Trachemys Scripta Elegans

Les Nuisibles (Poème)

Amateurs de sensations fortes passez votre chemin !  Vous ne verrez ici aucun des Big Five promis par tous les safaris : ni lion, ni éléphant, ni rhinocéros,… mais juste quelques misérables créatures qui n’auraient jamais dû naître. Coupables d’être nées…


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Livre audio gratuit ajouté le 22/10/2012.

11 Commentaires

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  1. Bonjour chère Myr Mary,

    Je viens de retrouver le message que le robot qui opère le tri automatique avait rejeté. Il n’avait sans doute pas aimé la petite image d’un ibis sacré que j’avais incluse dans mon message. :'(

    Revoilà donc ce petit texte sur l’ibis sacré :

    Je me rappelle toujours la première fois où j’ai aperçu sur la côte sauvage de l’île de Noirmoutier un ibis sacré. J’étais venu photographier des pluviers argentés, toujours difficiles à approcher, lorsque soudain, à environ trois cents mètres, je l’ai aperçu. Je n’en croyais pas mes yeux !!! L’oiseau sacré des Égyptiens était là, farfouillant dans la vase. Je l’observai minutieusement à la longue-vue. On aurait pu croire qu’il écrivait sur le sol avec son long bec recourbé en forme de calame. Etait-ce une des raisons pour lesquelles il fut choisi pour incarner le dieu de l’écriture et des scribes ? Je ne le saurai sans doute jamais, d’autant plus que quelques années plus tard il fut déclaré espèce invasive et exterminé. Seules traces de son passage : une photo sur la cheminée, et une sculpture en bois achetée au marché de La Guérinière.

    Sinon, je ne vais plus guère au fameux magasin, mes séances de kinésithérapie aux Lilas étant terminées. Mais peut-être aurons-nous d’autres occasions de nous rencontrer, surtout si vous envisagez de devenir donneuse de voix ?

    Amitiés,

    Ahikar

    (5 décembre 2013)

  2. Merci pour ce beau texte concernant l’ibis sacré. Je l’ai lu sur e-mail et il n’apparaît pas ici.
    Souvenirs, souvenirs … Que cette semaine vous soit bénéfique.

  3. Ah ! qu’elles étaient jolies, ces petites tortues de Floride ! Nous pouvions en voir par centaines ou milliers, en France, au temps où nous ne savions pas encore qu’elles pouvaient nuire à l’équilibre de notre chère Dame Nature ! Nous en avions aussi dans les écoles, pour les petits.
    Maintenant, c’est fini. Et c’est tant mieux. Nous ne pouvions pas savoir. Donc nous sommes excusables. J’ajoute que le fait d’être nuisible est souvent relatif. Si d’aventure on aborde une certaine philosophie de l’Inde et alentours, nous acceptons qu’il existe, en ce monde, de multiples formes de vie dont les nuisances ou bienfaits croisent nos chemins. A chacun de gérer sa progression, voire même de pratiquer l’esquive, comme en aïkido 😉
    Nuisible, vous ne l’êtes pas du tout. Alors, s’il vous plaît, continuez de créer des textes comme vous l’entendez. Même si cela semble dur, il y a toujours du bon à éveiller les consciences. Peut-être que certains de vos lecteurs n’avaient jamais songé à la mort des poissons ou autres créatures aquatiques que l’on pêche. Ou bien, ils ne se sont pas permis de le faire, afin de mieux vivre dans notre société occidentale. Créez donc comme bon vous semble.
    Aujourd’hui, j’ai choisi une petite salade mais je ne vous ai pas vu 🙁 Nous nous sommes sûrement croisés un jour sans nous reconnaître. De plus, en cette saison, il devient rare que j’achète ce produit. Choisissez-vous votre petit (ou gros) gâteau le matin ou l’après-midi ? le mardi ou le vendredi ? 😀
    Vu que vous avez un pseudo, je ne sais pas si vous souhaitez vous faire connaître.
    En tout cas, bravo pour ce que vous faites.
    Quant à moi, il m’est difficile pour l’instant de publier, car il y a toujours des bruits qui pourraient nuire à l’enregistrement. Mais dès que possible, je le ferai.
    Bien amicalement,
    Myr

