les caisses publiques, qu’entraînera la diminution de la taxe sur le cidre nain ?

          Karak : Les politiques des royaumes et républiques dirigés par des humains, ont pris des mesures qui désavantagent le cidre nain dans leur pays, favoriser le cidre nain dans les royaumes nains, est un moyen de rétablir l’équilibre. L’abaissement de la taxe sur le cidre nain, n’aura pas d’impact sur les caisses publiques, ce dispositif augmentera les ventes de cidre nain, donc même si l’état prélèvera moins sur chaque bouteille. Comme il y aura plus de bouteilles à taxer, on peut espérer non seulement l’équilibre budgétaire mais des rentrées supplémentaires. En outre si malgré tout les ventes n’augmentent pas assez, l’état se rattrapera en augmentant la taxe sur les très hauts revenus, elle passera de 0.5% à 0.75%.

           

                    Les membres du Haut-Conseil a 300 voix contre et 100 pour, votèrent en défaveur du projet d’interdiction de la vente, dans les royaumes nains du cidre provenant des républiques et, royaumes dirigés par des humains. En outre les haut-conseillers adoptèrent les mesures prônées par Karak, les nouvelles règles en matière de qualité réduisirent de moitié les importations de cidre fabriqué par des humains. Mais d’un autre côté les ventes de cidre nain doublèrent.

           

          Chapitre V : Inquisition

           

                    Les inquisiteurs nains sont le plus souvent des prêtres de Grim, leur mission principale est de traquer les adeptes du Néant et des dieux de la destruction. Ils peuvent se baser sur de vagues indices comme la présence d’une mutation, notamment de plumes pour condamner un malheureux à subir une mort atroce. Suite à la mort d’un de ses amis du nom de Logamir pour le simple fait qu’il aimait collectionner les livres sur les dieux de la destruction, et les révélations d’Arthur le haut-roi des elfes, qui affirme que les inquisiteurs de Grim sont souvent manipulés par les cultistes d’Enredo. Karak a décidé de contraindre les inquisiteurs à faire preuve de plus de professionnalisme, en leur interdisant de décréter une condamnation sans preuve formelle, et en mettant fin à l’anonymat absolu des inquisiteurs. Leur identité ne sera plus seulement connue des dignitaires religieux, mais aussi des juges laïques qui auront le pouvoir d’ordonner à un inquisiteur d’arrêter une procédure judiciaire à l’égard d’un suspect. Cette réforme ne plaît pas du tout aux religieux nains, qui ont essayé de la saborder, mais malgré leurs efforts, le Haut-Conseil nain a décidé de débattre sur les propositions de Karak.

           

          Lungni : Restreindre la liberté des inquisiteurs revient à faire le jeu des cultistes du Néant, et des dieux de la destruction.

          Karak : Empêcher les inquisiteurs de pouvoir faire n’importe quoi, est un moyen d’éviter de graves abus. Chaque année des centaines d’innocents périssent à cause des procédures calamiteuses d’inquisiteurs fanatiques.

          Lungni : Mieux vaut 100 innocents condamnés, qu’un seul coupable d’idolâtrie des puissances de la ruine qui échappe à un juste châtiment. Cette déclaration amène des auditeurs à murmurer et à huer.

          Karak : Quand un innocent est injustement condamné cela crée un fort ressentiment dans sa famille, ce qui pousse certains proches à adopter par vengeance la cause des forces de la déchéance.

          Lungni : Quelques incidents, ne doivent pas faire oublier, l’impérieuse nécessité de l’existence de l’inquisition.

          Karak : Obliger les inquisiteurs à effectuer un travail correct, n’est pas un drame, c’est une évolution positive. En analysant plus consciencieusement les pistes dont ils disposent, les inquisiteurs attraperont plus de coupables.

          Lungni : Votre réforme permettra à de nombreux suppôts des forces des ténèbres de pouvoir échapper à la justice, en obligeant les inquisiteurs à devoir attendre au minimum une semaine avant de pouvoir décréter une arrestation.

          Karak : Mon projet n’entrave pas les inquisiteurs, il les aide, il se compose entre autre chose d’un doublement de leurs moyens financiers.

          Lungni : Un inquisiteur pour traquer le mal, n’a pas besoin d’argent, une foi ardente et un zèle profond suffisent pour lui permettre de déceler ceux qui servent les démons.

          Karak : Les inquisiteurs ont une volonté de fer, mais ils restent faillibles. Avec plus de fonds, ils pourront s’adjoindre les services d’enquêteurs et, d’adjoints qui transformeront des présomptions en certitudes.

          Lungni : Ceux qui sont guidés par les dieux, n’ont pas besoin d’assistant, tant que leur foi ne vacille pas, ils sont soutenus par des êtres supérieurs qui ne se trompent jamais.

          Karak : Les desseins des dieux sont extrêmement difficiles à décoder, même le plus pieux des prêtres n’est pas à l’abri d’une erreur.

          Lungni : Votre projet va multiplier les erreurs de jugement, en permettant à des non-initiés de se mêler des affaires des inquisiteurs.

          Karak : Il est normal que des juges laïques encadrent les inquisiteurs, ils sont bien plus compétents, ils ont passé bien plus de temps à étudier.

          Lungni : La foi qui apporte aux inquisiteurs la clairvoyance, ne s’acquiert pas en lisant des livres.

           

                    Après deux heures de débats intenses, le Haut-Conseil vota à 280 voix pour et 120 contre en faveur de la réforme de Karak. Certains clercs de Grim voulurent lancer un anathème à l’encontre du haut-roi, mais la majorité du clergé grimien empêcha ce projet de se réaliser, afin d’éviter un conflit grave avec le plus influent des politiques nains.

          #154896
          ssaulot
          Participant

            Chapitre VI : Description de Broka, le royaume de Karak

             

                         Le royaume du haut-roi Karak est peuplé de 10 millions de nains, il s’agit du plus vaste des royaumes nains. La capitale de Broka, Loye de part la présence du Haut-Conseil et de la Grande Bourse naine, est aussi le centre politique et économique des royaumes nains. La capitale de Broka possède une envergure internationale de poids du fait qu’elle contient le siège de plusieurs multinationales, et une des trois assemblées du gouvernement mondial. En outre il s’agit de la ville la plus peuplée du monde, Loye a 4 millions d’habitants, ainsi que les universités les plus prestigieuses de Gerboisia. Il n’y a que dans les domaines de la magie et de la médecine que les universités elfes surpassent les universités naines, en terme de réputation. Les ingénieurs et les marchands que forment les universités naines sont extrêmement demandées. L’accès aux universités de Broka est gratuit pour les nains, et interdit pour les membres des autres races sauf dérogation spéciale, la gratuité de l’enseignement supérieur est une particularité brokienne. Dans les autres royaumes nains, il faut payer des frais d’inscription très élevés, les moins exigeantes du point de vue financier, obligent les étudiants à débourser pour une année d’étude l’équivalent de six mois de salaire d’un ouvrier nain qualifié, soit 10 000 zols. Broka possède en outre une importance capitale sur le plan religieux, la majorité des temples nains se trouvent dans le pays, ainsi que la résidence de la plupart des haut-prêtres des dieux nains. En prime sur le plan artistique le royaume de Karak rayonne, de part la présence de plusieurs écoles d’art célèbres telles que l’académie supérieure des arts, et l’école de sculpture Claudil, et que des centaines d’artistes renommés humains, elfes, hobbits, nains, ont choisi de vivre à Broka. Il faut dire que Karak est le plus généreux mécène parmi les souverains nains. Beaucoup de nains notamment ceux des grandes familles nobles qui ne sont pas brokiennes, critiquent la concentration du pouvoir politique, religieux et économique dans le royaume de Broka. Cela n’empêche pas le haut-roi Karak de faire le maximum pour que la situation de son royaume ne change pas.

             

                       Sur le plan du patrimoine les brokiens  sont  gâtés, le haut-roi Karak est un fervent partisan de la défense des témoignages du passé. Contrairement à certains souverains nains comme Homère qui méprise ce qui n’est pas du patrimoine religieux. Le royaume de Broka comporte des centaines de musées où il est possible d’admirer des reliques, des antiquités, de découvrir la vie des anciens nains ou elfes. Broka est célèbre pour ses duels entre taureaux et toréadors, il existe plus de 1000 arènes de tauromachie dans le royaume, la plus imposante, baptisée Io peut accueillir 50 000 spectateurs, en outre il existe plus de 500 centres de formation pour toréadors. Il existe deux courants de toréadors qui s’affrontent à Broka, les danseurs qui esquivent les attaques du taureau, en effectuant des mouvements acrobatiques et rythmés, les plus doués arrivent à poser leurs pieds sur le dos du taureau, pendant que celui-ci charge. Tandis que les épéistes tuent la bête à coup d’épée. Une virulente rivalité lie les toréadors appartenant aux deux courants antagonistes, les danseurs sont en minorité, ils sont 5 fois moins nombreux que les épéistes, en outre hors de Broka la plupart des toréadors choisissent de devenir épéistes. Le public apprécie les danses, mais préfère voir le sang couler. Broka s’avère le pays de référence pour trouver des artefacts magiques, qu’il s’agisse du bas de gamme tels que les objets fabriqués par des mages hobbits, ou du haut de gamme, faits par des elfes voire des fées. Les nains brokiens ont réussi grâce entre autre à l’appui très énergique de Karak, à nouer des relations amicales avec toutes les universités de magie des royaumes elfes, et les fées de Brocélia. Les nains des autres royaumes ont des réseaux d’alliance avec de nombreux magiciens, mais ils sont sans commune mesure avec ceux des brokiens. Le royaume de Karak est le plus accueillant avec les étrangers qui ne sont pas des nains. Le haut-roi n’est pas très charitable avec les non nains, mais il est pragmatique, de ce fait il est tolérant avec eux du moment qu’ils présentent des compétences utiles, notamment les forgerons loups-garous, les mages elfes, et les charpentiers navals hobbits. 5% de la population brokienne n’appartient pas à la race naine.

             

            Chapitre VII : nécromancie et démonologie

             

                       Les nécromanciens et les démonologues nains pensaient qu’avec un haut-roi comme Karak, ils seraient à l’abri des persécutions du clergé nain, car le haut-roi est allé jusqu’à menacer de destituer et d’emprisonner les clercs qui oseraient s’en prendre à eux. En outre Karak n’a pas hésité à faire plusieurs exemples pour appuyer ses menaces. Cela n’a pas suffi à calmer le clergé nain, quelques prêtres particulièrement retors, ont profité de la polémique sur Irmir Gurnir, un enfant nain noble qui fut victime de possession et, qui tua ses parents pour lancer une offensive médiatique et politique contre les nécromanciens et les démonologues. Des centaines d’articles hostiles contre les démonologues et les nécromanciens sont parus, plusieurs dizaines de haut-conseillers ont clamé haut et fort, leur hostilité contre la pratique de la nécromancie et de la démonologie. Les deux activités principales des nécromanciens consistent à permettre à des proches de personnes décédées, de pouvoir communiquer avec ceux se trouvant dans l’au-delà et, d’exorciser les victimes de la possession de fantôme. Il existe de nombreux clichés sur les nécromanciens, beaucoup s’imaginent que la majorité d’entre eux prenne le contrôle de hordes de zombis et de squelettes dans le but de conquérir ou de détruire le monde. Alors que ceux se livrant à ce genre d’activités appartiennent à une minorité très restreinte. Le principal travail des démonologues nains, est de chasser du corps d’un possédé un ou plusieurs démons. Dans les royaumes nains, il est interdit à un démonologue de nouer une alliance ou une amitié avec un démon. Cette interdiction est plutôt bien respectée, les connaissances que peuvent offrir les démons sont fabuleuses. Mais ils ont une fâcheuse tendance à interpréter les demandes à leur égard, ainsi Piror Limus le démonologue qui a demandé à devenir le meilleur magicien du monde, n’a pas bénéficié d’une augmentation de ses talents magiques, par contre il est devenu un nain avec une chair extrêmement savoureuse. Finalement le clergé nain a obtenu que le Haut-Conseil nain débatte le 12 octobre 2740, sur l’interdiction de la nécromancie et la démonologie dans les royaumes nains.

             

            Perrault : Les nécromanciens et démonologues maléfiques sont plus nombreux que ceux altruistes.

            Aymé : S’il est vrai que les nécromanciens et démonologues humains qui vouent un culte aux dieux de la destruction ou au Néant, surpassent en nombre les pratiquants humains de la nécromancie et de la démonologie qui travaillent pour le bien commun, ce n’est pas  le cas pour les nécromanciens et démonologues nains et elfes.

            Perrault : Ressusciter les morts c’est transgresser un tabou divin, seul Hippocra est apte à décider quel nain doit vivre ou mourir, et étudier les démons et les possédés est un sacrilège, qui favorise la corruption du corps et de l’âme des nains.

            Aymé : Vous vous opposez aux nécromanciens et aux démonologues par jalousie, les démonologues confirmés réussissent mieux que les exorcistes religieux, ils ne causent pas dans un cas sur deux la mort du possédé qu’ils exorcisent, alors vous les calomniez. Les nécromanciens expérimentés réussissent souvent la performance de communiquer avec les défunts. Tandis qu’un prêtre même très pieux s’avère très chanceux s’il arrive une fois dans sa vie, à établir un contact avec un mort, résultat le clergé nain honnit les nécromanciens.

            Perrault : Je ne suis pas jaloux des suppôts des démons et du Néant, vous délirez.

            Aymé : Vous conspuez les nécromanciens et, les démonologues pourtant ils ont rendus des services inestimables au clergé nain, ils ont délivré à plusieurs reprises des prêtres réputés possédés par des fantômes ou des démons, tels que Dickem Ramus, Allan Poe Tipus. Au cours des 10 dernières années plus de 100 prêtres nains, ont été exorcisés par des pratiquants de la nécromancie et de la démonologie.

            Perrault : C’est de la diffamation, la foi des prêtres sincères constitue un rempart imparable contre la possession.

            Karak : Je confirme les dires d’Aymé, d’après les archives secrètes de Perrault, 153 prêtres nains entre 2730 et 2740 ont été sauvés de la possession d’un démon ou, d’un fantôme par des nécromanciens et des démonologues.

            Perrault : Le clergé nain n’a pas d’archives secrètes, il n’a rien à cacher.

            Karak : Vous seriez bien le premier haut-prêtre qui n’a pas d’archives secrètes. Et puis inutile de nier, je peux citer plus de cinquante témoins, qui peuvent attester l’existence de bibliothèques contenant des informations, sur des affaires embarrassantes pour le clergé nain.

             

                        Les haut-conseillers furent 350 à voter contre la prohibition de la nécromancie et la démonologie dans les royaumes nains, tandis que 50 votèrent pour. Contrairement à ce que beaucoup supposaient le haut-prêtre de Hippocra, Perrault accueillit avec stoïcisme la nouvelle. Il faut dire qu’il utilisait les services d’un nécromancien, pour entrer en contact avec l’esprit de sa grand-mère qu’il adorait. Perrault militait contre les nécromanciens et les démonologues par hypocrisie, s’il refusait de se montrer franchement hostile à leur égard, cela pourrait lui coûter sa place de haut-prêtre.

             

            #154897
            ssaulot
            Participant

              Chapitre VIII : Capture du messie

                         

                         Une des caractéristiques des gobelins, est qu’ils s’avèrent très pieux, ils ont une immense foi dans le dieu Allih, et dans leur messie, Zacharia, le demi-dieu, fils d’Allih et de Morie. Avant que Zacharia naisse, la majorité des gobelins étaient moroses, la corruption des nobles et des membres du clergé d’Abigor, qui pensaient surtout à s’enrichir, désolait les gobelins. Puis Zacharia est venu, dès l’âge de trois ans, inspiré par Allih il a provoqué une révolution, le peuple galvanisé par ses prêches a renversé les dirigeants corrompus, pour installer au pouvoir Zacharia et ses disciples. Depuis 2750, les gobelins ont en Zacharia un chef éclairé et clément, qui a causé une nette diminution des injustices dont souffrent les gobelins. Afin de s’assurer le soutien des gobelins, le haut-roi Karak a ordonné à un commando de nains de s’emparer de Zacharia, et de l’amener à Broka. Karak a tenté pacifiquement de se rapprocher de Zacharia, mais si le demi-dieu gobelin voit d’un bon œil une alliance avec les elfes, il s’avère beaucoup plus sceptique sur les avantages à se lier avec les nains. La tâche s’annonce rude, Zacharia fait l’objet d’une protection intense à cause des  nombreux attentats contre sa personne, perpétués par les chefs dont il a causé la déchéance. Cinquante gobelins le suivent où qu’il aille, en outre il est entouré de fanatiques prêts à donner sans hésitation leur vie pour le protéger. Avant de se lancer à l’assaut du palais de Zacharia, un imposant bâtiment contenant plus de 1000 pièces, dont chaque pièce est différente, de par les œuvres d’art et la tapisserie qui l’ornent, et qui fait l’admiration des rois nains et elfes les plus snobs, le chef du groupe de soldats nains, Cervantès redonne une dernière fois les consignes.

               

              Cervantès : Messieurs, notre but est simple enlever Zacharia, nous avons deux heures devant nous, avant que les gardes ne se remettent du sort d’endormissement que Hugo a jeté. Des questions ?

              Romains : Que faisons-nous quand un camarade est blessé ?

              Cervantès : Vous le laissez se débrouiller tout seul, la réussite de cette mission est la seule priorité qui compte. Vous ne pouvez pas perdre de temps pour un frère d’arme, même si je trouve désolante cette situation.

              Gide : Le palais est plein de femelles et d’enfants, sommes-nous libres de les tuer ou devons-nous essayer d’éviter de leur faire du mal ?

              Cervantès : Non seulement vous pouvez, mais vous devez éliminer toute personne qui constitue un obstacle, quelque soit son sexe ou son âge.

               

                        Grâce à un sort de métamorphose qui leur donna l’apparence de gobelins, l’équipe de ravisseurs pénétra facilement dans le palais des 11 lois, il doit son nom au fait qu’il contient l’original où sont consignés les 11 lois fondamentales que souffla Allih, à Zacharia. Si certaines poussent à se montrer généreux comme «  si tu manges à ta faim, tu consacreras une partie de tes revenus à soulager les affamés ». D’autres incitent à se montrer orgueilleux et intolérants, notamment le commandement, « Les gobelins sont destinés à régner sur les autres races, les humains, les orques, les nains, les elfes etc devront se prosterner devant les champions d’Allih, un gobelin fidèle à Allih doit œuvrer pour imposer la suprématie des gobelins ». Une fois dans le palais, il fallut s’orienter à l’intérieur, ce ne fut pas facile, trouver son chemin dans une immense demeure que l’on visite pour la première fois est compliqué. Cervantès et ses hommes passèrent une heure à chercher avant d’arriver devant la porte où dormait Zacharia. Après qu’ils eurent pénétré doucement dans la chambre de Zacharia, les nains eurent une surprise de taille, celui-ci se leva de son lit, et sans montrer le moindre signe de peur, malgré le fait que les nains soient  20 contre 1, leur parla.

               

              Zacharia : Bienvenue, messieurs les nains

              Cervantès : Il y a erreur, nous sommes des gobelins.

              Zacharia : Inutile de chercher à me duper, Allih m’a accordé comme pouvoir, celui de déceler le mensonge.

              Cervantès : Très bien, puisque nous sommes démasqués, agissons sans tarder. Il incante. Par l’endormus, je t’ordonne de sombrer dans les bras de Morphée. Malgré le sort de Cervantès, Zacharia resta éveillé.

              Zacharia : Allih me protège, aucun sort, aucune arme ne peut me tuer, je suis invulnérable. Il tend la main, cinq des hommes de Cervantès se mettent à brûler, puis en deux secondes deviennent un tas de cendres.

              Cervantès : Essaie donc de me détruire, misérable avorton.

