Sourions un peu avec Nasreddine

Accueil Forums Le bar Sourions un peu avec Nasreddine

15 sujets de 31 à 45 (sur un total de 94)
  • Auteur
    Messages
  • #162610
    AhikarAhikar
    Participant

      Bonjour,

      Ce matin, je regardais une photographie prise avec des étudiantes de la ville de Hamadan, en Iran, qui m’avaient guidé avec beaucoup de chaleur et de gentillesse tout au long de ma visite du mausolée et du musée consacré à Avicenne.

      J’espère de tout cœur que l’Iran arrivera à contenir l’épidémie.

      Amitiés, Sourire

      Ahikar

       

      Avec l’aide de Dieu

       

      En Iran, où l’épidémie de coronavirus fait rage, le Guide suprême tente de rassurer la population en lui disant qu’avec l’aide de Dieu, un vaccin sera bientôt prêt.

      Un serviteur de la Maison de la Direction, résidence officielle et principal lieu de travail du Guide suprême, demande à ce dernier :

            Mon père et ma mère sont déjà morts du coronavirus, pouvons-nous espérer que le vaccin soit pour bientôt ?

            Patiente encore un peu, mon fils, avec l’aide de Dieu, le vaccin sera bientôt prêt !

      Deux semaines plus tard, le serviteur demande au Guide suprême :

            Mon oncle est décédé hier, et toujours pas de vaccin ?

            Mon fils, je te l’ai dit, il faut patienter, mais je te promets qu’avec l’aide de Dieu, le vaccin sera bientôt prêt !

      Trois semaines plus tard, le serviteur, livide, demande au Guide suprême :

            On disait que seules les personnes âgées étaient touchées, et pourtant, hier, mon dernier-né a été emporté. Où en est donc le vaccin ?

            Mon fils, il faut encore patienter, mais je te promets qu’avec l’aide de Dieu, le vaccin est pour bientôt !

            Votre Grandeur, dit alors le serviteur, ne serait-il pas possible de faire sans l’aide de Dieu ?

       

       


      #162611
      PommePomme
      Participant

        NI NI

        Nasreddine était tailleur. Un homme se présente chez lui :

        _ Nasreddine, fais-moi une djellaba. Mais je ne la veux ni blanche, ni noire, ni rouge, ni bleue, ni jaune, ni verte, ni…

        _ J'ai compris, le coupa Nasreddine.

        _ Alors, quand est-ce que je peux passer la prendre ?

        _ Quand tu veux ! Mais ne viens pas le lundi, ni le mardi, ni le mercredi, ni le jeudi, ni le vendredi, ni le samedi. Ni le dimanche, bien sûr.

        #162621
        PommePomme
        Participant

          2 histoires de Nasreddine papa

          PETIT ET GRAND PROBLEME

          La femme de Nasrredine était enceinte. Un jour, elle regarda son mari et soupira profondément.

          _Qu'as-tu ? Demanda Nasreddine.

          _C'est un petit problème, vraiment tout petit. Tu sais bien que tu n'es pas très beau, alors j'ai peur que notre enfant te ressemble…

          _ D'accord, c'est un petit problème. Mais il y aura un grand problème si l'enfant ressemble à notre voisin.

           

          PRECOCE

          Nasreddine venait juste de se marier. Au bout de sept jours, sa femme accoucha d'un beau bébé. Nasreddine courut acheter des livres et des cahiers pour le nouveau-né.

          Le voisin s'étonna :

          _ Mais voyons, Nasreddine, que fais-tu là ? Ton fils vient juste de naître !

          _ Eh bien, justement, rétorqua Nasreddine, un enfant qui nait au bout d'une semaine peut apprendre à lire en trois jours.

          #162637
          PommePomme
          Participant

            LA LUNE ET LE SOLEIL

            Un jour, on demanda à Nasreddine :

            _ Dis-nous, Nasreddine, de la lunet ou du soleil, qui est le plus utile ?

            _ La lune, bien sûr, répondit-il sans héssiter.

            _ Ah ! Et pourquoi ?

            _ Parce que la lune apparaît la nuit, et c'est pendant la nuit qu'on a le plus besoin de lumière.

            LA LUMIERE

            Tard dans la nuit, Nasreddine était dans la rue à tourner en rond sous un lampadaire. Un ami passe qui s'inquiète :

            _ Que fais-tu, Nasreddine, si tard dans la rue ?

            _ J'ai perdu la clé de ma maison !

            _ Ah ! Ne t'inquiète pas, je vais t'aider, on va la retrouver.

