Illustration de Warwick Goble pour La Belle et la Bête, 1913

La Belle et la Bête

Ce conte, l’un des plus connus, est adapté pour la première fois en France par Gabrielle-Suzanne de Villeneuve, en 1740.
Il apparaît dans un recueil anonyme La Jeune Américaine et les contes marins (où plusieurs personnages, lors d’un voyage en mer, se racontent des histoires pour tromper l’ennui).
Plus tard, ce conte sera repris par Jeanne-Marie Leprince de Baumont.
Cette version écourtée sera à l’origine des adaptations que nous connaissons aujourd’hui.

Une jeune demoiselle prénommée Belle se sacrifie pour sauver son père, condamné à mort pour avoir cueilli une rose dans le domaine d’un terrible monstre. Contre toute attente, la Bête épargne Belle et lui permet de vivre dans son château. Elle s’aperçoit que, derrière les traits de l’animal, souffre un homme victime d’un sortilège et que le château où elle est recluse cache de nombreux secrets…

« Le monstre se fit entendre. Un bruit effroyable, causé par le poids énorme de son corps, par le cliquetis terrible de ses écailles et par des hurlements affreux, annonça son arrivée. En voyant approcher la Bête, qu’elle ne put envisager sans frémir en elle-même, la Belle avança d’un pas ferme, et d’un air modeste salua fort respectueusement la Bête. Cette démarche plut au monstre. Se retournant vers la Belle, il lui dit : « Bonsoir, la Belle ». »


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Références musicales :

Début Première Partie – Chapitre 01 et fin Deuxième Partie – Chapitre 04 :
Camille Saint Saëns, Le Carnaval des animaux – Aquarium, interprété par l’ensemble Seattle Youth Symphony (licence Cc-By-Sa-3.0).

Fin Première Partie – Chapitre 03 :
Henry Purcell, The Fairy Queen – The Plaint (European Archive, domaine public).

Début Deuxième Partie – Chapitre 01 :
Frédéric Chopin, Étude Op.25 in A Flat Major « Aeolian Harp/Shepherd boy », interprétée par Edward Neeman (domaine public).

Début Deuxième Partie – Chapitre 02 :
Claude Debussy, Rêverie, interprétée par Simone Renzi (licence Cc-By-Nc-3.0).

Fin Deuxième Partie – Chapitre 03 :
Mikhail Ivanovich Glinka, Nocturne in Eb major, interprété par Sam Cham (licence Cc-By-Nc-Sa-3.0).

Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 10/07/2016.

14 Commentaires

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  1. Merci pour cette agréable lecture!
    Encore une fois, on constate la grande différence qu’il y a entre un livre et un film.
    Heu… Non, ce ne sont plus “des” différences, mais “une” rien à voire avec le dessin animé.
    Je suis bien content de cette découverte et vous en remercie chaleureusement.
    Ps: Merci aussi pour le Dickens.
    Bien à vous,

    Trollus

  2. Bonjour Rodica !
    Je suis contente que vous ayez trouvé votre bonheur dans cette lecture ! D’où venez vous ?
    Effectivement “être fée” est apparemment uniquement féminin ! Les bonnes et les mauvaises fées sont très présentes dans l’univers des contes ! Et comme le dit Claire-Marie, c’est elles qui mènent l’action ! C’est ce qui est surprenant dans cette histoire, les femmes font et défont l’histoire, elles peuvent être à la fois bienveillante ou malfaisante !
    Merci pour ces retours ! Je suis contente que mon choix de texte fasse réagir !
    Amicalement,
    Maria

  3. Moi aussi je viens de finir l’écoute de ce conte et je dois avouer que j’ai l’embarras du choix entre le texte, la lecture et les commentaires. Merci beaucoup, je ne suis pas française, et votre façon de prononcer certains mots est à la fois, très doux et ironique; comme: « bonsoir la Belle », « bonsoir la Bête ». En lisant le commentaire de Claire-Marie je me suis rendu conte que depuis des siècles les fées, partout au monde, sont femmes et les monstres sont mâles, et depuis des siècles pas un hommes n’a pas contesté ou bien protesté contre cette image. Un fée masculin sera assez sympa, n’en pensez-vous pas?
    Merci.