              Zacharia : S’il n’y a que ça pour te faire plaisir. Bien que Zacharia se concentre de toutes ses forces, Cervantès reste indemne. Non ce n’est pas possible.

              Cervantès : Tu n’es pas le seul à bénéficier d’une protection divine.

                        Zacharia impressionné, mais nullement résigné, se précipite pour saisir son épée, mais Cervantès vif comme l’éclair ne lui en laisse pas le temps, il l’assomme avec le manche de sa hache.

              Panza : Chef comment avez-vous fait pour résister ?

              Cervantès : La hache que je possède, a appartenu au haut-roi Grim, et pendant plusieurs millénaires a été quotidiennement bénie, par des prêtres très pieux, ce qui lui confère des pouvoirs très puissants, notamment celui de protéger tout nain qui la touche.

                      

                        Sortir du palais fut facile, mais semer les équipes de recherche gobelines envoyées à la recherche de Zacharia, s’avéra très difficile, Zacharia envoyait quotidiennement des songes télépathiques aux gobelins lancés à la poursuite du groupe de Cervantès pour les guider. Chacun des nains de son équipe se sacrifia pour ralentir ou berner les poursuivants, mais cela ne suffit pas. En désespoir de cause Cervantès se téléporta, Zacharia s’en tira sain et sauf, mais Cervantès devint fou, il s’imagina être un oiseau, il fallut l’interner deux ans dans un asile avant qu’il ne commence à retrouver ses esprits. Pour empêcher Zacharia d’utiliser ses pouvoirs, il porta des menottes spéciales possédant un sceau anti-magie, ensorcelées par des mages elfes et des fées. L’équipe de Cervantès disposait d’une paire de menottes pour neutraliser Zacharia, mais le messie les avait détruites. Le souverain gobelin grâce à son statut de demi-dieu, disposait d’une résistance surnaturelle, par conséquent il ne ressentait pas les effets néfastes habituels des sceaux anti-magie, sur les êtres dotés de pouvoirs magiques. Les gobelins furent tentés de prendre en otage des nains, afin de négocier le retour de leur messie, mais Zacharia leur dit que c’était une conduite indigne, et que le contentieux qui lie les gobelins aux nains, ne pourrait être réglé de manière honorable que sur un champ de bataille.

               

              Chapitre IX : Couronne

               

                        La légendaire couronne du haut-roi Grim a été retrouvée, il s'agit d'une relique très importante pour les haut-rois nains, aussi Karak a décidé de se joindre au groupe chargé de la récupérer. Une autre raison de son implication dans cette affaire, est que tous les ambassadeurs qu'il connaît ont une mauvaise opinion des ogres, alors afin d'éviter un dérapage verbal qui gâche l'affaire, il a décidé d'être le chef de l'équipe qui négocie le retour de la couronne dans les royaumes nains.  Cette couronne bien que perdue, depuis plus de 3000 ans, n'est pas abîmée, d'après le témoignage écrit de Pennac, celui qui a retrouvé la couronne phénix. Il faut dire qu'elle est faite d'un mélange d'adamantium et, de mithril deux métaux extrêmement solides et, très résistants face aux ravages du temps. La couronne phénix, doit son nom aux six effigies de phénix qui l'ornent, le phénix est un oiseau capable de vivre au moins cinq cents ans, qui contrôle le feu et doté de la faculté de renaître après s'être lui même consumé dans les flammes. Le possesseur de la couronne phénix, est le roi des ogres Vandale, la négociation s'annonce difficile il tient beaucoup à cet objet. Pour corser le tout, le nain découvreur de la couronne, Pennac, un nain de 700 ans dont les cheveux et la barbe s'avéraient blancs, et un teint qui rappelait celui d'un cadavre, a gravement offensé Vandale. Pennac l'a traité de fils pas-fini d'orque, vu la haine intense qui lie les deux races, donner le qualificatif de descendant d'orque à un ogre, est un moyen très sûr de le mettre en colère, même s'il est d'un naturel patient. Pour se venger de l'outrage qu'il a subi, Vandale a condamné Pennac au supplice de la soif, le malheureux est mort à cause du manque d'eau.

               

                          Pennac faisait parti d'un groupe de nains “civilisateurs”. Le refus des ogres de se “civiliser”, malgré les efforts des nombreuses expéditions naines pour les “éduquer”, notamment leur apprendre à manger avec un couteau et une fourchette, au lieu des mains, et à renoncer aux bains de boue pour s'adonner aux bains d'eau, a poussé de nombreux nains à considérer les ogres comme des attardés irrécupérables. L'apparence des ogres renforce le fossé entre eux, et les nains, car les nains les considèrent généralement comme laids voire hideux. Les ogres sont des êtres à l'apparence humaine, excepté leurs oreilles pointues, leur groin et la fourrure noire ou marron qui leur couvre le corps ; ils mesurent entre 2 mètres 50 à 3 mètres. Heureusement pour les nains, les ogres sont trop occupés pour chercher à se venger des insultes, qu'ils profèrent à leur égard. Les ogres se battent souvent contre les orques du fait que leurs territoires respectifs sont voisins. Malgré leur réputation de bagarreurs invétérés, les ogres combattent plus par nécessité que par soif de combat. Cette renommée déshonorante est due en partie à la formation militaire, obligatoire et gratuite que suivent les jeunes ogres, les seuls dispensés s'avèrent ceux souffrant de grave handicap physique ou mental. En plus d'être de redoutables guerriers, les ogres disposent d'un matériel militaire de très bonne qualité, grâce à leurs excellentes relations avec les loups-garous. Les ogres ne sont pas seulement des guerriers fameux, ce sont aussi de bons poètes ou raconteurs de sagas. En outre ils s'avèrent aussi des musiciens réputés, notamment du cor et de la flûte de Pan, deux instruments qu'ils ont inventés. D'après la légende l'ogre Wisigoth amoureux de l'elfe Pan, voulut la violer, ce haut-mage, bien que pouvant tuer d'un claquement de doigt, Wisigoth, était pacifiste, alors plutôt que de l'annihiler, elle chercha à s'enfuir, en se changeant en oiseau. Mais la précipitation lui fit rater son sort, résultat non seulement Pan se métamorphosa en roseau, mais sa conscience s'avéra endormie, elle oublia qu'elle était une elfe, et se mit à avoir le même type de pensée que les végétaux. L'ogre dévasté chercha à redonner sa forme d'origine à Pan, mais tous ceux qu'il rencontra, se révélèrent incapables d'annuler le sortilège de l'elfe, il faut dire qu'il s'agissait du haut-mage elfe le plus puissant de son époque. Le désespoir rendit Wisigoth obsédé par les roseaux, il consacra des hectares entiers à leur culture. Un jour, il eut l'idée de souffler dans la tige d'un roseau qu'il avait découpé, un joli son s'en échappa, pour varier les sonorités, il coupa à plusieurs longueurs différentes des roseaux, et les rassembla, en hommage à Pan, il baptisa l'instrument qu'il avait créé, flûte de Pan.

               

                         Karak après avoir voyagé une semaine vers Gothia, dut patienter deux heures avant que Vandale lui accorde une entrevue dans son palais. Il s'agit d'une construction en pierre, un bâtiment rare chez les ogres, vu que leurs demeures et monuments sont généralement en bois ou en toile. L'intérieur du palais est rempli d'œuvres créées par des elfes, Vandale est un amoureux de la culture elfique, il consacre une véritable fortune à embellir son palais avec les créations des artistes elfes les plus prestigieux.

               

              Vandale : Bonjour haut-roi Karak, je suppose que le but principal de votre visite est la fameuse couronne phénix.

              Karak : Pas seulement, je désire aussi resserrer les liens entre les ogres et les nains. Même si je dois avouer que je suis intéressé par la récupération de la couronne.

              Vandale : Etes-vous sincère ? Selon le dernier ambassadeur nain qui est venu ici, les ogres sont des primitifs qui valent à peine mieux que les orques.

              Karak : Les ogres rendent de grands services aux nains, en combattant les orques, vous les avez empêché à de nombreuses reprises d'envahir les royaumes nains.

              Vandale : Seriez-vous prêt à aider les ogres à batailler contre les orques ?

              Karak : Oui, si les ogres sont d'accord pour soutenir mon projet.

              Vandale : Quel est-il ?

              Karak : J'ai pour ambition de ne laisser que deux alternatives à tous les orques de Gerboisia, la mort ou l'esclavage.

              Vandale : Comment comptez-vous réussir ? Vos prédécesseurs ont échoué à soumettre les orques, pourtant certains d'entre eux avaient des moyens supérieurs aux vôtres.

              Karak : Les savants nains ont mis au point une arme très destructrice, et je peux compter sur l'appui des chefs gobelins.

              Vandale : Les gobelins ont la trahison dans le sang, comment comptez-vous vous prémunir contre une volte-face de leur part ?

              Karak : Les chefs femelles des gobelins ont de nombreux comptes à régler avec les orques, il s’agit de la race intelligente la plus misogyne de Gerboisia, non seulement les orques mâles sont ignobles avec leurs femelles, les obligent à réaliser les travaux les plus pénibles sans les aider, mais en outre ils infligent quotidiennement aux femelles gobelins de terribles outrages, vu l’ampleur de leur colère il y a très peu de chances que les femelles gobelins s’allient aux orques. En outre nous avons en otage leur messie Zacharia, tant que nous les nains pourrons mettre à mort ce gobelin, les armées gobelines seront extrêmement obéissantes à notre égard.

              Vandale : Pouvez-vous me donner des détails sur votre fameuse arme ?

              Karak : Alors notre arme est bla bla.

              Vandale : Intéressant, je suis disposé à m'allier avec les nains si la moitié des terres des orques revient aux ogres.

              Karak : Un quart, et puis si vous vous débrouillez seuls vous n'obtiendrez rien, depuis des millénaires tout ce que vous arrivez  à faire c'est contenir les orques.

              Vandale : Un tiers.

              Karak : Marché conclu, maintenant parlons de la couronne phénix. Que demandez-vous pour me la donner ?

              Vandale : Désolé mais cette couronne est trop importante pour que je m'en sépare, il s'agit du seul objet ayant appartenu à mon père qui me reste. En plus pour mon peuple elle a une valeur sacrée, en m'en séparant je provoquerai une polémique qui me sera très néfaste.

              Karak : Que diriez-vous de 2 tonnes d'or, et de mon soutien pour convaincre la reine elfe Oritanaé de vous épouser ?

              Vandale : Votre offre s'avère très tentante, mais je ne veux pas risquer la destitution. Depuis le jour, où la couronne phénix a été trouvée par le roi Alaman en 1486, les ogres ont cessé de perdre des terres à cause des orques, bien sûr le fait de rendre la même année obligatoire l'entraînement aux armes pour les jeunes ogres explique ce renversement de situation, mais aux yeux du peuple c'est la couronne la cause de la fin d’une période de déclin. Si je vous donne la couronne, même en échange d'une récompense fabuleuse, je commets un acte impardonnable aux yeux des miens.

              Karak : Il n'y a vraiment aucun moyen de vous faire changer d'avis ?

              Vandale: Non, à moins que, bah c'est impossible.

              Karak : Dites toujours, s'il vous plaît.

              Vandale : Si vous trouviez le sceptre d’Atacar qui a disparu en 1470, je pourrais sans me déshonorer vous donner la couronne phénix.

              Karak : Qu'a de spécial ce sceptre ?

              Vandale : C'est un des symboles de l'autorité royale pour les ogres, le peuple lui prête la vertu magique de protéger Gothia du malheur, sa disparition a été suivie d'une série de défaites humiliantes face aux orques.

              Karak : Le sceptre est donc un objet magique ?

              Vandale : A ma connaissance il n'a aucun pouvoir.

              Karak : Quand a-t-il été fabriqué ?

              Vandale : Le sceptre d’Atacar a été forgé en 1450.

              Karak : Avez-vous un dessin du sceptre, que vous pouvez me donner ?

              Vandale : Tenez. Vandale tend à Karak un dessin montrant un sceptre jaune, dont le bout se termine par une petite sculpture d'épée.

              Karak : Merci.

              Vandale : Sincèrement vous pensez avoir une chance de trouver le sceptre ?

              Karak : Les nains et les elfes ont retrouvé des centaines de reliques, que l'on pensait perdues à jamais.

              Vandale : Je commence à avoir très faim, si vous n’avez plus rien à me dire, je vais me restaurer.

              Karak : Allez-y sire j’ai dit tout ce que je voulais.

               

                        Une fois rentré à Broka, Karak convoqua plusieurs voyants, et leur demanda de localiser le sceptre. Mais ils échouèrent tous à le localiser précisément, tout ce qu’ils purent dire, c’est qu’il se trouvait dans un lieu où la magie noire était fréquemment utilisée. Un endroit saturé de magie noire est une cachette idéale pour qui veut se terrer, la magie noire possède la propriété de brouiller la perception des médiums. Puis Karak écrivit plusieurs dizaines de lettres, il en envoya aux différents rois elfes, nains, ainsi qu’aux directeurs de musées et archéologues les plus réputés de Gerboisia, certains avaient entendu parler du sceptre d’Atacar, mais ils n’avaient aucune idée de l’endroit où il pouvait se trouver. Le haut-roi attendit six mois, voyant que ses efforts patients n’étaient pas récompensés, il décida de faire appel au faussaire Fetjaine, ce petit nain de 70 centimètres avait la particularité de n’avoir ni barbe, cheveu ou poil. Il réalisa une copie parfaite du sceptre d’Atacar, pour éviter que des analyses poussées ne permettent de mettre à jour sa supercherie, il utilisa comme matériel une épée en or forgée en 1450, qu’il transforma en sceptre en se servant des outils volés à un forgeron ogre. L’expertise demandée par Vandale, conclut que le faux sceptre était bien celui perdu en 1470. Karak comme promis reçut en échange la couronne phénix. Alors que le haut-roi et son escorte ramenaient la couronne à Broka un bruit suspect, mit le souverain et les nains qui l’accompagnaient sur le pied de guerre, cette précaution ne suffit pas à les mettre à l’abri du danger. Ils se retrouvèrent encerclés par une cinquantaine de bandits. Celui qui semblait le chef, un grand gaillard humain d’un mètre 90, aux cheveux blonds, avec une cicatrice en forme de croix sur la joue gauche se détacha du reste du groupe des voleurs.

               

              Alphonse : Messieurs veuillez par charité, donner un peu d’argent à des malheureux dans le besoin, nous nous contenterons de toutes les richesses que vous transportez. Les hommes d’Alphonse se mettent à rire.

              Karak : Si vous vous rendez tout de suite, je vous promets d’user de mon influence pour vous garantir la vie sauve.

              Alphonse : Nous sommes cinq fois plus nombreux que vous, et nous possédons tous de puissants talismans protecteurs qui nous préservent des sorts magiques, par conséquent arrête de faire de malin, ou je te coupe la langue.

              Jean : A l’aide. Jean un des hommes d’Alphonse se met à brûler, au bout de deux secondes il est réduit en cendres.

              Alphonse : Comment est-ce possible ?

              Marias : Vos grigris sont inefficaces face aux sorts d’un haut-mage.

              Tick : Nous sommes dans une zone où les vents de magie sont particulièrement retors, il faut entre 10 à 20 minutes d’intense concentration, avant de pouvoir lancer un sort qui ne t’explose pas à la figure. Nous avons tout le temps de te tailler en pièces. Argh !!! Tick se transforme en un petit tas fumant.

              Marias : Je vous laisse 30 secondes pour déposer les armes, passé ce délai, je vous carbonise. 1, 2, 3. Tous les malandrins, sauf Alphonse jettent par terre précipitamment leur épée et leur arc.

              Alphonse : Je ne te crains pas, mon amulette de protection a été fabriquée par un haut-mage elfe.

              Marias : Je sens qu’un charme puissant te préserve, mais tes camarades n’ont pas un équipement aussi performant que le tien, par conséquent je peux tous les griller. Tout seul, tu ne tiendras pas 10 secondes face à nous. Et puis tes camarades sont tous désarmés, même si je n’agis pas, tu es un homme mort, si tu refuses de te soumettre.

              Alphonse : Oh derrière vous un Grand dragon.

              Marias : Si tu crois que je suis assez bête, pour tomber dans un piège aussi nase, tu me sous-estimes grandement. Assez joué, dépose les armes.

              Alphonse : Très bien, je me rends. Il lance au sol son épée. J’ai une question, comment arrives-tu à lancer rapidement des sorts sans t’autodétruire, dans cette forêt ?

              Marias : J’ai reçu une formation qui me permet de lancer prestement des sorts, sans me mettre en danger quand les circonstances sont difficiles. Autrement serais-tu Alphonse Capine ?

              Alphonse : Comment m’as tu reconnu ?

              Marias : Ta réputation de crétin colossal t’a rendu célèbre, je ne connaissais pas ton visage, mais d’un autre côté il y a très peu de personnes de ton calibre. Ta bêtise permet de t’identifier facilement. Les hommes d’Alphonse rigolent.

              Alphonse : Tu vas regretter tes insultes, sois toujours sur tes gardes, car un jour je t’annihilerai.

              Marias : Pour que tu représentes une menace, il faudrait déjà que tu sortes de prison, vu ton énorme intellect, réussir une évasion me semble très clairement au dessus de tes forces.

              Alphonse : D’ici moins d’un an, je retrouverai ma liberté, sale nabot.

              Marias : Tu es vraiment très optimiste.

               

                         Alphonse resta seulement six mois emprisonné, comme il était dans un établissement de haute sécurité, son père fit les choses en grand pour le tirer d’affaire, il passa un pacte avec plusieurs démons majeurs, qui donnèrent à ses hommes la puissance nécessaire pour rendre Alphonse libre. Le retour de la couronne phénix à Broka augmenta la popularité de Karak, certains nobles voulurent organiser une fête nationale pour célébrer cet événement, Karak bien que très content lui aussi, s’y opposa car le peuple aurait jugé disproportionné d’agir ainsi. A la place le haut-roi organisa un banquet où les principaux nobles de Broka et, les haut-conseillers furent invités.

              #154898
              ssaulot
              Participant

                Chapitre X : Divorce

                         

                          Karak veut légaliser le divorce laïque, permettre à une naine ou un nain de pouvoir se séparer de son conjoint, grâce un juge, même sans l’aval des autorités religieuses. Il existe déjà une procédure de divorce religieux, mais elle n’est valable que si les conjoints ne se sont pas cantonnés à faire un mariage civil, qu’ils ont aussi célébré un mariage religieux. En outre les prêtres évitent de donner leur accord en ce qui concerne la fin de l’union des mariés. Pour pouvoir obtenir un divorce religieux chez les nains, il faut s’être marié devant un prêtre aux idées très larges, et qu’un motif gravissime motive celui ou celle qui veut divorcer, comme par exemple le fait que le marié trompe sa femme avec une orque. Seulement un mariage sur 500 000 est annulé par les religieux nains.

                 

                Durzak : Légaliser le divorce laïque rendra des milliers d’enfants malheureux. L’équilibre mental d’un enfant, est perturbé s’il ne bénéficie pas de la présence d’un père et d’une mère. Je ne dis pas que les enfants qui ont un seul parent pour s’occuper d’eux, vont automatiquement mal tourner, mais deux parents au lieu d’un c’est un gage de stabilité pour l’enfant.

                Karak : Obliger un enfant à vivre avec deux parents qui ne s’entendent pas, revient à lui infliger un calvaire.

                Durzak : Le divorce est très difficile pour un fils ou une fille, quelque soit son âge, et quelques soient les raisons invoquées par les parents.

                Karak : Voir ses parents se déchirer continuellement est un supplice pour un enfant, s’il dure trop longtemps, l’enfant se sent coupable, et peut développer des névroses.

                Durzak : Permettre à des nains de parjurer un serment religieux va mettre en colère les dieux.

                Karak : Le dieu du mariage, Erosi est pour le divorce, quand il n’était qu’un simple nain, il a milité très ardemment pour sa mise en place.