  4. Merci beaucoup Myr Mary pour votre commentaire. Il me fait d’autant plus plaisir que j’ai quelque peu renoncé à présenter des textes assez durs. Une dame âgée m’avait beaucoup ému en me disant qu’elle avait pleuré avoir l’avoir écouté. Je ne lui ai pas posé de question. Elle ne m’a rien dit de plus. Et puis un jour son cœur s’est ouvert, et elle m’a raconté toute sa vie : une homosexualité refoulée jusqu’à un âge avancé, la menace de ses parents de la déshériter si elle en parlait… « Alors vous savez, vos petits animaux, c’est un peu moi ! »

    Chère Myr Mary, peut-être nous croiserons-nous au fameux magasin ? Vous serez du côté gauche, en train d’acheter bien sagement une salade toute prête, alors que j’aurai encore succombé à la tentation du côté droit.

    Amitiés,

    Ahikar

  5. Bonjour cher Ahikar ! Ce poème me plaît à l’extrême. Tout est relatif en effet, et cela est si joliment bien dit. J’écris aussi pour dire que je suis du Pré aussi et que j’ai lu votre prose sur le fameux magasin. Lorsque j’y vais, je me détourne vers la gauche, car en face des pâtisseries, on peut y voir des salades toutes prêtes. Pas sûr que ce soit bien pour maigrir, mais l’espoir fait vivre 🙂
    Myr Mary

  6. Bonjour,

    Voilà plus d’une heure que je me promène avec vous dans la banlieue de Hanoï au gré de vos photos et commentaires. Il y a quelques années, de passage à Hanoï, j’avais tenté d’apercevoir la fameuse tortue géante du lac Hoàn Kiêm, celle que tous les Vietnamiens espèrent voir au moins une fois. Mais hélas, elle ne s’était pas montrée ! L’avez-vous déjà vue ?

    Pour ce qui est de ma « compassion bouddhique » pour ces « nuisibles », c’est vrai que vous avez raison, même si je n’y avais pas pensé en l’écrivant. Au risque de choquer, je dirai que nous ne sommes rien de plus que des animaux doués de parole, et qu’à l’échelle de l’univers la vie d’un papillon a autant de valeur que celle d’un homme, ni plus ni moins, tout le reste n’est que discours des hommes.

    Mais Pascal l’a bien dit : « Il est dangereux de trop faire voir à l’homme combien il est égal aux bêtes, sans lui montrer sa grandeur. Il est encore dangereux de lui faire voir sa grandeur sans sa bassesse. Il est encore plus dangereux de lui laisser ignorer l’un et l’autre. Mais il est très avantageux de lui représenter l’un et l’autre. » (Contrariétés 3 (Laf. 121, Sel. 153))

    Je reviendrai de temps à autre regarder vos photos et voyager avec vous dans cette Asie que j’aime tant.

    Affectueusement,

    Ahikar

    ” Tùy But ” (au gré de la plume)
    Chronique de la vie quotidienne d’une banlieue de Hanoi.
    http://buoi1.canalblog.com/archives/2012/10/29/25441469.html
    (Au bas de cette page, l’auteur livre des réflexions intéressantes et amusantes, et notamment comment en écoutant le poème, il a eu soudain l’intuition de comprendre pourquoi Juliette Gréco avait écrit en 1966 la chanson “Un petit poisson, un petit oiseau”.)

  7. Je suis vietnamienne et votre compassion bouddhique pour ces « nuisibles » m’a surprise et touchée.

    J’ai découvert votre poème sur le site ” Tùy But ” (au gré de la plume). Chronique de la vie quotidienne d’une banlieue de Hanoi.

    Kiêu Diêm

  8. Bonsoir,

    Je vous remercie cher Shmuel pour ces rimes charmantes qui, pareilles à des eaux souterraines, se sont infiltrées dans la roche pour resurgir ici et trouver le chemin de mon cœur, ce qui est certainement l’essentiel.

    ha ikar

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