            Et les voilà tous deux qui cherchent par terre, soulèvent les feuilles mortes, les cailloux, mais en vain.

            _ Dis-moi, Nasreddine, demanda son ami, es-tu sûr de l'avoir perdue ici ta clé ?

            _ Non ! Je l'ai perdue dans l'autre rue, là-bas.

            _ Mais alors, pourquoi la cherches-tu ici ?

            _ Parce que là-bas il fait tout noir ! Alors qu'ici il y a la lumière du lampadaire !

            #162660
            PommePomme
            Participant

              LACHUTE DE LA DJELLABA

              Alors qu'elle se préparait à aller dormir, la femme de Nasreddine entendit un grand bruit dans l'escalier. Elle appela son mari :

              _ Que se passe-t-il en bas ?

              __ Rien, rien, répondit Nasreddine en gémissant, c'est ma djellaba qui vient de tomber dans les escaliers.

              _ Ah ? C'est drôle quand même que ta djellaba ait fait autant de bruit !

              _ C'est que, malheureusement, j'étais dedans !

              #162676
              PommePomme
              Participant

                LE VOL DE LA DJELLABA

                Un soir, Nasreddine étendit sa djellaba sur le fil à linge pour la faire sécher. Le matin, dès son réveil, il va la récupérer, mais, plus de djellaba ! Un voleur s'en était emparé pendant la nuit. Alors Nasreddine poussa des youyous de joie et ainsi ameuta tout le quartier :

                _ Venez, venez tous participer à ma joie ! On m'a volé ma djellaba !

                Les voisins s'approchèrent et lui dirent :

                _ Voyons, Nasreddine, réfléchis un peu, on va plutôt te consoler de la perte de ta djellaba.

                _ Non, non, réjouissez-vous avec moi ! Pensez donc, si j'avais été dans ma djellaba, comme c'est bien souvent le cas, maintenant je ne serais plus parmi vous !

                #162688
                PommePomme
                Participant

                  C'EST UNE AUTRE QUESTION

                  C'est la fin de l'école. Pour l'examen final, le maître dit à Nasreddine :

                  _ Je te donne le choix entre une question difficile ou deux questions faciles.

                  _ Je préfère une seule question difficile, répondit très vite Nasreddine, avec une pointe de fierté.

                  _ Bien. Alors dis-moi comment est né le premier homme ?

                  _ C'est simple ! Il est né du ventre de sa mère !

                  _Ah bon ? Et alors comment est née sa mère ?

                  _ Eh! répondit Nasreddine en se levant, ceci est une deuxième question ! Et il s'en alla.

                  #162706
                  PommePomme
                  Participant

                    LA RECETTE

                    Nasreddine demanda à son ami, Ibrahim le cuisinier, une bonne recette pour accommoder­ le foie d'agneau. Ibrahim la lui écrivit bien volontiers sur un bout de papier.

                    Fier et content, Nasreddine courut chez le boucher, acheta du foie et revint chez lui, la recette dans une main et le foie dans l'autre.

                    En chemin, un corbeau qui rôdait dans le ciel l'aperçut. Il fonça comme une flèche, s'empara du foie et regagna le ciel.

                    Nasreddine se mit à rire, si fort qu'il se roulait par terre. Les passants s'arrêtèrent, intrigués, et lui demandèrent la raison de sa joie, alors qu'il venait de perdre son repas.

                    Nasreddine réussit enfin à reprendre son souffle avant de leur répondre : « Cet imbécile de corbeau a pris le foie, mais il ne pourra rien en faire : c'est moi qui ai gardé la recette. »

                    #162717
                    PommePomme
                    Participant

                      POUR NE PAS CHARGER L'ÂNE

                      Nasreddine rentrait du marché. Il était assis sur  son âne et portait sur son dos un énorme sac de farine.

                      Son ami Mustapha s'étonna :

                      _ Pourquoi portes-tu ce gros sac sur ton dos ? Mets-le donc sur le dos de l'âne.

                      _ Le pauvre, répondit Nasreddine, il me porte déjà, alors pour le soulager c'est moi qui porte mon sac !

                      #162718
                      AhikarAhikar
                      Participant

                        Bonjour, Sourire

                        Écrire, ne serait-ce que quelques lignes par jour, adoucit le confinement.

                        Bonne lecture et bonne journée ! 

                         

                        L’autre Nasreddine

                         

                              Nasreddine, un homme a insulté ta femme dans le marché ! Il s’est approché d’elle, l’a frôlée et lui a touché les fesses de la main droite.