                Durzak : Avec le divorce laïque, il y a un risque d’engorger les tribunaux, si dissoudre un mariage devient trop facile, les mariages inconsidérés vont se multiplier, ce qui amènera chaque année des milliers de personnes à divorcer.

                Karak : La loi sur le divorce ne concernera que des cas précis, et les nains ne pourront pas en abuser, car c’est le juge et non les parents qui veulent divorcer, qui détermine si le divorce peut avoir lieu.

                Durzak : Rendre légal le divorce laïque va compliquer nos relations avec les elfes, ils sont extrêmement à cheval sur les serments. Le simple fait de discuter de la possibilité de faciliter la procédure pour annuler des serments majeurs, va causer chez eux de la déception et de l’incompréhension.

                Karak : Les elfes accordent une grande importance au respect des serments, mais le divorce laïque ne va pas gêner nos relations commerciales avec eux. Les humains sont bien plus laxistes en matière de divorce que les nains, pourtant les elfes ont un commerce intense avec eux.

                Durzak : Ce n’est pas seulement par souci de diplomatie qu’il faut empêcher le divorce laïque de se mettre en place, mais aussi par préoccupation morale. Un serment est un serment, rendre beaucoup plus simple le renoncement à un serment sacré, c’est participer à une corruption des mœurs.

                Karak : Trouvez-vous acceptable qu’une naine battue par un nain, soit obligée de partager la moitié de ses revenus avec son tourmenteur ?

                Durzak : Un prêtre peut annuler un mariage quand des circonstances graves sont invoquées.

                Karak : Les prêtres ont généralement une sainte horreur du divorce, et puis ce ne sont pas des enquêteurs avec des moyens puissants comme les juges. Les prêtres ont des connaissances sur l’âme naine, mais ils sont bien moins aptes à distinguer la vérité du mensonge, quand deux conjoints se disputent.

                 

                          Le Haut-Conseil ratifia à 250 voix pour et 150 contre le projet de Karak. Les juges obtinrent le droit de prononcer un divorce, si un des conjoints est coupable d’adultère, de mauvais traitement, de refus de coucher avec le partenaire, ou si la relation d’amour liant les deux conjoints s’est muée en haine. Les prêtres nains, sauf ceux d’Erosi ont vigoureusement combattu la mise en place du divorce laïque.

                 

                Chapitre XI : mini-jupe

                 

                          Sasur s’avère une haute-reine très pudique, elle défend avec énergie une politique conservatrice au niveau des mœurs. Elle est à la tête du comité pour la préservation des bonnes mœurs naines, son engagement fait rire franchement les plébéiens et sourire les patriciens, Karak trouve qu’elle en fait trop, mais son amour profond pour Sasur, le pousse à la laisser faire. Elle a été contrée à plusieurs reprises par la reine Modra, une naine très libérée, malgré le fait que ses adversaires jasent sur certaines de ses caractéristiques physiques, telles que sa haute taille d’un mètre quinze, renforcée par le port quotidien de hauts talons, sa verrue à l’œil droit, ses grands pieds, et sa cicatrice au cou, elle est considérée comme extrêmement séduisante par l’ensemble des nains. Modra possède une personnalité attirante, mais surtout la ceinture d’or d’Aphrodite, un objet créé par la déesse de l’amour, qui confère à celui qui la porte, un accroissement considérable de son charisme. En prime Aphrodite a comblé sa favorite de dons tels qu’une voix envoûtante. La reine naine a fait enrager plusieurs fois Sasur, en faisant avancer la cause de ceux qui veulent légaliser la prostitution dans les royaumes nains, en lançant la mode de la robe qui  laisse voir l’intégralité du dos. La nouvelle discorde entre Sasur et Modra concerne le port de la mini-jupe, la haute-reine veut qu’il soit interdit, tandis que son adversaire veut qu’il se répande. Sasur a obtenu de Karak que le Haut-Conseil se réunisse pour débattre sur l’avenir de la mini-jupe.

                 

                Sasur : La mini-jupe est le sommet de l’indécence, c’est un vêtement utilisé par les prostituées pour attirer des clients. L’interdire n’est pas seulement un acte moral, c’est un moyen de gêner la prostitution, une des activités criminelles les plus navrantes qui soient.

                Modra : Messieurs les haut-conseillers, si vous choisissez d’interdire la mini-jupe, vous aurez un comportement rétrograde, les modes évoluent, il n’y pas si longtemps, porter un décolleté était considéré comme un comportement provoquant, de nos jours c’est une fantaisie admise.

                Sasur : La mini-jupe confère à la naine une image de vulgarité, elle nous donne une mauvaise réputation auprès des membres des autres races intelligentes.

                Modra : Montrer ses jambes n’est pas un crime, et ne constitue pas un acte immoral, la mini-jupe tout comme le décolleté, ne font que mettre le corps en valeur.

                Sasur : La mini-jupe encourage l’immoralité, elle favorise chez les nains les réactions perverses.

                Modra : Avant de critiquer, avez-vous au moins essayé de porter une journée une mini-jupe ?

                Sasur : Hors de question d’adopter un comportement dévergondé, en portant une mini-jupe ne serait qu’un jour, je donnerai du grain à moudre aux lubriques comme vous Modra.

                Modra : Je vois votre problème, vous avez peur de montrer vos jambes en public parce que vous vous trouvez laide.

                Sasur : Pas du tout, je ne suis pas un canon de beauté, mais cela n’empêche pas mon mari Karak de me complimenter pour mon physique.

                Modra : L’avis de votre mari n’est pas objectif, il vous regarde avec les yeux de l’amour, pour un nain amoureux, la naine qu’il aime même si elle est hideuse pour les autres, sera la plus belle naine du monde.

                Sasur : Les viols seront plus nombreux si la mini-jupe se répand, ce vêtement provoque des accès de lubricité chez les nains.

                Modra : La jupe longue fait autant fantasmer les violeurs que la mini-jupe, le mystère autour de l’apparence des jambes excite.

                Sasur : Je me suis renseigné auprès de naines qui ont essayé un temps la mini-jupe, souvent la raison qui les a poussées à renoncer au port de la mini-jupe, s’avérait le regard insistant des nains qu’elles croisaient.

                 

                          La majorité des haut-conseillers nains à 300 voix contre, et 100 pour marqua sa désapprobation vis-à-vis de la volonté de Sasur, d’interdire la mini-jupe dans les royaumes nains. Les nains ne sont pas insensibles à la perspective de voir souvent en été ou, au printemps de jolies jambes.

                #154899
                ssaulot
                Participant

                  Chapitre XII : association

                   

                             Karak s’avère préoccupé, il s’attendait à ce que les orques s’unissent pour combattre les nains, et à ce que certains hobgobelins les aident. Mais pas les pirates aériens, des hobgobelins normalement hostiles aux orques, qui sont célèbres pour le fait qu’ils chevauchent des vouivres, des créatures ailées qui ressemblent à un serpent géant longues de 8 à 10 mètres, pour une hauteur de 1 à 2 mètres. L’intelligence des vouivres est faible, mais elles sont dociles du moment que leur propriétaire s’occupe d’elles depuis la naissance. La vouivre possède une carapace qui la met à l’abri des coups, seules les sorts et les armes magiques sont susceptibles de la blesser. Encore faut-il pouvoir l’atteindre, car elle peut envoyer des éclairs avec sa gueule à une distance de 200 mètres, et un sorcier nain ou elfe qui n’est pas un haut-mage, est incapable de toucher une cible se trouvant à plus de 100 mètres de lui, avec un sort. Physiquement les hobgobelins ressemblent beaucoup aux gobelins, ils ont le même type de visage, c'est-à-dire des yeux dont l’iris est jaune et la pupille est orange, un long nez d’une dizaine de centimètres au moins, une bouche garnie de crocs, des oreilles pointues, mais au lieu d’avoir la peau verte, la leur est noire, en outre ils sont bien plus grands car ils mesurent entre un mètre 50 à deux mètres. Les hobgobelins contrairement à leurs cousins, s’avèrent fidèles, une fois sa parole donnée un hobgobelin la respecte, ils sont presque aussi à cheval sur les serments que les elfes. Les hobgobelins comme les gobelins croient en Allih, mais contrairement à leurs cousins, ils refusent de reconnaître Zacharia comme un messie, et ils accordent une grande importance aux figures féminines du culte comme Ephrata. Une autre différence entre les hobgobelins et les gobelins, tient au fait que les hobgobelins respectent beaucoup plus les femelles que leurs cousins. Certes ils ne tolèrent pas que la femelle tente des métiers comme celui de soldat, mais un hobgobelin qui ose lever la main sur une femelle, sauf s’il cherche à défendre sa vie, sera très sévèrement puni par les juges, et considéré comme un être infâme par les membres de la communauté. Les hobgobelins s’avèrent de bons cavaliers mais ils ne chevauchent ni poneys ni chevaux, car d’après leurs croyances ces animaux, les messagers d’Allih sont sacrés, ils pensent d’ailleurs que les chevaux et les poneys ont une âme contrairement aux autres animaux, par conséquent lorsqu’ils meurent, ils peuvent aller au Paradis ou en Enfer. Oser toucher un cheval ou un poney volontairement est perçu par les hobgobelins comme un sacrilège, alors ils montent à la place des loups géants. Les hobgobelins sont aussi réputés pour leurs chiens de guerre, ils dédaignent les armes à projectile, en revanche, ils utilisent souvent des couteaux enchantés dont la portée est le double de celle d’une flèche tirée par un arc long. Pour pouvoir affronter les vouivres, Karak a décidé de nouer une alliance avec le Grand dragon Chom.

                   

                  Karak : Chom, je souhaite m’allier avec vous.

                  Chom : Je ne suis pas intéressé, je suis très occupé à combattre les hobgobelins qui convoitent mon territoire.

                  Karak : Justement, ma proposition consiste à se battre contre des orques et leurs alliés hobgobelins. Si vous coopérez avec moi, je suis prêt à vous verser une tonne de saphirs.

                  Chom : L’offre est intéressante mais je dois la décliner, je me bats seul.

                  Marias : Chom dit le pourfendeur du démon Kaputo, le défenseur de la forêt de Jussé, le chroniqueur des sagas draconiques, moi Marias le haut-mage je te défie dans un kamril. Si tu l’emportes tu auras droit à deux tonnes de saphir, si tu perds tu prêteras serment d’assister Karak dans la guerre qu’il mène contre les orques.

                  Chom : Marias, auteur du livre la démonologie pour les nuls, vainqueur de Lerne l’hydre à 100 têtes, champion à 3 reprises des épreuves pyrotechniques des jeux magiques, j’accepte ton défi. Dès que l’un de nous aura deux victoires de plus que l’adversaire, la partie sera terminée. Par quel jeu veux-tu commencer ? Chom se mit à rétrécir, ses griffes disparurent, ses écailles devinrent une peau blanche, il adopta l’apparence d’un nain.

                  Marias : Le jeu de la barbichette. Chom et Marias : Je te tiens, tu me tiens par la barbichette, le premier de nous deux qui rira aura une tapette.

                  Chom : hé, hé.

                  Marias : Ha, ha tu as ri, par conséquent tu as perdu.

                  Chom : Ne te réjouis pas trop vite, c’est à mon tour de choisir le jeu dans lequel nous allons nous affronter. Je propose les dames.

                            Marias et Chom passèrent une semaine à se mesurer, ils jouèrent à des centaines de jeux différents, aux échecs, au poker, aux petits chevaux etc, finalement ce fut le haut-mage nain qui l’emporta, il battit Chom au 421, et au novgoth, un jeu dont le simple fait de comprendre les bases demande des mois voire, des années d’entraînement. Ordinairement le 421 et les petits chevaux s’avèrent des jeux de hasard, mais pour des professionnels du lancer de dé tels que Marias et Chom, qui peuvent par leur habilité influer le score, ils se transforment en jeux de stratégie.

                   

                  Chapitre XIII : Mouvements de protestation

                   

                              De mauvaises récoltes, l’augmentation des impôts pour financer la guerre contre les orques et leurs alliés, et surtout l’influence d’habiles agitateurs ont poussé des millions de nains à manifester. Les manifestants réclament une baisse des taxes, un déblocage de fonds pour les pauvres, et la fin de la guerre. L’épreuve de force entre les humbles et les puissants, n’a pas été sans heurt, si dans certains royaumes nains comme Broka, les mouvements de protestation ont été pacifiques, dans d’autres ils ont dégénéré en révoltes armées. Quand ils étaient confrontés à des émeutes, les nobles et leurs troupes ne faisaient pas dans la dentelle, résultat des milliers de nains ont été massacrés par les forces de l’ordre. Le calme est revenu dans les royaumes nains, mais le fossé entre le peuple et la noblesse s’est creusé. Un débat a lieu au sein du Haut-Conseil, sur ce qu’il faut faire vis-à-vis des protestataires arrêtés par la police et l’armée.

                   

                  Maupassant : Je pense que la fermeté est la solution pour éviter que la révolte ne gronde encore. C’est pourquoi je préconise la peine de mort pour les manifestants qui ont blessé ou tué d’autres personnes, six mois à trois ans de prison pour les responsables de saccage, et l’exil pour les séditieux communistes et anarchistes, s’ils ne se sont pas rendus coupables de violence ou n’ont pas incité à en perpétrer.

                  Karak : Ainsi donc Maupassant, vous pensez que des communistes et des anarchistes sont les principaux responsables des mouvements de protestation, qui ont agité les royaumes nains ?

                  Maupassant : Je ne pense pas, j’en suis sûr sire, les principaux organisateurs des émeutes étaient des communistes et des anarchistes.

                  Karak : De quelles preuves disposez-vous ?

                  Maupassant : Les leaders communistes et anarchistes nains nient l’évidence, mais je dispose de plusieurs témoins dignes de foi, qui affirment que des orateurs communistes et anarchistes ont incité à de nombreuses reprises, le peuple à se rebeller contre l’autorité.

                  Karak : D’après Arthur le haut-roi des elfes, les vrais responsables des mouvements de protestation sont des agents d’Enredo.

                  Maupassant : Sire Arthur n’est pas un nain, les nains sont les plus à même de savoir ce qui se passe dans les royaumes nains.

                  Karak : Arthur s’avère digne de confiance, il est très doué pour découvrir les complots et les intrigues cachées. Karak arrête de parler, le temps d’écouter le message que lui communique Leroux, le chef de ses services secrets. Arthur a mené avec succès des enquêtes extrêmement brillantes, qui ont permis l’arrestation de centaines de comploteurs.

                  Maupassant : La police naine est aussi compétente que la police elfe, pourtant aucun indice, aucune rumeur ne laisse à penser que des cultistes d’Enredo aient fomenté les révoltes contre les nobles et les rois.

                  Karak : Je dispose de preuves solides indiquant que des enredistes sont mêlés de près, aux manifestations qui ont récemment secoué les royaumes nains. D’ailleurs il n’est pas étonnant que la police naine fasse chou blanc avec les agents d’Enredo, quand des personnes telles que vous Maupassant cachez les preuves de leurs agissements.

                  Maupassant : Sire vous déraisonnez, je suis un de vos plus fidèles sujets, ma famille sert les rois nains depuis plus de 7 générations.

                  Karak : Leroux a trouvé chez vous le livre «  Comment plaire au dieu Enredo », ainsi que des lettres très compromettantes, où vous promettez de faire libérer les principaux chefs nains des sectes dédiées au dieu du complot, en échange de l’appui des enredistes, pour vous placer sur le trône à ma place. Gardes arrêtez l’ex pair Maupassant.

                            Alors que cinq gardes se dirigent vers lui, Maupassant les foudroie avec un éclair magique.

                  Maupassant : Ta dernière heure est arrivée souverain grotesque. Toi et tous les haut-conseillers allez mourir.

                            Maupassant se concentre, entame une incantation, des gardes tentent en vain de l’arrêter, mais l’adepte d’Enredo est entouré par un mur de flammes, alors qu’il est sur le point de lancer son sort, Maupassant pousse un cri d’agonie, il a la poitrine transpercée. Marias le haut-mage l’a neutralisé juste à temps, si l’enrediste avait disposé de quelques secondes supplémentaires, il aurait carbonisé l’ensemble des haut-conseillers et Karak.

                   

                  Karak : Messieurs les haut-conseillers, adopter une conduite répressive revient à faire le jeu des enredistes, et à accroître la colère du peuple. C’est pourquoi je propose une amnistie générale pour les communistes et les anarchistes n’ayant pris part à aucun acte violent, des travaux d’intérêt général et non de la prison ferme à l’encontre des casseurs. Quant à ceux qui ont blessé ou tué, je propose comme mesure de clémence de ne pas recourir à la peine de mort, mais à la prison ferme. Cela évitera de transformer en martyrs des meurtriers et de dangereux personnages.

                            Le Haut-Conseil a 380 voix pour et 20 contre, valida l’ensemble des mesures proposées par Karak, à l’égard des manifestants emprisonnés. Marias tenta de ressusciter Maupassant, mais un charme l’empêchait d’arriver à ses fins. L’enrediste bien que mort eut le droit à un procès, les nains lorsque le crime s’avère grave, organisent un procès à l’encontre du coupable, même si celui-ci est décédé. Le  corps de Maupassant fut livré aux chiens, et ses restes jetés dans un trou sans qu’il ait droit à une cérémonie religieuse. Leroux aidé des auxiliaires d’Arthur démantela l’ensemble des cellules enredistes des royaumes nains. Leroux ce vieux nain dont la barbe retombe presque jusqu’au nombril, et aux cheveux qui lui dégringolent dans le bas du dos ; bien qu’âgé de 750 ans, s’avère encore très lucide, et il est capable de distancer à la course de jeunes nains entraînés.

                  #154900
                  ssaulot
                  Participant

                    Chapitre XIV : Demi-orques

                     

                              Les demi-orques sont les rejetons d’une humaine qui a copulé avec un orque, il arrive parfois qu’un homme ait des rapports avec une femelle orque, mais c’est extrêmement rare. Les demi-orques sont plus forts physiquement que les humains, mais ils sont loin d’avoir la puissance musculaire des orques, en outre ils sont vulnérables aux sorts. Généralement les demi-orques sont des parias, les humains comme les orques les rejettent. Il existe pourtant un chef orque du nom de Casseur de bras, qui emploie des demi-orques, car ils possèdent la faculté de jeter des sorts comme les humains, leur mission est d’empêcher les mages adverses de modifier par magie le terrain en faisant apparaître des trous, ou des collines. Grâce à un nombre supérieur et à un entraînement très poussé à l’anti-magie, les mages demi-orques empêchent même les magiciens elfes de participer aux batailles. Un mage elfe est généralement bien plus puissant qu’un demi-orque, mais il ne peut pas contrer 10 demi-orques qui unissent leurs forces contre lui, sauf s’il s’agit d’un haut-mage. Néanmoins comme les haut-mages ne peuvent pas participer à une guerre, on ne peut pas compter sur leur présence pour tuer des demi-orques. Une armée elfe ou naine comporte en général 50 à 200 mages, or Casseur de bras dispose de plus de 10 000 magiciens demi-orques. Les demi-orques sont entraînés par les gobelins ou hobgobelins alliés de la horde de Casseur de bras. Comme les demi-orques sont stériles, leurs effectifs sont maintenus constants, grâce aux viols fréquents que commettent les orques de Casseur de bras sur leurs esclaves humaines. Il arrive parfois que des femmes désespérées proposent volontairement leurs services de productrices de demi-orques à Casseur de bras. Une femme accouche au bout de 3 à 4 mois de 2 à 4 demi-orques. Dans la horde de Casseur de bras, les demi-orques sont initiés à la magie, dès qu’ils savent marcher correctement, ceux qui ne se montrent pas assez coopératifs s’avèrent battus voire tués. Même si Casseur de bras traite mieux les demi-orques que ses congénères, la majorité d’entre eux éprouvent de l’antipathie pour lui, le chef orque inflige un traitement rude aux demi-orques à son service. Karak a décidé d’exploiter le ressentiment des demi-orques, en leur faisant une offre généreuse, il espère les pousser à rejoindre son camp. Pour arriver à ses fins, le haut-roi vint en personne à une rencontre auquel le convia Tsadok, le demi-orque le plus influent de la horde de Casseur de bras.