  4. J’ai terminé l’écoute et j’ai été étonnée par la crudité du propos à laquelle on ne s’attend pas dans un texte de cette époque!

    En effet, la bête ne demande pas à la Belle de l’aimer afin que le sortilège soit brisé. La demande ne concerne pas non plus la possibilité de chastement dormir ensemble. On le constate à la fin de la première partie du conte.

    Par ailleurs, on a affaire à une couguar avant l’heure et à la transformation de sentiments quasi maternels en des vues beaucoup moins chastes dans la seconde partie.

    Enfin, ce sont les femmes qui agissent dans cette histoire, les hommes n’étant que les instruments ou les victimes des volontés de ces dames.

    Bref, un texte étonnant qui rend la version Disney bien fade et surtout totalement détachée de l’original, même quant à la qualité et la nature des sentiments que l’on veut y exalter.

    Les vertus décrites sont plus nobles dans le présent texte. On me dira que les films Disney n’ont pas le même projet que ce conte. Je suis d’accord, toutefois, la morale du film Disney me semble beaucoup moins “saine” que celle du conte. Je me permets de conseiller de revoir le film.

    Dans tous les cas, un véritable plaisir que cette interprétation.

    Encore bravo,
    CM

  5. Bonsoir Priscilla,
    Merci pour votre message, j’espère que vous avez effectivement passé une bonne soirée avec cette Belle et sa bête !
    Je ne connaissais pas non plus cette version, je pensais aussi que celle de Leprince de Beaumont était la plus ancienne.
    C’est par hasard que je suis tombée (chez un bouquiniste de mon quartier) sur une version coupée de ce texte. J’ai donc décidé de me renseigner plus précisément sur l’auteur, et j’ai trouvé le texte intégral sur internet !
    Le hasard fait bien les choses !

    Bien à vous,
    Maria

  6. Bonsoir Maria,

    Merci beaucoup pour cette version de La belle et la bête (l’un de mes contes préférés avec Raiponce et L’oiseau bleu) que je ne connaissais pas !! J’ai toujours cru que l’auteur était Mme Leprince de Beaumont sans savoir qu’elle n’avait fait qu’abréger le conte original ! J’ai écouté l’extrait et vous avez une très belle voix ce qui ne gâche rien ! Je sens que je vais passer une très belle soirée en votre compagnie ! Merci encore.

    Priscilla.

  7. Bonjour Claire-Marie,
    Oui, cette bête est vraiment plus impressionnante que celle que nous avons pu voir sur nos écrans !
    Elle a des écailles et une trompe !
    Je crois que l’idée d’une bête/lion est venue plus tard avec la deuxième version du conte.
    La partie avec l’histoire des fées n’existe pas non plus dans nos versions modernes et c’est bien dommage …

    Je suis ravie que cela vous ait plu, j’espère que mes prochaines lectures aussi !
    Bien amicalement,
    Maria

  8. Bonjour Ahmed,
    Merci pour ce message ! Effectivement la lecture de l’ancien français a été un peu difficile ! J’ai du m’y reprendre à plusieurs fois !
    En tout cas je suis contente que vous en soyez satisfait.
    bien à vous,
    Maria

  9. Chère Maria Scaniglia

    C’est ma première écoute d’une de vos interprétations et ce ne sera pas la dernière !

    Je passe un très agréable moment avec la belle et la bête qui, contrairement aux images qu’on nous a données est vraiment très laide. On est loin de Cocteau ou de Disney.

    Merci d’avoir pensé à cette oeuvre…

  10. Bonsoir chère Maria Scaniglia ,

    Une lecture claire, dynamique et une volonté pour lire l ancien français .

    Bonne et agréable soirée…
    Bien cordialement ,
    Ahmed

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