KOWKA – Une enquête du commissaire Souby : Le Papyrus de Lih Bonh

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        KOWKA

         

        Une enquête du commissaire Souby : Le Papyrus de Lih Bonh (1) la solution du jeu

         

        Il s’agit de retrouver les vingt et un titres cachés dans le texte ci-dessous. (l’article peut manquer)

         

        Cette enquête commença d’une façon bizarre. Le conservateur de la grande bibliothèque de l’Université de Paris m’avait demandé de passer le voir, car une chose gênante était arrivée dans son service.

        Les initiés l’appellent la bibliothèque nationale, en abrégé la B.N ; d’autres l’appellent La bibliothèque Mitterrand, mais les vrais chercheurs l’appellent la bibliothèque fantastique (2) pour son fonds important sur l’ésotérisme et ses nombreux secrets. Oui, c’était bien celle de la rue Richelieu, celle-là même que j’ai abondamment fréquentée lors de mes études.

        Le responsable de cette section était surnommé « L’Archiviste » (3), en référence au roman d’Umberto Eco, « Le nom de la rose ». C’était quand même beaucoup plus élégant que le surnom que lui avaient donné ses étudiants, « crâne d’œuf ».

        Il me raconta effectivement une histoire invraisemblable. On avait dérobé, sur la 127ème étagère du troisième sous-sol, un fétiche (4) sans aucune valeur, ni historique, ni artistique.  Mais la disparition de cet objet le tracassait beaucoup et il me demanda d’y songer à temps perdu et, si possible, de savoir pourquoi on l’avait dérobé. Cet objet en terre cuite avait pourtant un charme indéniable, il était le rare témoin d’une civilisation disparue, et il était vraisemblablement originaire du royaume Nacza (5), à ne pas confondre avec le royaume de Nazca du Pérou, mais bien d’une petite cité caravanière de l’Arabie Heureuse, du côté de la Nabatène et de la cité de Pétra. Notre conservateur me conseilla de rencontrer l’Astrologue de Bruges (6), le baron Delvoye d’Awans, spécialiste mondialement connu pour ses connaissances sur le sujet. Mais, attention ! On dit dans certains milieux que le baron est fou (7). Après avoir pris rendez-vous, je me suis présenté chez lui. Il habitait une de ces vieilles maisons brugeoises au bord d’un canal.

        Le fétiche représente une civilisation mystérieuse dont tous les pays avoisinants vivaient dans une crainte certaine, car c’était un peuple de magiciens. L’oasis où trônait le fétiche était surnommée la cité de la peur (8) c’est tout dire !

        Après Paris et le démon de la tour Eiffel (9), puis Bruges et ses canaux, j’ai estimé que c’était l’occasion de satisfaire un de mes désirs secrets, et donc, sur le compte du contribuable, je suis parti pour Le Caire, véritable porte d’Orient (10), comme tout le monde le sait depuis Tintin.

        J’ai pris un boutre pour remonter le Nil pour atteindre la grande cataracte de l’œil de Khéops (11), lieu magique et aujourd’hui très connu par les touristes pour son magnifique lotus bleu (12) peint sur la falaise, de cette couleur lapis-lazuli, tant adorée des anciens Egyptiens. C’est à cet endroit que j’ai choisi de prendre l’ancienne route caravanière. Ce périple me conduisit directement à travers le désert, à l’endroit appelé par les rares autochtones vivant là, la chambre d’Horus (13)

        C’est à partir d’ici, selon le savant brugeois, que j’entrai dans le domaine où les anges bleus (14) affrontent dans un combat perpétuel les anges noirs (15), l’éternel combat manichéen du Bien contre le Mal. Un véritable labyrinthe de petits défilés, avec des oueds à sec, de temps en temps un arbre à encens. On voit bien qu’on est sur la route caravanière antique, qui transhumait l’encens, arbuste sacré de la famille des burceracées.