                     

                    Karak : Si les demi-orques s’allient aux nains, vous aurez en récompense tout le territoire de Casseur de bras.

                    Tsadok : Ne vous en faites pas, j’ai assez d’autorité sur les miens pour les convaincre quasiment tous de me suivre. Mais il y a une chose que je ne comprends pas le précédent émissaire avait proposé, seulement la moitié des terres de Casseur de bras, et j’étais tombé d’accord pour me contenter de cela. Pourquoi offrez-vous plus que prévu ?

                    Karak : Parce que les nains doivent aux demi-orques une compensation, mes voleurs n’ont pas réussi à mettre la main sur le secret du sort de rajeunissement des elfes. Le parchemin qui contient la formule pour maîtriser ce sortilège interdit est trop bien gardé.

                    Tsadok : Les demi-orques s’avèrent stériles, si nous trahissons les orques sans avoir trouvé le moyen de nous affranchir du problème du vieillissement, notre race est condamnée à l’extinction. Je suis trop engagé pour revenir en arrière, mais nombre des miens vont continuer à servir les orques.

                    Karak : Les haut-mages nains ont trouvé une solution pour que les demi-orques puissent avoir des descendants. Il s’agit de les transformer en humains.

                    Tsadok : Même si de nombreux demi-orques admirent les réalisations des humains, ils sont chétifs comparé aux demi-orques, certains de mes semblables accepteront la métamorphose en humains, mais la majorité ne voudra pas devenir des gringalets.

                    Karak : Il n’y a aucun souci à se faire, les demi-orques transformés en humains, garderont leur force et leur endurance. En plus leur espérance de vie sera doublée, au lieu de vivre jusqu’à 60 ans maximum, ils pourront espérer atteindre l’âge de 120 ans.

                    Tsadok : Depuis combien de temps les haut-mages nains, travaillent sur le projet de métamorphose de demi-orques en humains ?

                    Karak : 150 ans.

                    Tsadok : Si les demi-orques qui sont devenus humains, gardent leur force, cela aura t-il un impact sur leur apparence ? Du point de vue des humains normaux, leur musculature paraîtra t’elle hypertrophiée ?

                    Karak : Non, ils seront imposants, mais leur apparence ne sera pas originale par rapport à celle des humains.

                    Tsadok : Concernant les autres points de notre accord, y’a-t-il des changements ?

                    Karak : Aucun, comme convenu, les nains viendront à votre secours en cas d’attaque par des orques sur vos terres, le maniement de l’arbalète, ainsi que les secrets de sa fabrication vous seront enseignés. En outre vous recevrez comme prévu plusieurs tonnes de cyanura, et la formule qui permet la production de ce redoutable poison.

                    Tsadok : Puisque nous sommes d’accord, dans ce cas vous pouvez compter sur le ralliement des miens à la cause des nains.

                     

                              Karak accompagné de Marias et d’une escorte de 5 nains, après son rendez-vous avec Tsadok, revenaient vers Broka, quand un éternuement attira leur attention. Le bruit les poussa à dégainer leur hache et à se mettre en position de combat, cela ne suffit pas à les protéger du guet-apens dans lequel ils tombèrent. Parmi les bandits qui les encerclaient, Karak et Marias reconnurent une connaissance.

                    Alphonse : Le haut-roi Karak, et Marias l’avorton, c’est une joie de vous revoir, car je vais pouvoir me venger.

                    Marias : C’est ça meurs donc. Il lance des éclairs sur tous les scélérats qui l’entourent, mais ceux-ci s’en sortent indemnes.

                    Alphonse : J’ai retenu la leçon, moi et mes hommes portons des amulettes de protection faites par des fées, c’est le summum en matière de défense anti-magie. Nous n’avons rien à craindre des sorts d’un nain, fut-il haut-mage.

                    Marias : Ce genre d’objet coûte une fortune, il est très étonnant qu’un banal bandit tel que toi ait pu s’en procurer.

                    Alphonse : Les amulettes sont un cadeau de mon père Al Capine.

                    Marias : Al capine, le célèbre caïd ?

                    Alphonse : En effet, tu ne peux blesser ou tuer mes hommes ou moi, tandis que je peux t’infliger de redoutables souffrances, je vais prendre le contrôle de tes entrailles, et t’infliger un supplice atroce. Par le doloris que les entrailles de mon ennemi s’enflamment. Rien ne se passe du côté des nains, par contre les hommes d’Alphonse gémissent. Que se passe t-il ?

                    Marias : J’ai renvoyé ton sort, comme tu es connu pour être aussi paranoïaque que bête, je me suis dit que tes sbires ne devaient pas être protégés vis-à-vis de tes sorts, et j’ai vu juste.

                    Alphonse : Oh une chimère. Il s’enfuit à toute vitesse, mais se fait rattraper par un des soldats de Karak, qui l’assomme. Profitant du fait que les subalternes d’Alphonse se tordaient de douleur, les nains leur enlevèrent leur amulette. Et puis Marias les immobilisa avec un sort de paralysie, les nains se mirent d’accord pour laisser vivre les hommes d’Alphonse, par contre l’avenir du chef des bandits s’annonçait précaire.

                    Marias : Sire, je propose de tuer la vermine qu’Irnak tient, laisser Alphonse en vie est préjudiciable pour votre sécurité.

                    Karak : Non Alphonse va rester en vie, il servira de monnaie d’échange pour la reddition de son père Al Capine.

                     

                               Le géniteur d’Alphonse se rendit aux autorités, contre la promesse que son fils ne soit pas exécuté. Al refusa d’aider la police à arrêter ses lieutenants, bien qu’une peine de prison de seulement cinq ans lui ait été proposée. Le respect de l’omerta de leur patron toucha des hommes du caïd qui tentèrent de le délivrer, mais ce fut vain, il était trop bien gardé. Par contre ils arrivèrent pendant un transfert à faire évader Alphonse. Les demi-orques qui travaillaient pour Casseur de bras, encouragés par les discours de Tsadok, quittèrent en masse leur ancien chef, seulement six demi-orques demeurèrent fidèles à Casseur de bras. Les demi-orques s’enfuirent la nuit, après avoir assommé les sentinelles, ce qui les attendait, n’était pas une vie meilleure mais la trahison. Karak avait envoyé une armée au point de rendez-vous, les soldats nains avaient pour ordre principal d’exterminer tous les demi-orques qu’ils trouveraient, pas un seul demi-orque n’échappa au massacre. Le haut-roi Karak avait donné sa parole, mais il estimait qu’il n’était pas obligé de tenir ses promesses, avec des interlocuteurs ayant du sang orque. Les nains ne sont pas aussi rigoureux que les elfes pour les serments, mais en général ils n’ont qu’une seule parole. Cependant la force des serments de Karak varie, selon la race de celui à qui il s’adresse. Il sera digne de confiance s’il traite avec un hobbit, un elfe, un vampire, mais pourra agir comme un menteur invétéré s’il parle avec un humain, un gobelin ou un orque.

                     

                    Chapitre XV : Bataille contre les orques

                     

                              Les orques devant le péril que représentait l’offensive des nains, des ogres et des gobelins, n’ont pas fait front ensemble dans un premier temps, résultat ils ont connu une série de défaites cuisantes, mais cette époque est révolue. Les exactions des nains qui massacraient sans pitié les orques capturés qui refusaient de se soumettre corps et âme, ont soudé les orques, ils ont donné à leur rassemblement disparate trois chefs Casseur de bras, Croc écarlate et Fureur. Pour remporter plus facilement la victoire, Karak a envoyé des nains métamorphosés en orques répandre des rumeurs sur les trois grands chefs de la horde orque, ils prétendirent que Casseur de bras était un demi-orque, Croc écarlate faisait pipi quand il dormait, et Fureur malgré son âge avancé, conservait le doudou de son enfance, une poupée de chiffon. Pour donner plus de poids aux bruits, les nains répandirent de l’urine dans la tente de Croc écarlate, et planquèrent un doudou dans les affaires de Fureur. Les bagarres qui s’ensuivirent entre partisans  et adversaires des trois grands chefs, diminuèrent d’un quart l’effectif des armées orques. Cela n’empêchait pas les orques d’être plus nombreux que leurs adversaires. Les nains et leurs alliés rencontrèrent leurs adversaires à Gergavia. Dès le début de la bataille, les hobgobelins alliés aux orques notamment les chevaucheurs de vouivre, firent cavaliers seuls, cette démarche leur coûta très cher, le Grand dragon Chom qui s’était rendu invisible, les prit par surprise et les massacra, les hobgobelins ne se laissèrent pas vaincre cependant sans riposter, et parvinrent à blesser gravement Chom. Le Grand dragon dut se replier derrière les lignes naines pour se faire soigner, il était hors course, mais il avait réussi à lui seul à éliminer un dixième des troupes ennemies. La débâcle des hobgobelins démoralisa sérieusement les orques, mais ils se reprirent car ils n’avaient que deux alternatives, la mort ou un asservissement très rude. Les femelles orques à cause du traitement très sévère que leur imposent les mâles accueillent parfois avec joie, le fait de devenir esclaves des nains, mais pour les mâles devenir esclaves est une infamie, les orques mâles sont éduqués à chérir trois choses, leur épée, leur vie et surtout leur liberté.

                     

                               Fidèles à leurs habitudes guerrières, les orques chargèrent de manière désordonnée, les mages nains modifièrent le terrain faisant surgir des trous, et des côtes à la place du terrain plat, pour ralentir la progression des orques, et permettre aux arbalétriers nains et archers gobelins de les farcir plus facilement de flèches et de carreaux. Les nains utilisaient des carreaux d’arbalète spéciaux, à la place d’une pointe faite pour transpercer, il y avait un globe de terre cuite, en outre les carreaux ne tuaient pas une à deux personnes, en touchant leur but, mais cinq à dix en explosant. Les ogres minèrent une fuite, un quart des orques se détacha du gros des troupes pour les poursuivre. Ils tombèrent dans une embuscade, résultat les ogres en échange de quelques centaines de pertes, tuèrent des centaines de milliers d’orques. Les revers successifs des orques causèrent des disputes chez les grands chefs, Croc écarlate traita Fureur de mauviette, qui répliqua en disant que les elfes efféminés étaient plus virils que Croc écarlate, Casseur de bras voulut calmer le jeu, mais tout ce qu’il récolta ce fut un coup de poing. La situation dégénéra au point que Croc écarlate et Fureur s’entretuèrent, ce déchirement sema la zizanie chez les orques qui se mirent à s’étriper mutuellement pendant 10 minutes, les nains et leurs alliés arrêtèrent de se battre pour laisser faire, les effectifs des orques avaient fondu comme la neige au soleil, il ne restait plus qu’un cinquième des combattants orques qui étaient encore d’attaque. Cela ne découragea pas Casseur de bras qui ordonna d’attaquer les rase-mottes et leurs laquais jusqu’à ne plus sentir ses bras. Les orques lancèrent une charge furieuse, malgré leur discipline et leur courage, les nains ne purent les empêcher d’effectuer une percée. Casseur de bras et ses orques arrivèrent jusqu’à la garde rapprochée de Karak, les soldats la composant se défendirent comme des lions, mais ils ne purent éviter que leur haut-roi soit isolé. Karak se battit avec détermination et énergie, à lui seul, il envoya dans l’au-delà dix orques, mais la fatigue l’affaiblit, lorsqu’il se retrouva face à Casseur de bras, il n’opposa pas une grande résistance, après quelques passes d’arme, l’orque au visage constellé de  cicatrices, le désarma avec son fléau. Pour compliquer le tout les troupes de Casseur de bras encerclaient Karak, donc toute fuite était impossible, le haut-roi songea un instant à fermer les yeux, puis il se ressaisit, Karak décida de regarder la mort en face. Alors qu’il faisait des prières à Grim, une surprise le plongea dans la perplexité, sa hache Fenris s’était déplacée toute seule à toute vitesse, et avait coupé en deux le crâne de Casseur de bras, puis le haut-roi s’envola, les orques lancèrent des pierres, certaines de leurs armes sur Karak, mais une protection invisible le protégeait, il revint se poser en sécurité à l’arrière du front. Les nains appuyés par leurs alliés qui prirent à revers les orques, finirent par massacrer tous les soldats de Casseur de bras. Les nains, les gobelins et les ogres eurent 500 000 militaires qui périrent, tandis que 9 millions d’orques et 1 million de hobgobelins furent tués ou faits prisonniers. La joie de la victoire fut altérée par une triste nouvelle pour le camp nain, le haut-mage Marias bien qu’il ait sauvé la vie de Karak en usant de la télékinésie sur la hache du souverain, et sur le haut-roi nain, a violé la loi Lancre qui interdit à un haut-mage nain d’user de magie pour influer le cours d’une guerre. La mort dans l’âme Karak dut le condamner à la décapitation. La victoire des nains, et de leurs alliés leur permit de partir à la conquête des terres des orques, ils pensaient la guerre gagnée, quand ils rencontrèrent les femelles orques menées par Callisse, certes elles n’avaient pas la force et l’entraînement militaire des orques mâles, mais elles compensaient allégrement ces deux faiblesses par une discipline admirable, en plus leurs adversaires les sous-estimaient grandement, pour eux des femelles qui se battent c’était un obstacle mineur à affronter, ils déchantèrent vite car les nains et leurs alliés furent stoppés net, dans leur avancée par les soldats de Callisse. Au final les nains, les ogres et les gobelins durent se contenter de la moitié des territoires appartenant aux orques. En outre ils durent accepter une trêve de deux ans vis-à-vis des orques.

                    #154901
                    ssaulot
                    Participant

                      Chapitre XVI : Parjure

                           

                                Edain est une ville touristique célèbre pour sa tarte aux poires et son célèbre phare, où à un contre cent, des édainestes résistèrent vaillamment à une horde d’orques qui voulaient envahir par la mer la ville. Des hommes courageux qui n’étaient pas des soldats, provoquèrent les orques en sachant pertinemment qu’ils signaient leur arrêt de mort, pour permettre aux militaires qui ne s’attendaient pas à une attaque par voie d’eau, de s’organiser, le délai de quelques dizaines de minutes, qu’ils ont octroyé aux autres défenseurs d’Edain, a permis de limiter considérablement les dégâts et les pertes humaines causés par les orques. Une plaque commémorative avec le nom des braves qui sont tombés pour Edain se trouve devant le phare. Ce n’est pas pour visiter que Karak est venu, mais pour déposer un ultimatum, soit le baron humain Albert paie la réparation qu’il demande, soit il lui déclare la guerre. Le motif de la colère de Karak, est que le grand-père d’Albert avait juré de punir l’ordure qui avait violé Bronté sa mère, mais quand il a découvert qu’un de ses fils André était le coupable, non seulement il n’a pas tenu parole, mais il a fait payer un innocent pour camoufler le crime d’André. Lorsque le haut-roi a découvert la supercherie il piqua une colère mémorable. Mais les différentes guerres qu’il mena, l’empêchèrent temporairement de se venger. 50 ans plus tard, Karak réclame comme compensation pour l’agression sexuelle de sa mère, la moitié de la fortune personnelle d’Albert. Karak  se moque qu’Albert n’ait rien à voir avec les crimes de son père et de son grand-père paternel, pour les nains comme Karak, si le coupable d’un crime évite un juste châtiment, la famille doit assumer le fardeau de la réparation du préjudice infligé par le criminel. Quand bien même elle soit totalement innocente, et en cas de refus de coopérer, elle doit être châtiée impitoyablement. Si Karak possède comme surnom rancune tenace, ce n’est pas pour rien.

                       

                                Bien que les nains possèdent l’avantage du nombre, soient bien pourvus en machines de siège,  qu’ils disposent d’armures et d’armes de meilleure qualité que celles des soldats édainestes, et qu’en outre Albert ne puisse pas compter sur des renforts, car le haut-roi Karak a habilement négocié, pour obtenir la neutralité des voisins du baron Albert dans le conflit qui l’oppose à lui, le baron a confiance. Car les remparts d’Edain sont très épais, renforcés par de puissantes runes anti-magie qui ont été fabriquées par des elfes, et les réserves de vivres de la cité sont assez importantes, pour que les édainestes puissent tenir sans se rationner plus de six mois. En plus les espions d’Albert lui ont appris que les nains avaient un ravitaillement, qui leur permettrait de tenir quelques semaines à peine. Le baron perdit vite son bel optimisme quand les murailles de la ville basse volèrent en éclat. Les troupes humaines opposèrent une résistance héroïque, mais furent vite contraintes d’effectuer une retraite vers les murailles de la ville haute, les nains furent les maîtres des quartiers de la ville basse en quelques heures, ils massacrèrent les hommes et les femmes qui n’avaient pas eu le temps de se réfugier. Alors que Karak allait donner l’ordre de marcher sur la ville haute, un émissaire porteur d’un drapeau blanc apparut. Il s’agissait d’Adrien le fils du baron Albert, il demanda une entrevue seul, avec le haut-roi nain, Karak accepta.

                       

                      Karak : Alors vous vous rendez ?

                      Adrien : Exactement, si vous promettez d’épargner les civils et, les militaires qui se rendent, je vous promets la reddition de la garnison d’Edain.

                      Karak : Le baron Albert est donc d’accord pour payer ?

                      Adrien : Je suis le baron d’Edain, de par la mort de mon père.

                      Karak : C’est bizarre, Albert n’a pas participé aux combats contre les nains, pourtant.

                      Adrien : Mon père refusait l’idée d’une capitulation des édainestes, ce qui aurait conduit à la mort l’ensemble des habitants de la cité, alors pour sauver un grand nombre de personnes, et puisque je n’arrivais pas à faire entendre raison à mon père, je l’ai tué.

                                Karak était embarrassé, il devait être reconnaissant à Adrien pour le fait qu’il ait ordonné la reddition des forces armées édainestes, cela sauvait la vie à des dizaines, peut-être des centaines de nains. Mais d’un autre côté il avait affaire à un parricide, un genre de personne qu’il considérait avec horreur. Karak avait rétabli la peine de mort pour les individus qui tuaient leur père ou leur mère. Puis Karak se dit que puisque la victime du crime était un humain et non un nain, le meurtre d’Albert ne le concernait pas.

                      Karak : Si vous nous donnez la moitié des réserves d’or d’Edain, je garantis la vie sauve pour les édainestes survivants.

                      Adrien : Vos conditions avant l’assaut contre Edain concernaient seulement la fortune de ma famille. Pourquoi ont-elles changé ?

                      Karak : Ce n’est plus seulement ma famille, mais des centaines de familles naines qui subissent actuellement un grave préjudice à cause de l’entêtement d’Albert, il faut tenir compte des nains qui sont morts durant la prise de la ville basse.

                      Adrien : Nous avons besoin de notre or, pour acheter de la nourriture pour tenir l’hiver, la moitié c’est trop, si je vous donne cette quantité d’or la ville subira à coup sûr la disette. Que diriez-vous d’un quart de l’or ?

                      Karak : Mon armée est en position de force, elle peut prendre tout l’or si elle le souhaite.

                      Adrien : Oui, mais de nombreux nains périront pour l’obtenir. Que pensez-vous d’un tiers ?

                      Karak : Marché conclu.

                      Adrien : Autrement qu’avez-vous utilisé pour détruire les murs des fortifications, et quel genre de carreaux employaient vos arbalétriers ? D’après les mages ce n’était pas magique, mais pourtant cela a causé des dégâts extraordinaires.