                              Montre-le-moi immédiatement ! s’écria Nasreddine. Je vais lui montrer de quel bois je me chauffe ! Je m’en vais lui caresser les côtes et lui faire regretter d’être né !… Où est-il ce manant ?

                        Ils n’eurent guère à marcher longtemps pour le trouver. Son compagnon lui montra l’homme, un Turc de près de deux mètres.

                        Nasreddine changea d’attitude.

                              Je vais aller lui parler et lui demander de me présenter des excuses.

                              Il y a un instant, tu tenais des propos tout différents, Nasreddine, lui fit remarquer son compagnon.

                              Oui, mais tout à l’heure, soupira Nasreddine, j’étais un autre, alors que maintenant je suis moi.

                         

                        #162730
                        PommePomme
                        Participant

                          NE POUSSE PAS !

                          Nasreddine portait un sac de farine qu'il venait d'acheter au marché. Il rentrait chez lui. Le chemin était long et le sac bien lourd. Il s'adressa au ciel :

                          _ Dieu ! Aide-moi donc un peu !

                          Soudain, il trébucha et tomba avec son sac. Furieux, il regarda le ciel et cria :

                          _ D'accord ! Tu ne veux pas m'aider ! Mais enfin, pourquoi tu me bouscules ?

                          #162737
                          PommePomme
                          Participant

                            DEUX MORTS SUR LES BRAS

                            Ce jour-là Nasreddine était assailli par la faim ! Il voyageait depuis plusieurs jours lorsqu'il arriva à l'entrée d'un village où il vit tout un rassemblement de personnes, des hommes, des femmes, des enfants, comme s'ils l'attendaient.

                            _ Ne serais-tu pas médecin, par hasard ? demandèrent-ils à Nasreddine.

                            _ Effectivement, répondit Nasreddine qui ne pensait qu'à manger.

                            _ Ah ! C'est le ciel qui t'envoie ! Nous avons un malade ici, dans cette maison, et aucun médecin n'arrive à le soigner. Peut-être y arriveras-tu, toi !

                            _ Conduisez-moi auprès du malade, dit Nasreddine.

                            Arrivé dans la chambre du malade, Nasreddine le regarda attentivement, comme s'il cherchait à comprendre de quoi il souffrait. Puis il demanda :

                            _ Avez-vous du bon pain frais ?

                            _ Oui ! Répondirent-ils tous en chœur.

                            _ Avez-vous de la viande bien tendre ?

                            _ Oui !

                            _ Avez-vous du fromage et du miel ?

                            Oui !

                            _ Alors apportez-moi tout ça, et vite.

                            Un peu étonnés, les gens apportèrent toute cette nourriture. Et Nasreddine, sans se laisser distraire par les regards incrédules qui l'entouraient, s'installa et mangea de bon cœur toute la nourriture.

                            Soudain, quelqu'un poussa un cri :

                            _ Le malade est mort !

                            Alors, très calmement, Nasreddine s'essuya la bouche, se leva et dit :

                            _ Si je n'avais pas mangé, c'est deux cadavres que vous auriez sur les bras.

                            #162745
                            PommePomme
                            Participant

                              L'OMELETTE

                              Un jour, Nasreddine avait des amis chez lui et leur avait préparé des langues d'agneau avec du persil et du citron. L'un des amis s'offusqua :

                              _ Ah non ! Moi je ne mange jamais ce qui sort de la bouche des animaux, c'est trop dégoutant !

                              _ Très bien, dit Nasreddine, qu'à cela ne tienne, je vais te préparer une omelette.

                              #162746
                              Christine TreilleChristine Treille
                              Participant

                                Bonjour à tous,

                                Je ne vous avais pas encore remerciée, Pomme pour le partage de ces savoureuses histoires et bien voici: un immense merci pour nous faire rire, sourire et penser à chaque perle de ce brave -plutot coquin, en fait- Nasreddine! Il est irresistible. En peu de mots, c'est tout un univers qui s'ouvre. Bonne recherche et bon travail!

                                Amicalement

                                Christine Treille

                                #162747
                                Christine TreilleChristine Treille
                                Participant

                                  Oops..Je me rends compte que Ahikar fut à la base de ces posts, alors un grand, grand  merci à vous aussi, cher Ahikar, d'avoir pris cette initiative!

                                  Christine Treille


                                15 sujets de 31 à 45 (sur un total de 94)
                                • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.
                                Veuillez vous identifier en cliquant ici pour participer à la discution.
                                ×