        Après le souffle du Moloch (16), pic solitaire, j’ai enfin débouché dans l’oasis recherchée, aujourd’hui encore un véritable paradis, but de toutes mes peines. Comme tous les peuples du désert, ici aussi les gens étaient accueillants, leurs femmes aux yeux bordés de khôl étaient fières et magnifiques. J’ai passé chez eux quatre jours, et ça m’a suffi pour me faire un ami de leur émir, pas aussi envahissant que celui de Tintin. Il était surnommé Le Vieux Bleu (17) pour son grand âge et sa sagesse légendaire, et surtout ses tatouages bleu intense qui couvraient son corps d’ascète.

        Le dernier soir, j’osai enfin lui parler du fétiche. Il s’est mis à rire. « Ah ! Le fameux fétiche de Nabatène ! C’est un étudiant qui l’a dérobé pour nous le restituer, croyant bien faire. Il représente le fils du loup (18), et, comme tu as dû t’en apercevoir, des loups, c’est ce qui manque par ici, je n’en ai jamais vu de ma vie. On m’a dit que ça ressemble à un chien, en plus élégant. Demain matin, avant ton départ, nous irons dans la grotte sacrée, et je te rendrai cette icône blasphématoire. Un marchand d’antiquités nous l’avait offerte, il venait vraisemblablement du Soudan. C’était avant la mort du Prophète, et aujourd’hui, il n’a plus aucune valeur pour nous. »

        Le lendemain, à l’aube, mon nouvel ami me conduisit dans un petit défilé et, comme Ali Baba devant les rochers arides, il hurla « Kamiliola » (19) ! La paroi s’ouvrit et nous dévoila une immense caverne, où étaient entreposés des milliers d’objets, la plupart de la plus haute antiquité. « Ils sont tous rangés là parce que, malgré leur ancienneté, ils sont maudits pour nous, et, un jour, je le sais, ils nous serviront de monnaie d’échange avec le monde occidental. Voilà ton fétiche ! prends-le et rends-le à l’école où tu as fait tes études. A une certaine époque, cette grotte s’appelait « L’Antre de Khaîr le More (20) aujourd’hui, c’est simplement le roc maudit (21). Voilà ! C’est l’heure de nous séparer.  Je crois, vu l’espace qui nous sépare, que je ne te reverrai jamais. Mais je te souhaite un bon retour chez toi, avec ta poupée ridicule (22). Inch Allah ! »

         

         

        [1] Lih-Bonh, grand prêtre d’un cercle très fermé de la cité d’Ans

        [1] Bibliothèque fantastique, Boucq, Sokal, Cossu …, Association culturelle commune, 1992

        [1] L’archiviste, Les cités obscures, Schuiten / Peeters, Casterman, 1987

        [1] Le Fétiche, Benoît Brisefer, Peyo, Dupuis,

        [1] Le royaume de Nacza, Brick Bradford, Gray / Ritt, Ed. RTP

        [1] L’astrologue de Bruges, Yoko Tsuno, Leloup, Dupuis, 1994

        [1] Le Baron est fou, Les aventures de Ginger, Jidéhem, Bédéscope, 1984

        [1] La cité de la mort, Barbe Rouge, Gaty, Dargaud, 1987

        [1] Le démon de la tour Eiffel, Adèle Blanc-sec, Casterman

        [1] La porte de l’Orient, Max Fridman, Giardino, Glénat, 1986

        [1] L’œil de Kéops, Arno, Jacques Martin et André Juillard, Glénat, 1985

        [1] Le lotus bleu, Tintin, Hergé, Casterman,

        [1] La chambre d’Horus, Blake et Mortimer, E.P. Jacobs, Lombard, 1955

        [1] Les anges bleus, Buck Danny, Hubinon, Dupuis, 1970

        [1] Les anges noirs, Tanguy et Laverdure, Jijé / Charlier, Dargaud-Lombard, 1968

         

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