                      Karak : Les savants nains ont mis au point un explosif cinq fois plus puissant que la nitroglycérine, l’aragoncérine. Comme la nitroglycérine, il suffit d’un choc léger pour le faire exploser, ce ne sont pas des sorciers qui l’ont découvert mais des chimistes.

                       

                      Chapitre XVII : Lépreux

                       

                                Les elfes possèdent la magie pour soigner la plupart de leurs malades, mais les nains de part leur haute résistance aux effets de la sorcellerie, ont besoin de la médecine non magique pour guérir. Bien sur l’urtipa pourrait rendre plus efficace la magie médicinale sur les nains, mais leurs relations avec les gobelins, sont trop mauvaises pour qu’ils acceptent de livrer aux nains, le secret de cette potion qui rend plus sensible à la magie celui qui la boit. Quant aux haut-mages s’ils ont la capacité de soigner efficacement les nains avec la sorcellerie, d’un autre côté leur nombre est loin d’être suffisant pour traiter l’ensemble des malades nains, et puis la plupart d’entre eux appliquent des tarifs dissuasifs, seuls les nains très riches peuvent les consulter. Malheureusement au niveau médical, les nains ne s’avèrent pas très avancés, de nombreux médecins considèrent la saignée comme un remède universel, malgré le fait que vider de son sang un malade est souvent néfaste. Les hôpitaux dans les royaumes nains où une hygiène stricte est respectée, s’avèrent rares. Beaucoup de nains, en particulier ceux qui vivent dans des hameaux isolés, ne connaissent pas l’existence des microbes. Les lépreux nains font partis des malades avec la réputation la plus sinistre, ils ne choisissent pas d’être contaminés, mais de nombreux nains considèrent les lépreux comme des personnes punies par les dieux pour des fautes graves. Karak rejetait les lépreux, jusqu’au jour où il apprit que sa sœur Sifna a été atteinte par la lèpre, depuis cette découverte tragique il veut mettre fin à la ségrégation dont souffrent les lépreux, et développer la recherche d’un remède efficace pour les nains contaminés par la lèpre. La tâche s’annonce rude, pour obtenir gain de cause Karak doit lutter contre l’influent mouvement des patriciens.

                       

                      Durzak : Le confinement des lépreux est nécessaire, certes la lèpre sèche n’est pas contagieuse, mais par contre les autres formes de cette maladie se répandent facilement. Par conséquent je ne vois pas de mal à isoler les lépreux.

                      Karak : Je ne conteste pas l’idée de mettre en quarantaine un malade infectieux. Je déplore que des malades soient traités avec rudesse, juste parce qu’ils souffrent de la lèpre. Le simple fait de manger à sa faim dans une léproserie s’avère un privilège.

                      Durzak : Les lépreux sont maudits par les dieux, c’est déjà beaucoup de tolérer leur existence. Si cela ne tenait qu’à moi, toute personne atteinte de la lèpre serait mise à mort. Cette déclaration produit des applaudissements dans les rangs des patriciens, et des huées de la part des plébéiens.

                      Karak : Croire que les lépreux sont punis par les dieux, s’avère une superstition délirante. Cette maladie frappe aveuglément, aussi bien les justes que les méchants. Des nains très honorables comme le docteur Korgan qui n’hésitaient pas à mettre leur vie, en danger pour aider à sauver d’autres vies, ont été atteints par la lèpre.

                      Durzak : Est-ce l’intérêt des malades qui vous motive, ou le fait d’améliorer les conditions de vie de votre sœur lépreuse ?

                      Karak : La maladie de ma sœur me touche personnellement, mais ne me fait pas oublier l’intérêt des malades, car la réforme que je propose améliorera la vie de milliers de patients.

                      Durzak : Pouvez-vous promettre que l’augmentation massive des fonds alloués aux lépreux, ne va pas gêner les victimes d’autres maladies ?

                      Karak : La hausse des fonds pour les lépreux, provient d’une utilisation plus rationnelle des deniers publics, notamment de la volonté d’arrêter de subventionner le programme sur l’obésité du nain Woller. Certes il arrive parfois que des personnes soient obèses à cause de leur métabolisme, mais la majorité des gros souffrent d’un fort embonpoint parce qu’ils mangent trop.

                       

                                La majorité des haut-conseillers validèrent le projet de Karak, ils furent 210 à voter pour et 190 contre. Le haut-roi s’attira la réprobation des patriciens, mais les plébéiens le perçurent plus favorablement. Pour obtenir l’aval de la majorité Karak a dû soudoyer des patriciens. Sa réforme consiste en un triplement des subventions publiques à l’égard des lépreux, l’ouverture de 100 léproseries, et la création de deux centres de recherche où les savants se dédient exclusivement à l’étude de la lèpre.

                       

                      #154902
                      ssaulot
                      Participant

                        Chapitre XVIII : conflits religieux

                                 

                                  Le Haut-Conseil débat sur la légalisation à l’ensemble des royaumes nains du culte de Linald, et Setha. Les linaldistes et les sethastes ont non seulement mauvaise réputation, mais ils s’avèrent persécutés, dans certains royaumes nains les adeptes de Linald doivent porter sur leurs vêtements une étoile rouge à six branches, et ceux de Setha un triangle vert. Setha est assimilé par certains à un dieu de la destruction. Karak défend le culte de Linald pour une autre raison que la défense de la liberté religieuse, si son point de vue triomphe, les dirigeants des guildes de voleurs des royaumes nains augmenteront son pourcentage, ce n’est plus 5% du butin volé qu’il obtiendra, mais 10%. S’associer à des voleurs n’est pas très moral, mais c’est un acte bien plus modéré que de s’appuyer sur des assassins. L’histoire du monde de Gerboisia fourmille d’exemples de souverains qui se sont attachés les services de spadassins. Les patriciens voient d’un mauvais œil que des nains n’adhèrent pas au culte des dieux ancestraux. Ils organisent de temps à autre une répression contre les nains qui ont des idées religieuses différentes d’eux, ils ont trois cibles prioritaires, les linaldistes, les sethastes et les jéhavistes. Le culte de Jéhavah connaît un succès croissant chez les nains, Jéhavah est le dieu préféré des elfes. Certains nains vénèrent Jéhavah en tant que dieu de la justice, de l'amour et de la nature.

                         

                        Rudrin : Laisser des nains adorer des faux dieux, est un moyen très sûr de s’attirer la malédiction des dieux ancestraux.

                        Karak : Grim et Ti enseignent à respecter les croyances religieuses des autres, à ne pas oppresser ceux qui ont une foi différente.

                        Ulfar : Linald est le dieu des voleurs, encourager son culte revient à soutenir les criminels, et Setha s’avère un dieu très apprécié des meurtriers, tolérer son adoration amènera une hausse inquiétante des crimes sanglants dans les royaumes nains.

                        Karak : La majorité des adeptes de Linald le vénère comme un protecteur des faibles, et un redresseur de torts, et pas comme une divinité qui encourage le vol. Quant aux sethastes, à part une minorité très restreinte qui imagine que Setha est un dieu sanguinaire, la plupart de ses adeptes le considère comme un justicier, qui défend la cause des nomades et des voyageurs. Punir l’ensemble d’un groupe pour les agissements déplorables de quelques brebis galeuses, est une injustice.

                        Ulfar : Les victimes d’Outreau n’ont pas été la cible de séthastes isolés, mais d’une organisation comportant des centaines d’adeptes sanguinaires. Et la part de linaldistes qui commet des vols est importante.

                        Karak : Quelques exemples ne font pas une généralité. Oui des voleurs vénèrent Linald, mais quand bien même le culte de ce dieu serait interdit partout, cela ne ferait pas diminuer le nombre de vols. Les personnes cupides sont principalement motivées par la soif de gain, et non la ferveur religieuse. Oui il existe des centaines de sethastes qui complotent des plans abominables, mais d’un autre côté persécuter les sethastes modérés ne sert qu’à une chose, c’est augmenter le nombre de sethastes sanguinaires. Le meilleur moyen de faire échouer les plans des sethastes extrémistes, est d’encourager les sethastes modérés, plus ils seront aidés plus les sethastes fous auront de difficulté à recruter de nouveaux adeptes. Le harcèlement que mènent certains nains influents à l’égard des sethastes, renforce les effectifs des extrémistes, la haine engendre la haine.

                        Rudrin : Utiliser la force contre les criminels que sont les linaldistes et les sethastes, a des conséquences heureuses, grâce à la fermeté du duc Yalgon, les redoutables adeptes de la secte des scorpions ont renoncé à leur faux dieu.

                        Karak : Yalgon a réussi la performance de semer la peur et, surtout la colère dans le cœur de milliers de sethastes, et linaldistes, à cause de lui, une secte de fous a disparu, mais des dizaines d’autres se sont formées.

                         

                                  Le Haut-Conseil nain, à 220 voix pour et 180 contre, valida les réformes religieuses de Karak. Ainsi toute persécution à l’encontre des linaldistes, des sethastes, et des jéhavistes fut interdite. Avant que Karak ne règne, le culte de Jéhavah était autorisé dans tous les royaumes nains, mais par moment ceux qui croyaient en lui, étaient harcelés par des nains fanatiques sans que la justice ne les sanctionne, sauf cas très exceptionnel. Des dizaines de temples en l’honneur de Setha et Linald furent construits. Quelques nobles refusèrent de se soumettre, mais de sévères rappels à l’ordre, et des sanctions exemplaires telles que la peine de mort, pour ceux qui blessaient volontairement un religieux linaldiste, jéhaviste, ou sethaste, poussèrent la plupart des nains qui voulaient jouer les hors-la-loi à se calmer.

                         

                        Chapitre XIX : Royauté

                         

                                  Un héros nain du nom d’Ottar, grâce à l’exploit d’avoir à lui seul, réussi à tuer un géant qui menaçait la vie des habitants d’Alfarmir, un petit village, a été convoqué par Karak. Comme récompense pour le service qu’il a rendu au royaume de Broka, Ottar demanda au haut-roi, le droit de défendre une loi devant le Haut-Conseil qui mettra progressivement fin à la royauté dans les royaumes nains. Chaque fois qu’un souverain nain abdiquera ou mourra, une république sera établie. Karak médusé par les propos d’Ottar, lui dit qu’il risquait de se faire des ennemis très puissants, s’il osait argumenter en faveur de l’établissement de républiques devant les haut-conseillers. En représailles, ils pourraient demander à ce qu’Ottar soit jugé pour haute trahison. En outre les chances de se faire acquitter s’avéreraient extrêmement minces, la plupart des nains considèrent ceux des leurs qui portent l’étiquette de traître comme de la vermine, même lorsque les preuves manquent. Ottar répondit qu’il était prêt à courir le risque de se retrouver avec une réputation de personnage infâme, du moment qu’il pouvait faire avancer sa cause. Impressionné par la détermination du guerrier nain, Karak autorisa sa requête, et son projet fut débattu devant le Haut-Conseil. Il peut paraître étonnant qu’un monarque, permette à un antiroyaliste de défendre un programme d’abolition de la royauté. Mais il faut savoir qu’au moment où Ottar a fait sa proposition à Karak, le haut-roi était à moitié dépressif, il venait d’apprendre une nouvelle très déprimante, son fils Kamur venait d’être tué par des orques. Lorsqu’il apprit cela, le poids du pouvoir fut immense sur Karak, il songeait sérieusement à se retirer, le projet d’Ottar lui parut une excellente porte de sortie. Le haut-roi se remit vite de la mort de son enfant, et il pensa annuler l’organisation du débat qu’il avait autorisé dans un premier temps. Mais comme le monarque avait donné sa parole qu’il aurait lieu à un nain, le sens de l’honneur de Karak lui interdisait de briser son serment. En plus le débat sur l’instauration progressive de républiques, était un moyen de contrer les communistes, qui marquaient de plus en plus de points à Broka et d’autres royaumes nains. Karak confiant dans la supériorité de la royauté sur la république, et dans les résultats des sondages réalisés auprès des haut-conseillers, comptait transformer le débat organisé au sein du Haut-Conseil, sur le maintien ou la fin de la royauté en un plébiscite, qui déboucherait sur un vote triomphal renforçant sa légitimité de haut-roi. Karak sut par son enthousiasme et son éloquence convaincre ses proches inquiets, de ne pas annuler le débat souhaité par Ottar.

                         

                        Ottar : Une personne qui a un poste à vie est beaucoup plus susceptible de négliger ses devoirs, qu’un responsable politique qui est obligé de remettre en jeu son mandat lors d’élection.

                        Karak : Les rois nains qui ne remplissent pas consciencieusement leurs devoirs, ne font pas long feu, le Haut-Conseil peut les destituer. Et puis les rois ont l’avantage de ne pas être soumis à la dictature des cadres des partis politiques, du fait de leur indépendance des partis, ils sont plus à même de privilégier l’intérêt général plutôt que l’intérêt d’amis politiques.

                        Ottar : Les rois coûtent souvent cher à la collectivité, le faste dont ils s’entourent soit disant pour honorer la grandeur de la fonction, est source de dépenses onéreuses.

                        Karak : Le président de la république Quirac a dépensé trois fois plus en 5 ans de mandat que le roi Homère en 100 ans de règne, et il a la réputation d’être le plus dépensier des rois nains actuels.

                        Ottar : La royauté est une forme de régime archaïque, comparé à la république qui incarne la modernité.

                        Karak : Tout ce qui est moderne n’est pas forcément bon, certaines républiques se caractérisent principalement par leur haut degré de corruption.

                        Ottar : Une tyrannie est plus facile à installer dans une royauté que dans une république. Cette remarque déclenche des indignations. Certains demandent aux gardes d’arrêter Ottar, Karak s’y oppose.

                         

                        Karak : La république et l’arbitraire ne sont pas deux choses incompatibles, en Francie, des centaines de personnes sont restées deux, trois, voire cinq ans en prison, sans que des charges réelles pèsent contre elles, au nom de la sécurité nationale.

                        Lee : N’avez-vous pas confiance dans les souverains nains actuels, doutez-vous de la probité de monarques tels que Karak ?

                        Ottar : Les rois nains actuels sont dignes de confiance, mais ce ne sera pas forcément le cas de leurs successeurs, et une partie de leurs prédécesseurs étaient navrants. Certes les rois nains disposent d’une instruction élevée, mais l’instruction ne met pas à l’abri de la corruption des mœurs, l’orgueil démesuré et la cruauté. Dans une république un chef calamiteux reste moins longtemps au pouvoir, qu’un roi incompétent, s’il fait mal son travail, il sera chassé à la prochaine élection.

                        Karak : La république n’est pas exempte de défauts, elle se caractérise par son instabilité, même en Francie, le pays de référence pour les républicains, le gouvernement est instable. Quelquefois les ministres restent moins d’un mois en place, cela empêche de mettre en place des réformes sur le long terme, et dote d’un comportement lèche-cul les membres du gouvernement. Pour éviter de se faire évincer, ils doivent à tout prix éviter de vexer les politiques influents du Parlement.

                         

                                  Les membres du Haut-Conseil montrèrent leur désaccord vis-à-vis du projet d’Ottar avec 400 voix contre, et 0 pour, c’est la première fois dans l’histoire du Haut-Conseil que l’unanimité absolue se fait dans un vote. Quelques haut-conseillers voyaient d’un œil favorable l’établissement de républiques. Mais ils préférèrent se taire pour éviter de s’attirer les foudres des chefs des patriciens et, des plébéiens du Haut-Conseil, qui avaient exigé que le vote se fasse non anonymement comme c’était l’usage, mais à main levée. Il existe des haut-conseillers non patriciens ou plébéiens, qui sont républicains, mais ils expriment très rarement en public leur opinion. Si le haut-roi Karak tolère que des haut-conseillers, tentent d'appuyer la mise en place d'une république, ce n'est pas le cas des 12 pairs. Les pairs sont les nobles les plus importants des royaumes nains. Il n'y a que les rois nains qui les surpassent en influence, lorsqu'un événement empêche un roi nain de siéger au Haut-Conseil c'est un pair qui le remplace. Actuellement les chefs du mouvement patricien et plébéien sont les 12 pairs, ils sont nommés directement par Karak et les 10 autres rois nains. Karak peut nommer non un mais deux pairs pour le représenter. Les 12 pairs ont certains des pouvoirs politiques que possèdent les rois nains, notamment celui d'ordonner un procès pour le crime de haute trahison. Afin de ne pas être détestés, les 12 pairs usent généralement avec parcimonie de leurs privilèges spéciaux. Mais quand ils sont confrontés à des républicains revendicatifs, il arrive que certains des 12 pairs voient rouge, notamment Orpur Artois et Jimor Coblence. Orpur est surnommé le royaliste plus royaliste que les rois, et Jimor est partisan de l'usage des sorts de domination, sur les républicains, pour les contraindre à devenir royalistes. Les pairs ne servent pas toujours fidèlement les rois nains, il arrive même parfois qu'ils participent au renversement de leur souverain. Le fait d'avoir beaucoup de pouvoir et peu de comptes à rendre, facilite l'émancipation. Une fois qu'un pair est nommé il est impossible de le révoquer, sauf si un roi ou un haut-roi le déclare criminel, et que plus de la moitié des haut-conseillers le jugent coupable. Ottar fut condamné à la décapitation pour le crime de haute trahison, Karak commua sa peine en 200 ans d’emprisonnement. Les conseillers du haut-roi le jugèrent trop indulgent, il rétorqua que transformer en martyr, un antiroyaliste populaire c’était soutenir involontairement sa cause.

                         

                        #154903
                        ssaulot
                        Participant

                          Chapitre XX : souverain indigne de régner

                           

                                    Le roi nain Gosil Caligula, le monarque de Guldur, suscite la polémique, au point de déclencher dans son royaume d’immenses manifestations antiroyalistes. Il a réagi en despote, les meneurs ont été emprisonnés et torturés, et l’armée a tiré à de nombreuses reprises sur la foule. Gosil en étant impitoyable a fait taire temporairement les dissensions, mais la révolte gronde, pour éviter une guerre civile, Karak a décidé de faire révoquer par le Haut-Conseil Gosil. Mais le roi n’a pas l’intention de se laisser faire. Au début de son règne Gosil était respecté et admiré, mais suite à un accident vasculaire cérébral, le roi a changé. Il voit des ennemis partout, du jour au lendemain des personnes à qui il accordait toute sa confiance, ont été évincées. L’allure du roi a aussi évolué de manière négative, avant son accident il inspirait la confiance, après il propage l’inquiétude, les gens évitent de le regarder en face.

                           

                          Karak : Un roi nain a des droits mais aussi des devoirs, s’il se comporte comme un tyran, cette noble assemblée doit le renverser pour le bien des royaumes nains.

                          Gosil : Je ne suis pas un mauvais souverain, et puis je conteste le droit du Haut-Conseil nain à statuer sur mon cas.

                          Karak : Si le Haut-Conseil nain n’est pas habilité à trancher sur votre maintien au pouvoir ou votre destitution, quelle assemblée en serait digne ?

                          Gosil : Le gouvernement mondial. Cette déclaration déclenche des murmures de désapprobation.

                          Karak : Même si je respecte les membres non nains du gouvernement mondial. Il n’empêche que les nains sont plus aptes à juger des dérives d’un nain que les elfes, les hobbits et les humains. De plus cela ne fait pas parti des attributions du gouvernement mondial, de statuer sur le droit d’un politique, à exercer le mandat ou la fonction dont il est investi.

                          Gosil : Quoiqu’il en soit le gouvernement mondial est la seule organisation, que je reconnaisse comme légitime pour s’occuper de mon cas. Et puis les humains, les hobbits et les elfes du gouvernement mondial, étant extérieurs aux royaumes nains, cela a l’avantage de garantir leur impartialité pour s’occuper d’un litige concernant des nains.

                          Karak : Le fait d’être extérieur à un pays, une organisation, apporte de l’impartialité, mais ceci altère les facultés de compréhension. Saisir tous les tenants et aboutissants d’une affaire complexe, est plus facile lorsqu’on possède des liens avec l’accusé ou les victimes. De toute façon, vous n’avez pas le choix Gosil, que vous l’acceptiez ou non, le Haut-Conseil jugera si vous êtes un souverain digne de continuer à régner.

