KOWKA – Eva, ou Le Temps qui coule

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      CocotteCocotte
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        EVA ou le temps qui coule

        Eva avait fini par aboutir, après de multiples péripéties, dans un institut psychiatrique. Eva trouvait cet endroit magique, pour elle c'était comme un hôtel luxueux : quelque bosquets l'isolaient de l'environnement agressif et perturbateur de l'extérieur.

        Oui, j'étais allée à cette claire fontaine, l'eau y était si douce, si claire, si parfumée que je m'y étais noyée. L'ivresse m'avait pris au-delà de toute raison, je m'y suis perdue. J'aurais aimé que la rose fût encore au rosier et que tu fus encore à m'aimer. C'est certain, il avait été ma plus belle histoire d'amour. Je sens encore au bout de mes doigts toutes les callosités de sa main qu’il savait rendre si douce, paradoxalement une douceur soyeuse qui me faisait perdre la raison, qui me rend à nouveau folle rien que de l'évoquer.
        Le parfum pénétrant, un peu citronné, de la fontaine emplit encore aujourd'hui tout mon esprit. J'en avais bu et la punition fut terrible, c'est comme si j'avais été une agave qui attendait tant d'année pour fleurir et finalement en mourir.
        J'avais définitivement perdu cette innocence qui nous caractérisait à l'époque. Je crois même en être devenue méchante; atteinte d'un cynisme malséant. je n'ai jamais réussi à me guérir de cette histoire envahissante. Aujourd'hui, je sais que seule la mort me libérera de cette trop lourde tristesse qui, avec les années, devient un véritable fardeau. On pourrait dire d'une certaine façon que le suicide est une recherche d'équilibre entre une personne vivante extérieurement mais morte intérieurement. Ce déséquilibre provoque une douleur physique tellement intense qu'il rend fou. Dans certains cas, c'est une fuite devant des responsabilités insurmontables de la vie, un refus de grandir peut-être. De toute façon c'est l'impossibilité de gérer une douleur qui finit par remplir tout l'espace vital.

        Ce matin, la chatte est sur l'appui de fenêtre extérieur de la chambre à coucher. C'est la garde de nuit qui a dû la laisser sortir. Elle est assise, hiératique tel Bastet l'Egyptienne. Elle observe le jardin, mine de rien, et surtout le vieux pommier qui pousse sur la façade du home. Elle l'observe du coin de l'œil sans le regarder vraiment, mais chaque fois que les mésanges viennent manger aux boules de graisse par leurs dieux déposés, ses moustaches frémissent. Et, inconsciemment, ses babines se retroussent sur un sourire soit disant cruel. J'ouvre la fenêtre de l'étage où se trouve ma chambre, elle entre, dédaigneuse, passe sous le lit et va m'attendre au-dessus de l'escalier où là, enfin, avant de descendre, elle quémande sa caresse matinale. Alors, impatiente, elle se dresse sur ses pattes de derrière et envoie sa tête à la rencontre de ma main. Cette nouvelle journée commence paradoxalement sous les meilleurs auspices.
        A mon arrivée au réfectoire, Gaillette est à sa place habituelle, dans le fauteuil. Elle fait sa toilette, couchée, et m'ignore totalement. Pourtant comme tous les matins je me suis assise à la table pour déjeuner. Ah ! Je ne sais pas si je vous l'ai dit, mais la chatte est une belle chatte toute noire, d'où son nom de Gaillette, morceau de charbon dans notre vieille langue d'oïl. Elle s'assied, lèche une patte, puis lève la tête et jette un regard distrait dehors, puis lèche l'autre patte, méticuleusement. Elle continue de m'ignorer. Maintenant elle est passée à une patte arrière et tel une acrobate elle la lève à la verticale, bien tendue vers le haut. Elle tourne en rond, une fois, deux fois et se recouche, pose sa tête entre ses pattes avant et s’endort ou fait semblant de s’endormir. Pas de bonjour, la journée commence mal. Non, elle relève la tête et me lance un long regard jaune et complice comme pour dire,” je t'ai bien eue”. Puis après un petit miaulement silencieux, cette fois elle s'endort.

