Jacob et Rachel au puits (1720), de François Lemoygne (1688–1737)

Rachel contre Dieu

« Rachel contre Dieu » est une nouvelle du recueil : Le chandelier enterré, de Stefan Zweig

De nouveau le peuple obstiné et versatile de Jérusalem avait oublié l’alliance jurée, de nouveau il avait fait des sacrifices sanglants aux idoles de bronze apportées de Tyr et d’Ammon.  Lorsque Dieu vit qu’on se moquait de lui jusqu’au cœur même de son sanctuaire, une colère terrible l’enflamma. Il étendit la main droite et longtemps son cri ébranla les cieux : sa patience était à bout, il avait décidé d’exterminer la ville pécheresse et de disperser ses habitants comme de l’ivraie à travers le vaste monde. L’annonce résonna comme un coup de tonnerre, d’une extrémité à l’autre de l’infini.

Toutes les voix de la terre s’étaient tues de frayeur. Alors apparut Rachel, l’aïeule d’Israël. S’armant de toute son énergie, elle s’avançait vers l’Invisible. Elle s’agenouilla devant lui.

Traduction : Alzir Hella (1881-1953).

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Illustration :

Jacob et Rachel au puits (1720), de François Lemoygne (1688–1737)

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Livre audio gratuit ajouté le 01/03/2024.

5 Commentaires

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  1. Chère Cocotte,merci d’être là en tant qu’être humain ,avec votre cœur et les caractéristiques de votre être particulier. C’est ce que je recherche dans les moments difficiles, cette voix qui me fait voyager dans le temps et dans l’espace,qui a rendu des personnages vivants,cette voix qui nous offre son temps, son énergie sa sympathie une voix qui exprime son humanité. Merci pour ce coffre aux trésors que vous nous offrez et vers quoi nous nous tournons sans jamais être déçus.
    Rose Marie ,sans oublier Charlotte et Marguerite .

    1. Chère amie Rose-Marie, chères Charlotte et Marguerite
      Merci infiniment pour ce beau message qui m’a beaucoup touchée et m’a fait très plaisir. Je suis heureuse que cette nouvelle vous ait plu, à toutes les trois.
      J’ai eu un ennui d’ordinateur : impossible d’avoir accès aux commentaires depuis le 10 avril. Nous sommes plusieurs donneurs de voix à avoir eu le même problème. Heureusement, Julien, alerté, nous a donné d’excellents conseils, que j’ai suivis à la lettre et toutes les fonctions de mon ordi sont revenues ce matin.
      Ce texte est le second d’un petit recueil qui s’appelle : Le chandelier enterré. Ce matin, la première nouvelle, qui a donné son nom au titre a été publiée. Je crois que vous aimez bien cet auteur.
      Toutes mes amitiés, chères Rose-Marie, Charlotte et Marguerite
      Cocotte

  2. Bonjour Cocotte, je n’ai pas écouté ce Stefan Zweig, je réponds ici aux remarques de Pierre. Pour ce qui est de lire plus lentement le conseil vaudrait pour la plupart des donneurs de voix , même les plus expérimentés. C’est vrai que le flux sonore ne permet pas de saisir chaque mot, comme le fait l’oeil sur la page.
    Mais pour le reste, moi qui suis une grande habituée du site, j’ai appris à aimer la mélodie, la voix, l’accent, les particularités de diction, éventuellement les défauts de chaque donneur de voix. Ce sont comme des personnalités différentes et amies. Pour moi, Cocotte, je vous aime telle quelle !

    1. Bonjour, chère Sylve.
      Je vous remercie chaleureusement pour votre message, qui m’a fait un grand plaisir. J’essaie de ralentir mon débit, de varier mes fins de phrase, je recommence plusieurs fois, je fais tout ce que je peux pour satisfaire les audio lecteurs et je suis heureuse de voir que plusieurs aiment mes lectures.
      Vos mots m’ont réchauffé le cœur, m’ont encouragée à poursuivre mes efforts d’amélioration.
      Amicalement
      Cocotte

  3. Remerciements sans fin à tous les lecteurs de ce site, compagnons précieux des heures trop courtes. Mais, et je prie “Cocotte” de m’en excuser par avance tant je mesure mon caprice d’enfant gâté, puis-je vous suggérer, Madame, de vous attacher mieux à la ponctuation et ralentir un peu le rythme de votre diction ? Le ton que vous mettez, identique en toutes situations et toujours relevé en fin de phrases, donne l’impression que vous déclamez ou psalmodiez, pour sauter au plus vite à la ligne suivante. Plus de nuances ajouterait sans doute au cadeau que vous nous faîte ?

Lu par CocotteVoir plus

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