                          Gosil : Très bien, que le réquisitoire du procureur commence.

                          Karak : Messieurs les haut-conseillers, nous sommes réunis aujourd’hui pour déterminer si Gosil s’avère apte à diriger Guldur. J’ai mené avec l’aide de 500 enquêteurs, une analyse des décisions de Gosil, personnellement interrogé plus de 100 personnes, ma conclusion est qu’il mérite de passer plusieurs années en prison ou dans un asile.

                          Gosil (ulcéré) : Comment osez-vous ? Vous venez de signer votre arrêt de mort, Karak.

                          Karak : Gosil comme vous venez de le constater, est capable d’actes de haine et d’agressivité intense, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus préoccupant chez lui. Le roi nain fulmine, mais il arrive à ne pas déblatérer des insultes contre Karak.

                          Gosil : C’est petit de chercher à descendre quelqu’un avec de basses insinuations.

                          Karak : Mes propos s’appuient sur des faits et des preuves, et non des rumeurs. Premièrement pouvez-vous expliquer aux haut-conseillers, pourquoi des soldats gulduriens pour faire rentrer plus d’argent dans les caisses de l’état, ont osé démolir partiellement les murs de maisons, dans le seul but de faire apparaître des ouvertures supplémentaires ?

                          Gosil : Je n’ai jamais ordonné que des militaires cassent les murs de demeures afin de faire des trous, et d’obliger des gens à payer plus cher la taxe sur les ouvertures des maisons, ce genre d’actes n’a pu être commis que par des enredistes déguisés en soldats ou, des adeptes d’autres dieux de la destruction ou du Néant.

                          Karak : Plus de 5000 adeptes des forces de la déchéance, qui prennent le risque de s’exposer au grand jour, dans le seul but de faire des trous dans des maisons, cela paraît difficile à croire, mais admettons. Autrement avez-vous ordonné à des complices de placer de fausses preuves, afin que de simples voleurs soient accusés d’être des adorateurs du Néant, ceci dans le but d’infliger des amendes plus fortes, et augmenter ainsi vos richesses personnelles ?

                          Gosil : Absolument pas, j’ai toujours œuvré pour une justice la plus équitable possible.

                          Karak : Votre ancien premier ministre Azmar avant de se suicider, a écrit dans son journal intime, que vous lui avez ordonné de piéger un maximum de malheureux, et que des milliers de personnes se sont vus accusées de crimes sans rapport avec ce qu’elles avaient commis.

                          Gosil : Azmar était un individu jaloux de moi, il était prêt à tout pour me nuire, c’est pourquoi je l’ai chassé.

                          Karak : Pour votre père, Azmar était un modèle de fidélité, il a soutenu avec énergie votre famille lors des émeutes soihitirnes, même si cela a failli lui coûter la vie, pour que le confesseur d’un baron anonyme soit élevé au titre de premier ministre par un roi, il faut généralement qu’il soit très dévoué.

                          Gosil : Le dévouement n’est pas le seul moyen d’obtenir de la promotion, il y a aussi la manipulation et la flatterie.

                          Karak : Insinuez-vous que votre père Balin était naïf ?

                          Gosil : Non, mais mon père a commis quelques erreurs, notamment en élevant un intrigant comme Azmar, comme tous les nains il était faillible.

                          Karak : Soit, Azmar cherche à vous perdre. Mais est-ce le cas de votre amante Grunna ?

                          Gosil : Grunna a toute ma confiance, si elle témoigne contre moi, cela n’est possible que si elle subit un odieux chantage, ou les effets d’un sort de domination.

                          Karak : Aucun moyen de coercition n’a été exercé contre Grunna, elle agit de son plein gré. Grunna Germanicus êtes-vous prête à témoigner ?

                          Grunna : Oui, sire.

                           

                          Karak : Grunna, est-il vrai que vous avez convaincu votre amant, de mener une compagne d’intimidation et de chantage à l’encontre des banquiers gulduriens ?

                          Grunna : En effet je lui ai parlé d’un plan pour inciter les responsables des banques de Guldur, à augmenter considérablement le montant de leurs prestations. En particulier les frais de dossier, afin que les gulduriens se mettent à préférer la banque royale.

                          Karak : Comment votre compagnon a-t-il agi exactement pour imposer sa volonté aux banquiers de son pays ?

                          Grunna : Il a engagé des haut-mages afin qu’ils lisent dans les pensées des dirigeants des banques, et menacer de rendre publics leurs secrets les plus intimes.

                          Gosil : Arrêtez cette mascarade ! Grunna s’il te plaît avoue que tu mens.

                          Grunna : Je dis la vérité Gosil, je suis navrée d’avoir à témoigner contre toi. Mais je n’ai pas le choix, ma conscience me tourmente trop.

                          Gosil : Tu m’as juré fidélité, tu es une briseuse de serment.

                          Grunna : Excuse-moi, je suis vraiment désolée.

                          Karak : Il existe des autorités plus hautes que le roi de Guldur, notamment le Haut-Conseil. En outre si un nain doit le respect à son roi, il doit ne pas hésiter à parler contre lui, s’il sait que son souverain viole la loi. Grunna en déposant contre votre roi, vous avez adopté un comportement honorable.

                          Grunna : Merci, sire.

                           

                          Karak : Messieurs les haut-conseillers, je sais que la journée a été longue, mais nous avons encore une dernière accusation à examiner. Le dernier témoin-clé s’avère toujours lucide, mais il vit ses derniers instants, il peut mourir du jour au lendemain, il est impératif de l’entendre aujourd’hui.

                          Gosil : Quel est le prochain traître à comparaître ?

                          Karak : Votre ami d’enfance, Narvin Tibère.

                          Gosil : Quoi ? C’est impossible !

                          Karak : Voyez par vous-même. Un nain dont les jambes chancellent, se présente devant l’assemblée, il est soutenu par un garde royal.

                          Gosil : Narvin, tu ne vas tout de même pas oser me nuire, après tout ce j’ai fait pour toi.

                          Karak : Narvin Tibère, jurez-vous de dire la vérité, rien que la vérité.

                          Narvin : Je le jure.

                          Karak : Quel est le vrai motif qui a poussé le roi Gosil à accorder son indépendance à la ville de Daran ?

                          Narvin : La promesse de recevoir chaque année, jusqu’à sa mort, 500 litres de Bordela.

                          Gosil : Mensonge, Narvin tu fabules, tu racontes n’importe quoi !

                          Narvin : Je sais très bien de quoi je parle, j’ai mené les négociations avec le maire de Daran, pour la question de leur indépendance.

                          Karak (tout bas à Gosil) : Avouez maintenant vos crimes, et je m’engage à faire le maximum pour préserver votre vie.

                          Gosil : Toutes les accusations de Karak sont fondées, tous les témoins disent la vérité, j’implore la clémence de cette noble assemblée.

                          Karak : Le remords de Gosil, bien qu’il soit tardif, mérite d’être pris en compte, c’est pourquoi je demande à ce qu’il ne soit pas mis à mort.

                           

                                    Gosil après ses aveux, s’effondra et se mit à pleurer à chaudes larmes, ce spectacle pathétique n’éveilla pas la pitié chez les haut-conseillers. Toutefois par respect pour Karak, ils tinrent compte de ses recommandations, et se contentèrent de condamner à la prison à vie Gosil. Quelques plébéiens voulurent profiter des remous suscités par les agissements de Gosil, pour mettre en place une nouvelle constitution qui définit plus clairement les limites du pouvoir politique des nobles, des rois et du haut-roi, les patriciens et Karak s’y opposèrent vigoureusement, et empêchèrent cette réforme d’aboutir.

                           

                          Chapitre XXI : Bataille contre les gobelins

                           

                                    Bien que Karak pensait qu’il valait mieux le tuer, Zacharia a été rendu vivant aux gobelins. Le haut-roi a suivi l’avis de ses conseillers, qui lui ont dit que la mort du messie rendrait fous de rage les gobelins. Ce qui pourrait augmenter le nombre de batailles nécessaires pour les soumettre, et les pertes qu’auraient à subir les nains. En outre l’assassinat d’un gobelin réduit à l’impuissance lui attirerait de l’antipathie de la part du peuple. Le retour du messie amena beaucoup de joie chez les gobelins, même s’il avait perdu de son prestige à cause de sa capture, et du fait qu’il ne pouvait plus utiliser ses pouvoirs. Les nains n’avaient pas ôté les menottes spéciales dont ils l’avaient affublé. Les gobelins les plus costauds tentèrent de les casser, les magiciens et serruriers gobelins les plus doués essayèrent de les ouvrir. Zacharia pria pendant des jours et des nuits, mais tout cela fut vain. Il n’empêche que le messie demeurait une figure emblématique dans le cœur de la majorité des gobelins, et que l’ensemble des tribus répondirent favorablement à l’appel à la vengeance de Zacharia. Même les timorés gobelins de la toison grise, connus pour craindre les nains, prirent les armes. De leur côté les nains ne restèrent pas inactifs, tous les royaumes nains, y compris les uissis réputés pour leur pacifisme envoyèrent des renforts à l’armée menée par Karak. Arthur avait proposé son appui à Karak, mais il avait poliment décliné son offre. D’abord il avait confiance en la force des nains, ensuite cela le libérait de l’obligation de partager les terres et, le butin pris aux gobelins avec les elfes. Avant le début de la bataille Zacharia demanda à avoir une entrevue avec le haut-roi nain.

                           

                          Zacharia : Je vous conseille de vous rendre, vous avez l’avantage des armes, mais nous avons celui du nombre et du terrain. De plus je vous propose une reddition honorable votre armée reste libre, je ne demande que 100 prisonniers qui pourront partir dès le paiement d’une rançon.

                          Karak : Il est vrai que le fait de combattre sur les terres gobelines, un territoire que les nains connaissent mal, vous donnent un avantage. Mais du point de vue du nombre vous n’êtes pas beaucoup plus nombreux, et cette petite faiblesse numérique, n’est qu’un obstacle mineur compte tenu, de notre écrasante supériorité au niveau des armes, et le fait que les nains surpassent physiquement les gobelins. Ce serait plutôt à vous d’implorer ma clémence, vu votre situation.

                          Zacharia : Nous les gobelins avons de nombreux alliés, grâce à eux nous sommes dix fois plus nombreux que les nains présents ici.

                          Karak : Où sont-ils vos fameux alliés ? Mes éclaireurs n’ont détecté qu’un million cent mille gobelins. Peut-être sont-ils invisibles ? Non, je sais Allih va faire apparaître par magie des milliers de soldats dévoués à la cause du grand Zacharia.

                          Zacharia : Si vous avez des doutes vous pouvez me soumettre à un sort de vérité.

                          Karak : Il existe des moyens de tromper ceux qui emploient ce genre de sort, étant donné votre statut vous devez avoir accès aux meilleures tromperies, celles faites par des fées.

                          Zacharia : Donc vous refusez de vous rendre ?

                          Karak : Je ne veux pas me faire entourlouper, alors que j’ai la victoire à portée. Les gobelins vont se faire balayer par les nains.

                           

                                    La cavalerie gobeline indisciplinée chargea sans tenir compte des ordres, lui intimant de rester dans les rangs, elle fut décimée par les volées de carreaux et les sorts des mages nains. Après ce massacre, les nains avancèrent tandis que les gobelins reculèrent, les archers tirèrent des flèches pour ralentir la progression ennemie. Les mages nains grâce à la télékinésie et, des sortilèges de vent empêchèrent la plupart des projectiles d’atteindre les nains. Les quelques flèches qui atteignirent les rangs nains ne firent aucune victime, les pointes de bois ou de pierre étaient inefficaces pour transpercer les armures et les boucliers des nains. Les nains auraient pu mettre en pièce les archers avec les carreaux de leurs arbalètes, mais les chefs nains avaient donné l’ordre d’économiser les projectiles, de les garder pour tuer le gros de l’armée. Les gobelins après avoir passé des ponts les détruisirent. Les mages nains tentèrent de créer des ponts de terre, mais les gobelins avaient ensorcelé pendant plusieurs semaines le sol. Il était impossible pour les magiciens nains bien qu’ils soient plus doués que les gobelins, de commander à la terre, pour briser le sort des gobelins il leur aurait fallu quelques heures de préparation. Mais les chefs nains étaient pressés, alors ils ordonnèrent aux mages nains de faire passer les troupes d’une rive à l’autre grâce à la télékinésie, faire voler un million de nains épuisa grandement les mages. Les nains pourtant d’habitude disciplinés, rompirent les rangs, se jetèrent furieusement sur les gobelins quand ils virent des soldats ennemis pisser sur des statues de Grim, cet outrage au Grand haut-roi les mit dans une colère noire. Ils se mirent à dévaler à toute vitesse, une série de collines, et eurent une très mauvaise surprise. Les nains se retrouvèrent confrontés à des gobelins mais aussi aux orques de Callisse. Zacharia avait raison, les gobelins et leurs alliés étaient à 10 contre 1 par rapport aux nains. Les nains songèrent un moment à s’enfuir, puis ils se dirent que céder à la peur face à des orques était un comportement déshonorant. Alors les nains firent courageusement face, et reformèrent les rangs, ils opposèrent un mur de boucliers et de haches, aux assauts impétueux de leurs adversaires. Leur discipline leur permit de résister à trois charges, mais au quatrième assaut, ils commencèrent à faiblir. Karak pensait la partie perdue, et Zacharia rayonnait de joie, les guerriers nains malgré des efforts désespérés tombaient les uns après les autres. Les mages nains  très fatigués, n’arrivaient pas à utiliser la magie, Karak submergé par le désespoir appela Grim à l’aide. Le haut-roi nain lui promit de construire un temple qui éclipserait en splendeur Azamar, s’il remportait la victoire. Alors que les derniers nains survivants formaient un carré pour protéger leur haut-roi, un événement inattendu eut lieu. Les orques et les gobelins furent pris à revers par une armée ennemie, un moment déconcertés, ils se reprirent vite en main. Les orques chargeaient violemment, tandis que les gobelins incantaient, et inondaient le ciel de milliers de traits. Bien que possédant l’avantage du nombre, ils perdirent la partie, les orques tombaient dans des crevasses qui surgissaient à l’improviste, ils étaient tels des insectes piégés par un gigantesque fourmilion. Les sorts des mages gobelins étaient retournés contre eux, les flammes et les éclairs qu’ils invoquaient leur revenaient dans la figure, ainsi que sur ceux qui se situaient à proximité d’eux. Les flèches tirées par les archers gobelins leur atterrissaient sur les pieds ou, dans ceux qui se trouvaient derrière eux. C’était comme si un maléfice avaient rendu les tireurs gobelins extrêmement maladroits. Les orques périrent quasiment tous, et les gobelins ne furent rapidement plus que quelques milliers, Callisse avec quelques fidèles lança un ultime assaut, ils furent assommés, puis leurs mains et leurs pieds furent liés par des cordes. Les nains s’approchaient des gobelins malgré leurs regards implorants, avec l’intention de les massacrer. Cependant ils ne purent pas concrétiser leur projet meurtrier, car Arthur et les elfes les en empêchèrent.

                           

                          Karak : Arthur, laissez moi venger les nains qui sont tombés aujourd’hui par la faute de cette vermine.

                          Arthur : Tuer un adversaire qui refuse de combattre est un acte indigne, qui vous couvrira de honte, et vous attirera le mépris de vos semblables.

                          Karak : Ne pas venger les morts au combat, est une trahison à leur égard.

                          Arthur : Puisque mon armée vous a sauvé la vie, vous avez une dette d’honneur vis-à-vis des elfes.

                          Karak : C’est vrai, mais je ne vois pas en quoi, cela vous donne le droit de m’empêcher de venger les miens.

                          Arthur : Si vous épargnez Zacharia et ses soldats, ainsi que Callisse et les quelques orques qui ne sont pas tombés, je considérerais que votre dette est soldée.

                          Karak : Très bien je m’incline, mais je vous dis que laisser en vie Zacharia et Callisse, attirera des ennuis aux elfes.

                          Arthur : Au contraire, les orques et les gobelins seront moins prompts à repartir en guerre, si leurs symboles sont vivants, rien de tels que des martyrs pour donner des envies de sang. Zacharia, vous rendez vous ?

                          Zacharia : Si vous me promettez que mes hommes seront laissés en vie, et traités correctement, je capitule.

                          Arthur : Je vous le promets, si vous jurez de ne pas essayer de vous échapper, le temps que durera votre captivité en tant que prisonnier de guerre.

                          Zacharia : Vous avez ma parole ; je serai un captif qui ne cherchera pas à quitter sa prison.

                           

                          Callisse : Tu ferais mieux de me tuer, car une fois en liberté, je déclarerai une guerre sans merci contre les elfes et les nains.

                          Arthur : Si vous mourrez maintenant, plusieurs de vos enfants vous suivront dans la tombe, vous êtes enceinte.

                          Callisse : Le sort de ma progéniture me laisse indifférente.

                          Arthur : Et celui de votre amant ?

                          Callisse : Que veux-tu dire ?

                          Arthur : Snogrot est mon prisonnier, un mot de ma part, et il meurt.

                          Callisse : Tu mens, il est en sécurité à Snagia.

                          Arthur : Snogrot possède trois grains de beauté dans la paume de la main droite, ensemble ils forment un triangle.

                          Callisse (soumise) : S’il vous plaît, laissez le partir, et j’œuvrerai de façon à ce que les orques sous mes ordres se soumettent.

                          Arthur : Une fois que les chefs orques qui ont accepté de vous suivre se seront rendus, Snogrot sera libre. En attendant il restera en tant qu’otage jusqu’à que Karak et moi, obtenions satisfaction.

                           

                          Karak : Arthur, j’ai refusé votre aide une fois, mais je ne referai pas la même erreur, je vous invite à vous joindre à moi dans ma guerre contre les orques.

                          Arthur : Les elfes et les nains sont unis par un traité d’amitié, mais les elfes ne sont pas des esclavagistes, s’associer à une guerre dont un des buts principaux, est de ramener un maximum d’esclaves provoquerait le courroux de mon peuple.

                          Karak : La guerre que mènent les nains est une guerre préventive, certes elle permet de renflouer notre stock d’esclaves, mais elle a avant tout pour vocation de permettre aux nains de ne plus craindre d’invasion de la part des orques.

                          Arthur : Vos intentions s’avèrent sans doute sincères, mais celles des rois nains qui vous soutiennent sont plus pécuniaires.

                          Karak : Quand bien même vous auriez raison, où est le problème ? Les agissements des orques coûtent tellement d’argent, il n’y aucun mal à les obliger à rembourser les dégâts qu’ils provoquent.

                          Arthur : Même si je comprends votre colère à l’égard des orques, je ne peux pas vous aider à les exterminer ou à leur imposer la servitude. J’ai pour projet d’offrir aux orques des places au sein du gouvernement mondial, si je vous soutiens je ruine toutes mes chances de concrétiser mon rêve.

                          Karak : C’est dommage que vous laissiez passer une occasion, d’accroître considérablement vos richesses et celles de votre peuple, à cause d’une utopie absolument irréalisable.

                          Arthur : Même si les orques ont subi des défaites retentissantes, cela ne les empêche pas d’avoir encore des ressources considérables. Plus de 10 millions de guerriers orques peuplent encore les terres vertes. Les elfes l’ont emporté aujourd’hui en grande partie grâce à l’avantage de la surprise. Il n’est pas du tout sûr qu’ils bénéficient dans la prochaine bataille de cette condition très favorable. En outre je doute que le Haut-Conseil nain vous autorise à repartir en guerre, Karak votre armée est très diminuée.