        Chaque début d'après-midi Eva venait à la fenêtre avec une régularité de métronome et dans un rituel répété chaque jour, elle venait admirer la grande pelouse qui barrait son horizon. Cette pelouse avait la particularité d'être bordée, au lieu de buissons ardents ou d'épines vinettes, d'une enceinte magique d'horloges.
        Il y en avait des hautes, des basses, des rondes, des droites, plein de gentilles horloges.
        Une tout particulièrement attirait son attention chaque fois qu'elle la voyait, c'était celle suspendue à une branche de gui, une montre de gousset jointe à sa châtelaine, identique à celle du lapin blanc de Carroll. Ce lapin terrorisé par le temps qui s'écoule goutte à goutte et contre lequel il ne peut rien, par ce temps qui met tant de temps pour mourir.
        Il y avait des horloges à régules comme chez mère-grand, une comtoise comme chez tante Yvette, quelle merveille avec son énorme balancier qui passe et repasse devant la vitre qui permet de voir le temps compter les secondes. C'est celle dont on arrête le balancier lors du décès de son propriétaire, il n'a plus besoin de compter. Le coucou de la Forêt Noire avec leurs fameuses pommes de pin, elles égrènent les heures. Il y a la vicieuse qui sonne même les demies. Dans ce domaine la plus pernicieuse est la Westminster qui égrène même les quarts.
        Il y avait aussi un ou deux gnomons et un grand clepsydre antique aux liquides colorés pour faire savant, eux étaient de véritable bijoux temporels. Eva aurait aimé se procurer un beau crayon gras, et pas ce vieux crayon qu'elle trouvait tout au fond de sa poche, Puisqu'elle ne pouvait pas écrire, elle rêvait, elle écoutait les tic-tac, les ancres qui basculaient au lieu de couler, les coqs qui s'échappaient au lieu de chanter…
        Elle se rappelait Marc ou André, elle ne savait plus, mais elle rêvait.

        « Emmène-moi marcher ce soir… »
        Descendre dans un toboggan fermé. Une sorte de tube dont l'embouchure est trop étroite pour que mon corps y passe sans se sentir compressé. Une sensation de rapidité, puis d'engouffrement, d'étirements et enfin d'expulsion.
        Je suis très mal : sudation à son comble, le cœur dans la gorge…et je le vois. Il est là devant moi…
        “Emmène moi, marcher…loin de tout. De tout…”
        Ouf, Marc est quand même là, il m'attendait avec une patience infinie, Marc n'était que douceur. J'étais, je dois l'avouer, soulagée de le voir là où je l'attendais. Il était debout dans sa salopette et la glaise qui le recouvrait lui faisait une véritable gangue. C'est en le voyant que je devinais l'aspect que je devais avoir moi-même. Seuls nos visages avaient gardé notre couleur d'origine, blanc pour moi, café au lait pour lui, protégés par le casque orange fluorescent, ce qui d'ailleurs ne servait à rien au vu de sa couleur actuelle. C'était mon premier chantoir, je venais de passer la célèbre chatière dite la “boite aux lettres”. Je comprenais maintenant pourquoi Marc avait exigé que l'on mette une corde, laquelle ne devait pas servir à la descente mais bien pour le retour où elle sera bien utile. Il me prit la main, déposa un bref baiser sur mes lèvres puis se retourna et alluma la torche. Devant mes yeux émerveillés un spectacle grandiose apparut, il changeait à chaque mouvement de son bras.
        Comment expliquer le religieux silence de ces profondeurs, souligné par le doux murmure de l'eau sur les glacis de calcaire. Je n'oublierai jamais la froideur de cette eau limpide et transparente qui coule comme du pur cristal. Je me souviendrai toujours des éclairs blancs qui la traversaient, des gammares, effrayés par nos lampes, qui s'enfuyaient et relevaient de leur vivacité toute l'immortelle immobilité des pisolithes qui tapissaient le fonds des gours. Comment expliquer le recueillement qui me saisissait devant ces fragiles fistuleuses qui répondaient avec harmonie aux excentriques qui tapissaient les parois. Comment oublier les stalagmites qui en pose d'orant génèrent de véritables piliers de cathédrales gothiques. Et les stalactites qui larme après larme pleurent avec une éternité de déraison. Comment expliquer le bonheur qui subitement vous étreignait lorsque la frontale éteinte, on se recueillait religieusement. Comment expliquer ces moments qui laissent en soi une trace sans fin hors du temps. Je savais déjà que le retour outre les difficultés physiques serait un déchirement, comme une seconde naissance, comme une nouvelle rupture du cordon ombilical. Quitter cette matrice minérale et silencieuse où seule l'eau, perlant, mesure le lent égouttement du temps.
        Ah, le temps, il y a longtemps, le temps s'écoulait lentement, beaucoup plus lentement qu'aujourd'hui. A l'époque les gens vivaient très vieux, même très très vieux. Mathusalem a vécu jusqu'a l'âge vénérable de 972 ans, dit-on. Vous vous rendez compte 972 ans, et il ne s'est jamais ennuyé, il n'est jamais parti en vacances. Il s'occupait de sa famille, de ses enfants, de ses petits-enfants, et de ses nombreux petits-petits-enfants. On dit même que parmi ces descendants certains ne savaient plus qu'il était leur arrière-arrière-arrière-grand-père. Mat, c'est comme ça que l'appelait ses amis, s'occupait de son troupeau et des récoltes, il vivait le temps présent. Toute sa famille mangeait tous les jours à sa faim. On entassait les récoltes surnuméraires dans des greniers, pour la mauvaise saison. Mat ne connaissait pas les banques, il n'en avait pas besoin puisque à cette époque il ne connaissait pas non plus l'argent. Regardez les corneilles, elles n'ont pas oublié ce temps là, le temps de l'Eden, et, encore aujourd'hui, malgré le mauvais temps, elles vivent heureuses et très longtemps, cent à cent-vingt ans m'a t'on raconté. Pour vivre longtemps, il suffit d'oublier l'écoulement du temps, d'arrêter de mesurer le temps qui passe et subitement il passe lentement et dure longtemps. Les petits-enfants de Mathusalem ont oublié cette loi, et ils ont commencé à compter le temps qui passe…et voilà où nous en sommes.
        Oubliez l'imparfait, le passé simple, le futur, le futur antérieur, le futur du passé, et de même le passé du futur, et surtout le futur du futur comme le passé du passé. Vivez maintenant au temps présent.
        Le temps s'effondre dans un gouffre et s'échappe de la mémoire pour prendre une sorte d'indépendance. Regardez les bébés et les touts petits enfants, le temps qui passe est différent. Seul compte l'écart entre deux repas ils n'ont pas la même unité de temps que nous. Les bambins qui fêtent leur premier anniversaire ont une année entière derrière eux, et cette année a duré toute une vie pour eux. L'anniversaire futur est dans une autre vie entière, donc hors mesure pour eux. Ils doivent nous croire sur parole lorsqu'on leur dit qu'ils ont deux ans. L'enfant qui entre à l'école primaire, une année scolaire dure un sixième de sa vie c'est à dire une éternité plus courte que l'éternité précédente mais toujours très difficile d'appréhender. Mon petit voisin disait à sa mère c'est dans longtemps, mais non lui dit sa mère c'est bientôt, oui maman, mais c'est dans longtemps bientôt.
        L'être humain en mesurant le passage du temps en accélère l'écoulement, lorsqu'il aura soixante ans …chaque année passe de plus en plus vite dans le cas de notre sexagénaire, une année est égale à un soixantième de sa vie. Un instant en quelque sorte. Et il ne vaut mieux pas s'arrêter sur le paradoxe de Langevin, car il donne le tournis et mal à la tête. Les temps différent selon que l'on soit dans le train ou sur le quai….Ne parlons pas non plus du temps des arbres car certains sont plus que millénaires, rendez-vous compte certains ont connu Charlemagne. Ne parlons surtout pas du temps des cailloux et des pierres, pensez que certains d'entre eux ont servi de nid aux dinosaures. Ah le temps, ça c'est quelque chose.

