Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit

Ce salopard de Céline

« Je peux avoir mon livre ? demandai-je timidement. — Il est dans la poubelle avec les ordures, et je t’interdis d’y toucher ! — Quoi ? murmurai-je. — Je ne veux pas de ce genre de livre à la maison. — Qu’est-ce que tu lui reproches ? — C’est un écrivain ordurier ! — Mais, papa… — Il n’y a pas de « mais », tu obéis, un point c’est tout ! Et si tu veux contester, c’est tous tes livres qui vont y passer ! »


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Illustration :

Couverture d’une édition ancienne de Voyage au bout de la nuit, de Louis-Ferdinand Céline.

Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 10/06/2017.

57 Commentaires

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  1. Très belle découverte aujourd’hui. Merci pour cette lecture Myrneleon, je m’en vais de ce pas écouter vos chansons sur youtube!

  2. Vous avez vraiment une belle voix, Myrneleon. J’ai également ecouté vos chansons sur you tube, qui sont souvent excellentes. Je vous souhaite de pouvoir continuer dans cette voie la.

  3. Chère Bruissement,

    Merci pour cette très belle analyse. Je n’avais pas vu le texte sous cet angle-là, mais il me semble que vous ayez bien raison quand vous parlez d’une « tranche de vie bien représentative du milieu ouvrier des années soixante. » Comparé à maintenant, c’était effectivement bien « le temps des roustes. » Je ne serai cependant pas aussi indulgent que vous vis-à-vis du père, je n’en suis pas capable, même si une de ses sœurs m’a toujours dit : « C’est vrai qu’il est très dur, mais il faut essayer de lui pardonner, nous avons grandi pendant la guerre, c’était l’aîné et nos conditions d’existence étaient vraiment très dures. Avec le père en plus qui n’était pas là, arrêté et déporté au Struthof. »

    Mais changeons de sujet… Il me semble, chère Bruissement, que dans votre message vous avez mis beaucoup de vous-même. Vous avez une belle plume ! Pourquoi ne nous raconteriez-vous pas les poésies cachées dans l’armoire commune sous une pile de vieux trucs ?

  4. Fort bien lu , Myrneleon.
    Quant au texte, cher Ahikar, merci d’avoir partagé une tranche de vie bien représentative du milieu ouvrier des années soixante.
    Ce qui m’étonne, cependant, c’est que l’on puisse s’étonner de l’ambiance éducative de ce temps dans ce milieu!!!
    Bien évidemment, le désherbage et autres travaux manuels y étaient plus prisés que toute lecture fut-elle des plus anodines ou des plus sérieuses. Lire était perçu, non seulement comme une grande œuvre de paresse, mais comme un acte éminemment nocif susceptible d’amener le jeune à la perdition, lui suggérant de fausses illusions qui ne manqueraient pas de ruiner sa vie, tenté qu’il serait d’éviter le travail!
    Donc quand je vois que vous aviez des livres!!! Veinard vous étiez, je vous le dis ;). Il en fut qui n’avait pas le droit d’en emprunter à la bibliothèque de l’école…
    Comment s’étonner aussi que l’on entre sans frapper dans votre chambre, alors qu’il était d’usage de fouiller le cartable chaque jour? Déjà, vous aviez une chambre à vous! Oh! merveille! vous n’étiez donc pas obligé de cacher vos poésies (toute écriture même anodine était vue en ce milieu comme un mal absolu) dans l’armoire commune sous une pile de vieux trucs dont on espérait (en vain, bien sûr) le secret.
    Mais le plus étonnant c’est de vous étonner de la grande “rouste” abattue sur vous. On en recevait à moins! Voyons, aller parler à l’instit!!! Vous n’aviez donc pas la méfiance plus chevillée au corps pour éviter pareille bourde. De plus, et là je vous trouve plutôt bien malpoli, demander à l’instit de retirer votre livre de la poubelle!!! Alors quoi, je ne m’étonne pas, moi, que ces gens simples et contradictoires, en admiration devant les lettrés du bourg tout en ayant peur que leurs enfants lisent, soient terriblement gênés et honteux de l’incongruité presque arrogante de votre requête. Soyons indulgents cher Ahikar, d’autant qu’il est pratiquement louable et ô combien rarissime, ce comportement de votre père qui consiste à s’informer avant d’agir: car il s’est renseigné sur Céline avant de vous l’interdire et vous l’a interdit croyant bien faire. Vous lui désobéissez, il suppose qu’une bonne éducation l’enjoint de vous punir…plutôt rudement comme c’est la coutume (même chez ceux qui ne furent point militaires)…mais bon, l’important c’est que ce ne fut pas par pure méchanceté! Et puis puisqu’en Céline vous avez trouvé un génie, ceci a compensé cela.

  5. Chère Myrneleon, c’est étonnant, votre interprétation et votre voix.

    Mais, en ce qui concerne le côte technique d’enregistrement, lorsqu’il n’est pas mal, je suggérerais d’utiliser moins de compression, ça veut dire la débit plus haute comme 192 kbit/s, et aussi moins de réduction du bruit, comme la réduction du bruit produit son propre bruit, et ça se voit parfois dans cet enregistrement.

  6. Merci beaucoup, Romain. Oui, n’hésitez pas à suivre mes prochains enregistrements : des commentaires comme le votre, je ne m’en lasserai pas !

    Je suis très heureuse que cet enregistrement vous plaise, à vous l’auteur, Ahikar. C’est un texte très agréable à lire, et si vous le trouvez aussi agréable à écouter, j’en suis ravie !

  7. Chère Myrneleon,
    Votre enregistrement est très beau, très réussi. Vous l’avez lu avec beaucoup de sensibilité et une grande justesse. Sincèrement, je ne pense pas qu’on pourrait faire mieux.

    Merci à Jean-Pierre et à Romain pour vos commentaires encourageants.
    Amitiés, 🙂
    Ahikar

  8. Quelle jolie voix vous possédez,Myrneleon !
    Je surveillerai toutes vos prochaines lectures.
    Merci pour celle-ci.

  9. Merci beaucoup Jean-Pierre Baillot. J’espérais que ma lecture convienne, j’ai toujours un peu peur de «tomber à côté» ! Votre commentaire me rassure et me fait plaisir.

  10. Mauvais présage que ce père qui entre sans frapper !
    Votre voix douce vous permet, Myrmeleon, de contourner la brutalité du premier degré et de nous proposer une version intimiste, dont la force ressort une fois la lecture achevée. Merci.

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