                           

                                    Arthur ne se trompait pas, Karak malgré son éloquence et son enthousiasme, ne put convaincre les haut-conseillers de le laisser repartir en guerre. Le motif invoqué était que les effectifs des armées naines étaient à peine suffisants, pour préserver les territoires nains d’une invasion des cultistes du Néant et des dieux de la destruction. Zacharia retrouva la liberté, et fut débarrassé de ses menottes, en contrepartie de la promesse que tant qu’il serait vivant, il militerait pour empêcher les armées gobelines de s’attaquer aux royaumes nains et elfes, sauf en cas d’agression injuste. En outre il a juré d’apporter son soutien au projet d’intégration des gobelins au gouvernement mondial. Malgré le fait que Callisse soit une orque très respectée par ses congénères, elle ne put inciter ses semblables à adhérer au gouvernement mondial. Arthur voyant qu'il ne pourrait pas contraindre les chefs orques qui ont juré fidélité à Callisse de se rendre, et touché par la détresse de la femelle orque à l'égard de son amant, il convainquit Karak de laisser Snogrot filer. Par contre les chefs orques acceptèrent de payer une énorme rançon de 20 tonnes d’or, pour obtenir la libération de Callisse. Les orques avaient trop envie de répandre du sang nain et ogre, pour accepter de faire la paix, néanmoins à cause de leur habitude de laisser la colère dicter leur choix, plutôt que la fraternité, ils n’envahirent pas les royaumes nains, car ils se battirent entre eux.

                          #154904
                          ssaulot
                          Participant

                            Chapitre XXII : Intégration difficile

                             

                                       Zacharia appuyé par Arthur va tenter de faire adhérer les gobelins au gouvernement mondial. La tâche s’annonce difficile, les humains, et les nains sont radicalement opposés à ce projet. La motivation première des humains est leur racisme à l’égard des gobelins. Celle des nains est économique, si les gobelins entrent au gouvernement mondial, il faudra affranchir des milliers d’esclaves, et leur verser un salaire décent. Ce qui diminuera la richesse de nombreux nains influents, notamment celle de Karak.

                             

                            Karak : Débattre sur le droit des gobelins à intégrer le gouvernement mondial est une perte de temps. Ce sont des traîtres en puissance, dès qu’ils y trouveront un intérêt, ils trahiront leurs alliés du gouvernement mondial. En outre même s’ils étaient fidèles à leur parole, une fois qu’ils la donnent, ils ne peuvent pas faire partie du gouvernement, dans le sens où ce ne sont pas des personnes, mais des animaux évolués certes, mais des animaux quand même. Cette déclaration provoque l’indignation des gobelins qui répliquent par des injures, et en poussent certains à vouloir s’en aller, mais ils se rasseyent à cause de l’intervention de Zacharia et d’Arthur.

                            Zacharia : S’opposer à un projet en insultant ses adversaires politiques, est un comportement peu honorable, Karak. Il est vrai que par le passé les gobelins ont changé de camp à de nombreuses reprises, ils travaillaient de concert avec les orques une année, puis l’autre ils se joignaient aux nains, l’année suivante ils s’alliaient avec des humains, mais si les gobelins étaient versatiles, c’était non par goût de la trahison, mais parce que leurs alliés les malmenaient, voire n’hésitaient pas à les poignarder dans le dos, une fois le sale travail fini. Les gobelins ont joué de sales tours aux nains, mais d’un autre côté les nains étaient imaginatifs pour attaquer sournoisement les gobelins. Chaque camp a des torts, je propose de faire table rase du passé, de se réconcilier.

                            Karak : Un des commandements d’Allih, stipule que les gobelins sont destinés à diriger les autres races intelligentes de Gerboisia. Comment faire confiance à quelqu’un qui cherche à imposer la servitude, à tous ceux qui n’appartiennent pas à sa race ?

                            Zacharia : Je crois qu’une haute destinée attend les gobelins, et qu’ils acquerront un statut privilégié. Mais cette ascension se fera de manière pacifique, ce sera grâce au talent des travailleurs et, au rayonnement culturel que les gobelins deviendront la race dominante de Gerboisia. Les gobelins ne sont pas pour le développement de la servitude, ils sont la deuxième race intelligente à avoir interdit l’esclavage quelques soient les circonstances.

                            Karak : Les gobelins ont collaboré à de nombreuses reprises avec les orques. Qu’est-ce qui garantit que vous ne vous allierez pas encore avec cette vermine ?

                            Zacharia : Le simple fait de discuter pour faire partie du gouvernement mondial, est un acte qui complique considérablement les relations entre orques et gobelins. Autrement je suis prêt, ainsi que tous les délégués gobelins ici présents à subir un serment de sang, pour prouver que je n’ai pas l’intention de trahir afin de m’allier au moment opportun avec des orques. Karak est déstabilisé par la déclaration de Zacharia, mais il se reprend après quelques secondes de silence.

                            Karak : Un serment de sang est quelque chose que l’on peut contourner, il suffit de se payer les services de puissants mages pour l’annuler.

                            Zacharia : Il sera difficile pour les gobelins de se soustraire à leurs obligations, si ceux qui les ensorcellent, s’avèrent des haut-mages elfes et des fées.

                             

                                      Après 3 heures d’intenses délibérations, le gouvernement mondial à 1560 voix pour et 1441 contre, valida l’adhésion des gobelins au gouvernement mondial. Karak réagit en ordonnant aux délégués nains, de pratiquer la politique de la chaise vide lors des assemblées du gouvernement mondial. Mais il finit par se radoucir à cause des nombreux présents que lui firent les gobelins, et à l’influence d’Arthur. La personne qui subit un serment de sang, est contrainte par la magie de respecter à la lettre une promesse, en cas de non respect des clauses du serment, son sang est empoisonné.

                             

                            Chapitre XXIII : Avortement

                             

                                      Julien Martin, l’auteur de Karak le haut-roi nain, est pour l’avortement.

                             

                                       Un haut-conseiller nain du nom de Thurn, suite à la mort de sa fille Olga qui n’a pas survécu à un avortement clandestin réalisé dans des conditions hygiéniques et médicales, loin d’être optimales, a décidé de rendre légal l’avortement. Afin que la tragédie qu’il a vécue ne soit pas imposée à d’autres parents. Ses chances d’arriver à ses fins s’avèrent minces, chez les nains l’avortement est considéré comme un meurtre. Les fautifs sont souvent emprisonnés pendant plusieurs dizaines d’années.

                             

                            Thurn : Donner aux naines, le moyen de pouvoir légalement pratiquer une interruption volontaire de grossesse, mettra fin aux avortements clandestins, qui déclenchent souvent en plus de la mort du bébé celle de la mère.

                            Karak : La vie de chaque nain quel que soit son âge est sacrée, y attenter dans le seul but de préserver son confort personnel, est un crime envers les dieux.

                            Thurn : Avant que les nains ne légalisent le recours à la magie curative, il était courant d’abréger la vie des guerriers grièvement blessés sur les champs de bataille. Parmi ceux qui mettaient fin à la vie des guerriers gravement touchés, on trouvait souvent des prêtres de Grim.

                            Karak : Ce n’est pas parce qu’une pratique était autrefois répandue qu’elle ne s’avérait pas condamnable.

                            Thurn : L’avortement n’est pas un meurtre, c’est une initiative qui permet à des mères désespérées de sortir d’une détresse profonde.

                            Karak : Si ôter la vie à un être innocent et sans défense, qui ne constitue aucunement une menace pour  son intégrité physique, n’est pas un meurtre, alors il faut modifier la définition légale de l’assassinat.

                            Thurn : Malheureusement il existe des naines qui n’ont pas les moyens ou, la robustesse mentale nécessaire, pour élever un enfant, leur imposer la charge d’un enfant, les conduit immanquablement à la dépression voire au suicide. Il est extrêmement difficile pour une mère très pauvre d’offrir tout ce qu’il faut à un enfant, et imposer à la victime d’un viol de s’occuper d’un rejeton, quand le père est un violeur, accroît son traumatisme.

                            Karak : Laisser les victimes de viol se transformer en meurtrières, n’est pas une excuse valable, la détresse n’excuse pas l’accomplissement d’un crime de sang. Et si une mère est trop pauvre, ou pas assez solide psychiquement pour s’occuper de sa progéniture, il lui reste toujours la solution de confier son enfant à des prêtres, des amis ou de la famille.

                            Thurn : Confier un enfant n’est pas une chose facile, mener jusqu’à terme une grossesse quand le géniteur n’est pas un mari ou un concubin, oblige souvent à affronter un retentissant scandale familial.

                            Karak : La peur de se faire juger par autrui, ne constitue pas une raison acceptable pour tolérer le meurtre sauvage de malheureux bébés.

                            Thurn : Trouvez-vous normal que la vie de milliers de naines vire au cauchemar à cause d’une erreur de jugement ou, d’une relation sexuelle non consentie ?

                            Karak : Je suis contre la légalisation de l’avortement, parce que tolérer son existence, conduira des naines à se débarrasser de leur enfant parce que celui-ci s’avère laid, malade, pour se venger du père. J’ajoute que je trouve trop légères les peines pour ceux qui commettent l’avortement. Je recommande au Haut-Conseil d’appliquer la peine de mort, pour les naines qui organisent le meurtre de leur enfant et leurs complices.

                             

                                      Les membres du Haut-Conseil nain déclinèrent avec 380 voix contre et 20 pour, le projet de Thurn. En outre ils mirent en place la recommandation de Karak, ainsi l’avortement devint passible de la peine de mort. Le haut-roi d’un autre côté renforça les moyens des structures chargées de l’adoption des enfants, afin que les mères qui ne veulent pas élever leur enfant, mais désireuses qu’il vive, puissent le confier plus facilement. Grâce à la magie il est possible pour une naine de connaître l’apparence physique et la santé de son bébé, même s’il n’est dans son ventre depuis seulement une semaine.

                            #154905
                            ssaulot
                            Participant

                              Chapitre XXIV : loi sur les livres

                               

                                        Les dirigeants des grandes surfaces mènent une lutte acharnée pour étendre leur influence, le fait de faire parti des principaux marchands de biens et services des royaumes nains, ne leur suffit pas. Ils veulent exercer une situation d’hégémonie vis-à-vis du consommateur, pour arriver à leurs fins, les patrons des supermarchés et hypermarchés dépensent des sommes faramineuses. Ils ont réussi à convaincre avec des dons généreux le haut-conseiller Lee, d’œuvrer pour l’abrogation de la loi Langor qui fixe un prix minimum sur les livres. Mais Karak veille, il a l’intention d’user de son influence pour contrer les chefs des grandes surfaces.

                               

                              Karak : Le livre est un bien culturel, de par son statut il mérite une protection.

                               Lee : Le livre est un bien de consommation comme un autre, fixer un prix minimum ne sert que les intérêts d'une corporation de marchands. Cette entrave à la concurrence oblige les lecteurs à dépenser plus d'argent pour acheter des livres.

                               Karak : Les patrons des grandes surfaces détestent la concurrence, ils ont fait de l'alliance, un principe absolu, il est possible que pendant quelques temps ils mettent en place des prix bas, mais une fois que les libraires indépendants auront disparu, ils profiteront de leur position de force pour augmenter les prix.

                              Lee : Vos insinuations sont calomnieuses, les dirigeants des grandes surfaces font de la satisfaction du client, leur créneau. La loi Langor est pleine de conséquences négatives, elle engendre des prix dissuasifs, qui empêchent de nombreux lecteurs de s'offrir des livres.

                              Karak : Les associations de consommateurs sont unanimes, quand il s'agit d'affirmer que les grandes surfaces ne sont pas des entreprises concurrentes, mais des sociétés soeurs. Et puis la loi Langor empêche la mise en place d'une culture formatée, où seules les personnes célèbres ou riches, ou soutenues par des groupes puissants, ont la chance de pouvoir publier un livre. Les librairies indépendantes ont une politique différente des grandes surfaces, qui font la part belle aux productions des multinationales.

                              Thorpe : Il n'empêche qu'un aménagement de la loi Langor serait le bienvenu, cela aiderait les familles pauvres à se payer des livres, et allégerait les soucis des parents qui ont de difficultés pour permettre à leurs enfants de faire de longues études.

                              Karak : Le livre est un produit dont le coût à considérablement diminué au cours des dernières décennies, et puis ceux qui manquent de moyens peuvent toujours passer par les bouquineries, et les magasins où sont vendus des livres d'occasion.

                              Thorpe : Le marché du livre d'occasion ne pose pas de problème pour les amateurs de roman qui sont patients, mais n'est pas toujours ce qui se fait de mieux pour les personnes qui étudient, souvent les livres d'étude disponibles ont quelques années, voire s'avèrent obsolètes.

                              Karak: Il existe un moyen de préserver la loi Langor et, d'aider les familles pauvres à acheter des livres de qualité et récents, une augmentation des aides à l'étude scolaire.

                              Lee : L'idée est noble mais cela signifiera sans doute pour les classes moyennes une hausse des impôts.

                              Karak : Des filons d'or et d'argent ont été découverts à Broka, une partie des ressources financières qu'ils apporteront, au lieu d'alimenter le trésor royal, servira à aider financièrement les pauvres.

                               

                                        Le Haut-Conseil nain a 280  voix contre et 120 pour invalida le projet d’abroger la loi Langor. Karak avait remporté une victoire, mais la guerre n’était pas finie. Si les patrons des grandes surfaces n’avaient pas obtenu satisfaction pour les livres, ils n’avaient pas renoncé à leurs projets pour les autres biens de consommation, notamment les aliments.

                               

                              Chapitre XXV : Ortie

                               

                                        Le Haut-Conseil nain a été obligé de mettre fin aux mesures protectionnistes vis-à-vis des agriculteurs nains, pour que les livraisons de métaux venant des pays dirigés par des hobbits reprennent. Cette décision a provoqué un envahissement du marché nain par la production agricole hobbit. Les paysans nains ont protesté, et organisé des manifestations, mais cela n’a pas changé leur situation dramatique. Ils ne peuvent pas rivaliser avec les agriculteurs hobbits, qui produisent à bas coût grâce à une main d’œuvre mal payée et, une meilleure technologie. La situation des paysans nains semble sans issue, mais Karak pense avoir une solution pour amoindrir la crise qu’ils traversent.

                               

                              Karak : Messieurs, les agriculteurs nains sont confrontés à la plus grave crise de leur histoire, si rien n’est fait plus de la moitié des paysans nains, feront faillite d’ici dix ans. La situation s’avère préoccupante, mais grâce à l’aide de haut-mages nains et elfes, ainsi qu’à la collaboration d’Arthur, un moyen de subsistance qui garantit des revenus décents aux agriculteurs nains et elfes a été trouvé. Il s’agit de la variété d’ortie Urtica superior.

                              Lee : Vous plaisantez, l’ortie est une mauvaise herbe nuisible dont la principale propriété, est de donner des démangeaisons.

                              Karak : La feuille d’ortie jeune est un légume riche en fer, en protéines et en vitamine C. Elle est bénéfique pour les défenses immunitaires, et s’avère souveraine pour éliminer les toxines présentes dans l’organisme. L’ortie vieille fait une toile ou une corde qui rivalise avec le chanvre, hachée elle s’avère bonne pour la volaille, broyée elle convient aux bêtes à cornes, la graine mêlée à du fourrage apporte aux bêtes un poil luisant. L’ortie est un excellent foin que l’on peut faucher deux fois. Cette plante est très résistante et demande peu de terre. L’ortie accroît le nombre d’insectes utiles pour l’agriculteur tels que les papillons et les coléoptères.

                              Durzak : L’ortie s’avère pleine de vertus, mais il n’empêche qu’elle s’avère difficile à cultiver. Ce qui risque de pousser de nombreux agriculteurs à ne pas s’engager dans la culture de cette plante.

                              Karak : Les principaux défauts de l’ortie ont été gommés, ainsi la graine de l’Urtica superior ne tombe pas à mesure qu’elle mûrit.

                              Durzak : Etes-vous sûr que la productivité de l’ortie sera suffisante pour sauver les gros exploitants ?

                              Karak : L’Urtica superior possède une productivité 10 à 20 fois plus importante comparée à d’autres variétés d’ortie.

                              Durzak : Qu’est-ce qui garantit que l’ortie apportera autre chose qu’un court répit aux paysans nains ? Comment empêcher les agriculteurs hobbits d’inonder d’ici deux à trois ans, les royaumes nains avec de l’ortie bon marché ?

                              Karak : Si les hobbits tentent de concurrencer les nains avec des orties, ils vont se casser les dents, l’Urtica superior est imbattable aussi bien pour la qualité que pour le prix de revient. En outre les hobbits ne pourront pas imiter les nains, la variété Urtica superior, ne pousse que si elle est alimentée par de la haute-magie. Or la magie et les hobbits cela fait deux. De plus Arthur et moi avons passé un contrat avec tous les hauts-mages elfes et nains de Gerboisia, ils se sont engagés à ne pas travailler pour les hobbits. Quant aux fées, elles ont beau être très puissantes, leurs connaissances en matière de magie agricole sont risibles. Elles ont plusieurs siècles de retard sur les nains et les elfes. Donc il n’y a aucun risque qu’elles puissent permettre aux hobbits, de battre les nains en matière d’agriculture.

                              Durzak : Pourquoi avez-vous gardé secrètes les recherches visant à mettre au point l’Urtica superior ?

                              Karak : A cause de la crainte du sabotage, l’industrie du pesticide chimique est dirigée par des personnes puissantes, qui n’ont pas peur de commettre des crimes pour maintenir ou accroître leur influence. Développer la culture de l’ortie, revient à rendre plus facile l’accès à un puissant insecticide naturel, ce qui diminue les besoins en pesticide chimique.

                              Lee : Il est vrai que les patrons des multinationales du pesticide chimique, défendent avec beaucoup d’ardeur leurs intérêts financiers. Mais il ne faut pas exagérer non plus, ils ne sont pas tous des monstres obnubilés par l’appât du gain.

                              Karak : Il existe un culte dangereux, qui gagne constamment en importance au sein des multinationales du pesticide chimique, celui de Monsanta le dieu de la famine. Les monsantistes grâce à la corruption et à la calomnie ont réussi à interdire la culture de l’ortie dans plusieurs pays, ruiné des centaines de projets ambitieux visant à combattre la faim dans le monde, considérablement ralenti le développement de l’agriculture biologique. Sous-estimer les monsantistes vu leur énorme capacité de nuisance s’avère une erreur grave.

                               

                                        Le Haut-Conseil nain à 380 voix pour et 20 contre, appuya le projet de Karak. Il contribua à sauver des milliers d’exploitations de la faillite. Les dirigeants hobbits protestèrent, dirent que les contrats empêchant les haut-mages elfes et nains, de travailler avec eux, étaient abusifs, mettaient en place une concurrence déloyale, mais le gouvernement mondial leur donna tort. L’Urtica superior bien que très rentable, n’empêcha pas certains agriculteurs nains de devoir changer de métier, pour pouvoir subvenir aux besoins de leur famille.

                              #154906
                              ssaulot
                              Participant

                                Chapitre XXVI : Prophétie

                                 

                                          La femme de Karak, Sasur accoucha d’une naine du nom de Kulina, le haut-roi heureux d’avoir un enfant de sexe féminin, devint songeur, lorsqu’une prophétie lui annonça que sa fille causerait la ruine de sa famille et du royaume de Broka. Kulina portait la marque des élus d’Enredo, une tache sur le corps en forme de bec d’aigle, pour protéger les siens Sasur voulut mettre à mort Kulina. Mais Karak s’y opposa, après avoir fait mettre à l’abri son enfant, il réunit ses conseillers pour décider du sort de sa descendance.

                                 

                                Dolgan : Je suis d’accord avec dame Sasur, même si tuer un bébé ne m’enchante guère, la sécurité de Broka l’emporte sur le droit d’une seule naine à vivre.

                                Vigan : S’il est nécessaire de prendre des précautions pour protéger le royaume, je pense qu’il est disproportionné d’attenter à la vie d’une princesse. Je crois qu’éloigner à vie Kulina de Broka suffira pour éviter qu’elle ne représente un danger.