        Eva est dans le grand hall où elle casse les noisettes de la dernière saison. Excellent exercice d’ergothérapie lui a dit Jean l’animateur. Elle est assise à la grande table en bois, celle avec la nappe cirée provençale jaune. Un agréable rayon de soleil s'invite par la porte grande ouverte sur le calme du jardin. Les arbres sont encore pour la plupart en tenue estivale, ce qui en soi est peu courant dans la dernière semaine d'octobre. Cette période qui dure huit à dix jours est appelée chez nous l'été de la Saint Martin et dans le nord des Etats-Unis l'été indien ou l'été des Indiens rendu célèbre par Joe Dassin et l'aquarelle de Marie Laurencin. Le soleil vient de la gauche ce qui est parfait pour Eva qui est droitière. Le dernier chaton (7 semaines) est assis sur un coin de la table et regarde avec attention son travail. Il aimerait jouer avec les noisettes, il ronronne pour l'amadouer, car il sait que la table lui est interdite. Il règne un silence fantastique seulement troublé par le petit craquement répétitif du casse-noix lors de chaque éclatement de noisettes. Le ronronnement s'arrête, le chaton tend une patte vers une noisette qui roule jusque “chez” lui. Je fais : Psssttt, il recule et le ronronnement reprend de plus belle. Après elle les ouvrira et en retirera l'amande. Il n'y avait pas beaucoup d'avelines cette année, ni beaucoup de fruits d'ailleurs, mais elles sont très sucrées.
        Terminées les noisettes, un peu d’écriture maintenant, il fait si calme, le temps est tellement lent et épais. Aie, le crayon a attiré l'attention du chaton, il vient voir de plus près les mots créés sur le papier. Je crois qu'il devine que certains mots parlent de lui. Une corneille passe, rentrant au nid dans le grand chêne de chez Alexandre. Ils ne sont pas tout à fait seuls, le chaton et Eva. Son croassement, loin d'être désagréable souligne la beauté de la journée, même si c'est l'oiseau des morts, selon Adamek. Pour elle, aujourd'hui, par cette splendide journée ensoleillée c'est l'appel de la vie qui passe. Comme elle a repris le crayon, il vient s'installer sur son bras gauche, celui exposé au soleil, il observe avec beaucoup de curiosité le mouvement du crayon. A nouveau son ronron s'arrête et d'un coup il s'endort. Le soleil, le chaton endormi, les noisettes étalées sur la table, tout est présent pour cet instant de plénitude. L’infirmière dans son horrible tablier blanc crie du perron : Eva il est temps de rentrer, c’est l’heure de la sieste ! Zut et rezut, le temps tout doucement sombrait c’était chaud, sucré et doux, c'est fini, la vie normale reprend ses droits.
        Une horrible cacophonie de bruit brisa son silence , un homme en bleu de travail assis sur un monstre rouge sang commençait la tonte de la pelouse, c'était l'heure disait-il. Pourtant elles étaient toutes là, bien alignées, bien visibles tels des poteaux télégraphiques, pas moyen de les manquer… et puis, soudain, toutes les aiguilles de ces horloges se mirent à danser, avancer, reculer. Plus moyen de lire l'heure, plus moyen de savoir quand on est, plus moyen de savoir si on vit encore…. Eva fut prise de panique, elle cria vers l'homme, mais l'entendait-il seulement avec ses oreillettes. Elle sortit de sa chambre en pyjama, se précipita vers l'homme. Celui-ci fit un geste et soudain Eva se retrouva dans la chambre close avec une infirmière et sa seringue.
        — Allez madame de toute façon c'est l'heure, vous êtes un peu trop excitée.
        Et pour Eva ce fut à nouveau l'heure du repos, l'heure du sommeil, l'heure du temps immobile.

        La pluie tambourinait contre les carreaux poussiéreux. Au dehors, il faisait sombre. Depuis le début du jour, le temps était suspendu à cette chape noire avec cette nuance violine qui accentue le côté tragique des nues. Le bleu du ciel se dérobait comme l'amante qui joue, cachée sous la couverture. Il était lisse, uniformément gris comme l'eau d'un lac mort. L'eau d'un de ces lacs préhistoriques que l'on aimait à imaginer perdu dans un paysage vert ébène, spongieux et terrible. Un lac sans âme, aux eaux sans fond où rien ne se reflétait si ce n'était l'ombre de la mort. Un lac que l'on s'empressait d'oublier, que l'on chassait le plus vite possible de son esprit.
        Il devait être presque cinq heures quand la pluie d'un coup cessa, comme un dernier râle. Le soleil, tout aussitôt, prit possession de tout l'espace. Il était partout; sur les cimes des hauts arbres qui tendaient leurs branches aux feuilles meurtries, sur le lac qui soudain prenait vie, s'éclairait et, double parfait, reflétait avec émerveillement ce qu'il voyait aux alentours. D'abord les murs du centre psychiatrique, dont le blanc, jusqu'alors invisible, éclatait comme la joie d'une jeune communiante. Jamais, je n'avais vu blanc aussi lumineux. Ensuite, sur les carreaux tout griffés encore de lignes mouillées constituées de centaines de minuscules gouttes de pluie évoquant mille arc-en ciel, qui envahirent soudain la chambre. Un rideau de dentelle transforma ces mille éclats de lumière en dix mille étoiles multicolores. Elles explosèrent alors en millions de constellations scintillantes réchauffant la blondeur du bois clair de la fenêtre, se reflétant comme un immense univers à travers la psyché de la coiffeuse et faisant vibrer le couvre-lit au crochet, l'animant de tressaillements joyeux.
        Seules, dans un coin, sur l'appui de fenêtre, sept montres anciennes restaient suspendues au temps qui n'existait plus, reflets fidèles de ces choses du passé que mon âme de collectionneuse chérit. Souvenirs arrêtés d'êtres depuis longtemps disparus, objets devenus dérisoires figés à l'heure de l'éternité. Dans la chambre calme et silencieuse, seul le tic tac du réveil emplissait tout l'espace; lui aussi comptait le temps qui s'écoule et si on l'écoutait suffisamment longtemps, le temps s'écroulait et disparaissait très lentement. Le carillon de Saint Paul, au loin, annonçait vêpres. Le soleil dans un dernier sursaut d'orgueil lança ses rayons, subitement rougeoyants, au travers de la chambre, épousant une dernière fois l'argenté du miroir, le blond du bois de la fenêtre, le blanc du lit et même ce visage calme posé sur l'oreiller.
        Puis, le soleil disparu, le tic tac du réveil s'arrêta, le souffle léger aussi. Eva, mon amie était partie. Seule l'image de son sourire restait dans le miroir. Je n'osais pas aller voir de l'autre côté. Une larme coula le long de ma joue. C'est le début de la fin du premier cercle.

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