                                Mesur : Le meurtre s’avère exagéré, mais l’exil est insuffisant, il faut en plus que Kulina vive dans l’anonymat, que la vérité sur ses origines royales soit tue, qu’elle s’imagine être une simple roturière.

                                Lasin : En tant que haut-roi Karak votre premier devoir est de veiller à préserver le royaume des menaces, or votre fille constitue un grave danger tant qu’elle sera en vie, c’est pourquoi comme Dolgan je préconise la mise à mort.

                                Karak : Le futur n’est pas écrit, les prédictions des prophètes les plus aguerris peuvent être mises en échec, alors Kulina non seulement restera en vie, mais elle sera élevée à Broka en tant que princesse, et héritière potentielle du trône.

                                Mesur : Sire, Enredo est un dieu très puissant, si vous ne prenez pas de précautions, pour contrer ses desseins nous courons au désastre.

                                Karak : Ayez la foi dans les dieux nains, croyez dans la puissance de Grim, il ne laissera pas une naine de sang royal servir un dieu de la destruction.

                                Lasin : Je conjure votre majesté de revenir sur sa décision, en rendant possible l’accès au trône à une championne d’Enredo, vous mettez au dessus de la tête des brokiens, une terrible épée de Damoclès qui pourrait les mener à l’extinction.

                                Karak : Ma décision est prise, ma fille sera traitée dignement, elle aura droit à tous les égards que mérite une princesse brokienne.

                                Dolgan : Je m’associe à Lasin, pour supplier son altesse, d’opérer un revirement, éloignez au moins Kulina de Broka, pour la sûreté du royaume.

                                Karak : Non, et non, je ne changerai pas d’avis, mon choix est fait, en outre je déclare que tout propos malveillant à l’encontre de Kulina, sera traité comme une attaque personnelle. De plus j’ordonne que l’existence de la prophétie sur Kulina soit cachée au public.

                                 

                                          Voyant qu’il ne pourrait pas faire changer d’avis Karak, Dolgan le favori de la haute-reine et son amant, décida de s’en prendre à Kulina. Il réussit à la tuer, mais il fut pris, le haut-roi tint compte des services que lui avait rendu son conseiller, il ne connut pas le sort affreux des tueurs de princesse naine. Dolgan ne fut pas obligé de supporter pendant trois semaines, les effets d’un doloris, un sort de torture, avant d’être mis à mort, sa peine fut 100 ans de prison. Sasur se montra très reconnaissante envers le haut-roi pour sa clémence, au point qu’il soupçonna sa femme d’infidélité. Mais ses soupçons ne durèrent pas, car il avait une grande confiance en son épouse. Néanmoins Karak mit longtemps à pardonner à sa bien-aimée, sa tentative d’homicide sur sa fille, ainsi ils firent chambre à part pendant 10 ans. Le haut-roi s’habilla pendant un an avec des vêtements noirs, en signe de deuil.

                                 

                                Chapitre XXVII : baiser

                                 

                                          Glenar est un voleur nain très célèbre, il a réussi à commettre des centaines de vols audacieux, sans se faire prendre. Il s’avère très apprécié des naines, grâce à son apparence, il est musclé, arbore de superbes cheveux blonds, possède de beaux yeux bleus, porte des tenues très élégantes. En outre sa prestance et sa virilité renforcent considérablement ses capacités de séduction. Glenar est populaire parce qu’il ne s’attaque qu’à des cibles très fortunées, et qu’il reverse une partie de son butin aux gens dans le besoin. Son dernier exploit pénétrer dans le palais de Lagnus, afin de déposer un baiser sur la joue de la haute-reine Sasur, fut une semi-réussite. Il parvint à embrasser Sasur malgré l’important dispositif de sécurité l’entourant, mais d’un autre côté Glenar se fit capturer par les gardes du palais. Karak a la réputation d’être un mari jaloux, par conséquent Glenar risque une punition très sévère. Comme le voleur est très fort, les seuls motifs d’accusation contre lui, sont un outrage à la haute-reine Sasur, et une entrée par effraction dans un palais royal. Les ennemis de Glenar auraient souhaité que d’autres accusations pèsent sur lui, mais les preuves pour le condamner pour vol manquent. Le haut-roi a réuni ses conseillers pour débattre sur le châtiment du voleur.

                                 

                                Karak : Messieurs je vous ai réuni pour définir la punition de Glenar. Que me proposez-vous ?

                                Vigan : Je crois que la fermeté est nécessaire, pour empêcher d’autres malotrus de vouloir outrager sa majesté la haute-reine, c’est pourquoi je préconise une lente mise à mort par le supplice de l’écartèlement.

                                Mesur : Glenar est très populaire, une punition trop sévère pourrait attirer sur vous sire, de l’antipathie, donc je propose une peine de prison plutôt qu’une condamnation capitale.

                                Lasin : La punition doit être à la mesure du préjudice subi par la victime, or non seulement sa majesté la haute-reine ne se sent pas lésée, mais elle a passé grâce à Glenar un agréable moment. Elle s’est dite touchée par l’intérêt et l’amour que lui porte ce voleur. Puisque la victime n’en veut pas au coupable, je pense que se contenter d’un bannissement est la bonne solution.

                                Vigan : Avez-vous perdu la tête Lasin ? En autorisant un hurluberlu comme Glenar à s’en tirer à bon compte, on ne sait pas quel outrage sa majesté la haute-reine devra supporter dans l’avenir.

                                Mesur : Je suis d’accord, de plus si Glenar n’est que banni, il est possible qu’il s’enhardisse, et passe du baiser sur la joue au viol.

                                Karak : Je crois que Lasin a raison, un bannissement me semble suffisant. A condition que Glenar subisse aussi un serment de sang, le contraignant à ne plus s’approcher des royaumes nains.

                                Vigan : Sire, vous prenez une décision dangereuse pour l’intégrité de la haut-reine, je vous conseille vivement de choisir une punition beaucoup plus sévère que l’exil. Glenar est un modèle pour les voleurs, s’il ne reçoit pas un châtiment exemplaire, il faut craindre que d’autres voleurs veuillent tenter de l’imiter, et s’en prendront par conséquent à sa majesté la haute-reine.

                                Karak : Ne t’en fais pas Vigan, la sécurité autour de Sasur a été considérablement renforcée.

                                Vigan : Des mesures de sécurité même extraordinaires, ne constituent pas une parade absolue, surtout si ceux qui veulent les braver n’ont pas peur de mourir. Un nain déterminé qui n’a pas peur de la mort, est capable d’exploits incroyables.

                                Karak : Il existe des choses que même le plus acharné et, courageux des nains ne peut pas réussir. Vu l’ampleur du nouveau dispositif de sécurité entourant Sasur, il faudrait une intervention divine, ou le recours à la haute-magie pour la mettre en péril.

                                          La clémence de Karak vis-à-vis de Glenar surprit tout le monde, y compris ses proches, la principale raison n’était pas qu’il se sentait clément, mais la cupidité. Les guildes de voleurs des royaumes nains avaient offert une récompense fabuleuse, au haut-roi en échange de sa magnanimité. Le trésor royal bénéficia d’une rentrée de 100 tonnes d’or.

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                                ssaulot
                                Participant

                                  Chapitre XXVIII : Les sceptiques

                                   

                                            Les sceptiques sont un groupe composé d’elfes, d’humains et de nains, qui non seulement ne croient pas aux esprits et aux dieux. Mais en plus ils affirment que l’au-delà n’existe pas, qu’après la mort il n’y a que le néant. Karak est partagé par l’envie de sévir contre les sceptiques, et celle de les laisser tranquilles, car ils véhiculent des idées tristes, mais ils ne violent aucune loi. Finalement, il a décidé de laisser le Haut-Conseil trancher sur le dossier des sceptiques. Les patriciens veulent retirer aux sceptiques le droit de propager leur doctrine, tandis que les plébéiens souhaitent les laisser en paix. Le terme sceptiques est un surnom péjoratif, ils préfèrent qu’on les appelle les réalistes.

                                   

                                  Glinus : Refuser d’adhérer au mythe des dieux n’a rien de répréhensible. Cette déclaration déclenche dans l’assemblée des murmures indignés.

                                  Druzak : L’athéisme n’est pas une croyance que je combats, par contre tolérer les discours selon lesquels, il n’y a rien après la mort, est inacceptable, car ils minent les nains les plus optimistes.

                                  Glinus : Ce n’est pas parce qu’une idée vous dérange que vous avez le droit de l’interdire, à moins de vouloir agir comme un tyran.

                                  Druzak : Prohiber la propagande des sceptiques, c’est agir comme un protecteur, la croyance du néant après la mort suscite le désespoir, elle cause une immense tristesse.

                                  Glinus : Vous portez atteinte à une liberté fondamentale, la liberté de croyance.

                                  Druzak : Diminuer un peu la liberté du peuple, pour lui apporter beaucoup de bien-être s’avère une décision normale à prendre, quand on est un dirigeant soucieux de l’intérêt général.

                                  Glinus : Vous délirez ou bien vous mentez, libérer les gens du dogme de la vie après la mort, les pousse à profiter pleinement de leur existence sur Gerboisia.

                                  Druzak : En propageant vos idées pernicieuses, vous servez la cause du Néant, et du dieu du désespoir Rabal.

                                  Glinus : C’est n’importe quoi, si les dieux existent pourquoi ne punissent-ils pas les réalistes ? Nous controns les desseins de la majorité d’entre eux.

                                  Druzak : Les dieux respectent le libre arbitre, ils laissent chacun croire en eux en leur âme et conscience. Ce n’est pas le cas des sceptiques vis-à-vis de leur famille et leurs proches, ils n’hésitent pas à imposer par la force leurs idées.

                                  Glinus : Eprouvez-vous de la haine contre les réalistes ?

                                  Druzak : Non, mais il n’empêche qu’il faut considérer les sceptiques comme de la vermine, leurs agissements n’amènent que de la nuisance.

                                  Glinus : Soutenez-vous l’idée détestable d’obliger les réalistes à croire en l’au-delà grâce à la magie ?

                                  Druzak : En effet.

                                  Glinus : Vous cautionnez un acte inqualifiable digne des plus terribles despotes, chercher à contrôler les pensées de ses concitoyens, s’avère une préoccupation d’infâme ou de fanatique.

                                  Druzak : Je désire surtout éviter des tragédies, les vieillards et les personnes gravement malades sombrent facilement dans la dépression et l’apathie, s’ils n’ont pas la consolation de croire dans une vie après la mort.

                                  Glinus : Pourquoi ne pas mettre carrément en place une police de la pensée, qui sanctionnerait ceux dont les idées dérangent ?

                                  Druzak : La police de la pensée existe déjà. Les psychiatres peuvent priver de leur liberté certaines personnes. Avec comme justification que les pensées tourmentées de leur patient en font un danger pour autrui, ou peuvent les amener au suicide. Les procureurs  ont le pouvoir de prolonger la détention d’un meurtrier, ou d’un violeur, au motif que les pensées du condamné l’inquiète.

                                  Glinus : A vous entendre on dirait que ceux qui n’ont pas la foi, doivent être considérés comme de dangereux déviants. Alors que se libérer de la croyance religieuse, s’avère un moyen d’éviter de sombrer dans la démence. La foi a généré quantité de guerres, en se débarrassant de ce fardeau, les nains connaîtront une ère de paix.

                                  Druzak : Ce n’est pas la foi mais la cupidité qui provoque la majorité des guerres.

                                  Glinus : Les croisades, des guerres menées au nom des dieux, s’avèrent le type de guerre le plus répandu dans l’histoire de Gerboisia.

                                  Druzak : Il arrive que des soldats fassent la guerre avec comme motivation principale, la foi en un dieu. Mais la plupart des chefs militaires entre l’appel de la foi, et la soif de butin, préfèrent le pillage. Ainsi lors des croisades menées par les humains, les elfes et les nains, les lieux sacrés comme Béthem n’étaient pas le premier objectif. Des villes opulentes telles que Babylona qui n’avaient pas une importance majeure sur le plan religieux, furent parmi les premières à être conquises.

                                  Glinus : Même en admettant que vous ayez raison pour les croisades, il n’empêche que se débarrasser du carcan de la foi, libère de dangereuses illusions. Les dieux ne sont que des chimères destinées à engraisser les prêtres et leurs courtisans.

                                  Druzak : La foi n’est pas une erreur, elle sert à différencier le nain de l’animal. La foi n’apporte pas seulement de la piété, elle génère de l’altruisme et de la compassion, sans elle Gerboisia serait un monde impitoyable.

                                  Glinus : Les adeptes des dieux de la destruction sont motivés par la foi, et ils génèrent le carnage et le chaos autour d’eux pourtant.

                                  Druzak : Les motivations profondes des suivants des forces de la déchéance, ne s’avèrent pas la foi, mais l’envie de nuire ou la soif de pouvoir.

                                   

                                            Les membres du Haut-Conseil a 300 voix pour et 100 contre, validèrent la prohibition du droit pour les sceptiques de diffuser leurs idées. Si refuser de croire dans les dieux resta autorisé, par contre affirmer qu’il n’y avait pas d’au-delà, devint un crime passible de six mois de prison ferme.

                                   

                                  Chapitre XXIX : Retraite

                                   

                                            Karak a décidé de prendre sa retraite car il est lassé des péripéties du pouvoir et, rassuré par le fait qu’Agnar le fils qu’il a désigné comme successeur, ne cherchera pas à dévier de sa politique qui consiste à entretenir des liens les plus cordiaux possibles avec les elfes ; œuvrer pour que Broka demeure le centre économique et politique des royaumes nains ; continuer lentement mais sûrement à dépouiller le Haut-Conseil nain de son influence, afin de renforcer celle des rois nains et surtout du haut-roi. Karak malgré le fait qu’il soit bien conservé pour son âge avancé, commence à sentir les ravages du temps. Son endurance décroît chaque mois, ses cheveux noirs sont remplacés peu à peu par des cheveux blancs. Les rides sur son visage s’avèrent de plus en plus prononcées. A 750 ans, il veut pouvoir se consacrer pleinement à son loisir favori, le jardinage. Karak est le premier haut-roi nain à se retirer du pouvoir sans y être contraint. Le peuple l’admire parce qu’il a renforcé ses acquis sociaux, notamment ceux des mineurs et des paysans. La majorité des haut-conseillers lui est dévouée, bien qu’ils n’apprécient pas beaucoup certaines réformes que Karak a mises en place ; telles que le fait d’avoir rendu plus difficile la révocabilité du haut-roi par le Haut-Conseil. Ainsi il faut que les deux tiers de ses membres tombent d’accord au lieu d’un tiers, pour provoquer l’abdication d’un haut-roi nain. Le clergé nain apprécie Karak qui a empêché que ses sources de revenu soient amoindries, en maintenant la dime sur les revenus des gros exploitants possédant plus de 100 hectares de terre. Les brokiens qui ne sont pas des nains l’adorent, il a considérablement augmenté leur liberté, par exemple en rendant légal le concubinage entre un nain et un non nain. Karak tout en réduisant le déficit laissé par son prédécesseur Anderson, n’a pas contraint ses semblables à se serrer la ceinture. Le haut-roi s’est arrangé pour que 99% de l’argent collecté par les percepteurs servent au bien public. Avant qu’il ne mette son grain de sel, 50% de l’argent récupéré par le fisc était détourné au profit des collecteurs d’impôts et des gens qu’ils corrompaient. Le haut-roi avec des châtiments exemplaires sur des gens réputés intouchables comme le duc Sarras, qui a été décapité, a poussé les percepteurs à renoncer à dilapider l’argent public. En outre le haut-roi avec sa réforme de la justice, a considérablement augmenté le nombre d’innocents acquittés, et de coupables punis. Avant que Karak n’agisse, la justice était gérée par les ducs, certains faisaient consciencieusement leur travail, mais une partie d’entre eux négligeaient gravement leurs devoirs par fainéantise ou corruption. Alors le haut-roi a ôté aux ducs le droit d’interférer dans les affaires judiciaires, et créé la fonction de juge royal. Des magistrats qu’un jury choisi parmi les lettrés du peuple pouvaient révoquer. Ce système n’était pas parfait, mais il n’empêche qu’il s’avérait beaucoup plus efficace que le précédent. Les ducs protestèrent, mais ils durent s’incliner devant le soutien qu’apportèrent aux juges royaux le peuple et le reste de la noblesse. En plus Karak a contribué à donner un sérieux coup de pouce à l’économie des royaumes nains, en finançant un développement du réseau routier, et du transport maritime. Ainsi le nombre de bateaux construits chaque année par des brokiens a doublé, et le nombre de routes pavées à Broka a triplé. Avant la cérémonie devant le Haut-Conseil marquant son départ à la retraite, le premier ministre Ercan eut une discussion avec Karak.

                                   

                                  Ercan : Sire, si vous voulez continuer à régner, il est encore temps de vous rétracter. Sans vous Broka, va perdre un souverain très efficace.

                                  Karak : Ta sollicitude me touche Ercan mais il est temps que je m’en aille, la semaine dernière, je me suis endormi deux fois lors de réunions importantes. Je décline peu à peu.

                                  Ercan : Vous pouvez alléger votre travail et continuer à diriger Broka, en faisant équipe avec votre fils Agnar.

                                  Karak : Agnar est un adulte qui a fait ses preuves, il a réussi brillamment ses études, s’est illustré dans sa gestion du duché de Helcar, et a triomphé de ses adversaires lors des concours de rhétorique de Junar.

                                  Ercan : Agnar possède des qualités indéniables, mais il a une grosse faiblesse, il est sensible à la flatterie. Avec tous les courtisans qui gravitent autour de celui qui assure la charge de haut-roi, il y a un risque élevé qu’il soit la victime de manipulateurs qui ne pensent qu’à leur petite personne.

                                  Karak : Agnar manque un peu de discernement, mais il apprend très vite, et puis il n’est pas seul, il peut compter sur les conseillers que j’ai choisis. En outre par mesure de précaution je me suis arrangé pour qu’ils ne soient pas révocables par simple caprice du haut-roi, il faut pour les destituer un vote majoritaire du Haut-Conseil.

                                  Ercan : Il existe un moyen de vous redonner les forces qui vous manquent, le sang vampirique. Sire Arthur a mené des expériences sur des nains qui voulaient devenir des vampires. S’il n’a pas réussi à les transformer en vampire par contre il a modifié les effets du sang vampirique sur les nains. Ainsi le sang de vampire est devenu un tonique aux effets surnaturels sur les nains, en le prenant vous redeviendrez aussi vigoureux que lorsque vous aviez 150 ans.

                                  Karak : Si les gens s’aperçoivent que je prends du sang de vampire cela va créer un scandale retentissant. Ton idée est séduisante Ercan, mais je n’ai pas envie de prendre le risque d’entacher mon règne d’une initiative qui ruinerait ma réputation.

                                   

                                            La cérémonie de passation des pouvoirs de Karak à son fils Agnar fut émouvante, plusieurs haut-conseillers ne purent se retenir de verser une larme. A la fin de son règne Karak ne manqua pas de majesté. L’ancien haut-roi après la cérémonie consacra l’essentiel de son temps à jardiner. En outre il passait beaucoup plus de temps à dormir, au lieu de nuit durant entre cinq à six heures, il s’offrait un sommeil de huit à neuf heures. Les seules fois où il faisait de la politique, c’était quand son fils Agnar venait lui demander conseil, une fois par semaine. Karak menait une vie modeste comparé à ses prédécesseurs qui avaient abandonné le pouvoir. Il se contentait d’une dizaine de serviteurs, qu’il payait avec sa fortune personnelle et non avec les deniers publics. Hakri qui avait été déchu de sa fonction de haut-roi par un vote du Haut-Conseil, s’était entouré de 200 serviteurs.

                                   

                                   

                                   

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