Claude Monet - Les Nymphéas, détails (1914-1926)

Un aquarium géant (sur la série de peintures à l’huile « Les Nymphéas »)

Passionné de peinture et d’écriture, Alain Yvars a décidé de marier les deux pour nous faire découvrir les œuvres et les peintres qu’il affectionne particulièrement, à travers une série de courtes nouvelles. Dans ses récits, les artistes sont, le plus souvent, replacés dans un contexte historique. On les regarde peindre et vivre.

Le peintre Jean Devost, persuadé que la peinture n’était pas réservée qu’aux voyants, a décidé de mettre sur pied en Suisse des cours de peinture pour personnes handicapés de la vue. Il parlait de « Voir autrement ». De son côté, le Musée des Beaux-Arts de Lyon propose la découverte de ses œuvres par l’ouïe ou le toucher. Suivant ces exemples, ce premier récit propose une approche différente et nouvelle de la peinture : faire découvrir quelques œuvres de grands peintres, non plus par la vision des tableaux, mais uniquement par l’intermédiaire de l’ouïe.

Ainsi, il pourra arriver, par la lecture, qu’un jeu de miroir finisse par s’installer entre les œuvres et les mots, créant un dialogue imaginaire avec l’artiste.

Les onze dernières années de la vie de Claude Monet vont être consacrées à cette œuvre ultime destinée au musée de l’Orangerie, appelée ses « Grandes Décorations » : Les Nymphéas. Malgré sa vue défaillante, il ne cessera de peindre par tous les temps l’étang proche de sa maison à Giverny où il s’est fait construire exprès un atelier géant. Le critique Roger Marx rapporte des propos de Monet : « Un moment, la tentation m’est venue d’employer à la décoration d’un salon ce thème des nymphéas : transporté le long des murs, enveloppant toutes les parois de son unité, il aurait procuré l’illusion d’un tout sans fin, d’une onde sans horizon et sans rivage. »

Les panneaux qui entourent aujourd’hui les deux salles ovales du musée de l’Orangerie sont un hymne à la beauté proclamé par un homme vieillissant.


Consulter la version texte de ce livre audio.
Illustration :

Claude Monet, Les Nymphéas, détails (1914-1926).

Références musicales :

Johannes Brahms, Trio in A Minor, Op.114, interprété par Paul Pitman (domaine public).

Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 06/04/2014.

23 Commentaires

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  1. bonjour Esperidae et Alain
    Non,cette fois l’effet miroir n’a pas eu lieu.
    L’émotion du texte parfaitement transmis par la voix m’a completement envahie,j’ai été touché par la relation de tendresse et de confiance entre le peintre et sa belle-fille et aussi par la relation avec sa vue déclinante.
    Pour moi,les tableaux sony devenus secondaires bien qu’étant le sujet principal.
    Mais l’émotion étaait bien là.
    Merci pour ce moment de sensibilité.
    corsialement
    roger

  2. Je reviens après quelques jours d’absence et quelle belle surprise de découvrir vos commentaires !

    @Fabian de jesus,
    Je n’ai pas tout bien compris votre message mais en tous les cas je vous remercie de votre écoute et d’avoir pris le temps de ces quelques mots que je prends comme autant d’encouragements à continuer mes enregistrements. Merci ! 🙂

    @ Minou,
    Je suis bien heureuse que ce texte et mon enregistrement vous ait fait (re)découvrir ces Nymphéas sous un autre angle :-). Merci pour votre commentaire.

    @Chère Cocotte 😉
    Un très grand merci pour ton écoute et ce commentaire qui me touche particulièrement. Tout d’abord parce que c’est toujours agréablement gratifiant de constater qu’un/e « collègue » donneur/se de voix nous a écouté ; en effet on n’a forcément pas le temps d’écouter tous les textes déposés, et de lire que tu as pris ce temps me fait très plaisir. Ensuite parce que je suis heureuse de lire que tu as pu profiter pleinement de cette expérience de « peinture auditive » en écoutant le texte devant l’œuvre grandeur nature. Pour ma part, je n’ai jamais vu ces peintures « en vrai ».

    Merci encore à vous trois, ainsi qu’à toi Alain pour avoir apporté tes commentaires et précisions.

    Amicalement

  3. Chère Cocotte

    Je n’ai pas encore écouté vos enregistrements personnels, ce que je ferai bientôt. J’ai simplement entendu votre voix dans des pièces de théâtre dans lesquelles figurait Esperiidae.
    Vous me semblez être très amatrice d’impressionnisme et j’en suis heureux car ce sont tous de grands peintres qui ont révolutionnés l’histoire de l’art.
    Si vous souhaitez voir mon blog, il y a un lien direct sur mon nom au début de la présentation de la nouvelle. Vous cliquez dessus et vous êtes chez moi.
    Avec la voix ensoleillée que vous possédez, vous n’avez certainement pas besoin de lifting.
    Amicalement.

  4. Bien sûr, cher Alain, que vous pouvez, et même devez dire “chère Cocotte” à la place de “Madame Cocotte”, qui fait un peu … cartomancienne! Hi! Hi! Hi!
    Il y a 15 jours, j’ai pu admirer la superbe exposition de Marmottan! Et entre l’an dernier et cette année, que ce soit à Rueil, à Giverny ou à Rouen, je me suis tellement immergée dans l’impressionnisme que je suis encore plus addict!
    Puisque vous allez faire un compte-rendu, dont je me pourlèche d’avance, sur votre blog, je vais essayer de le trouver. Il doit bien se trouver quelque part!
    Et Cocotte tout court (ça me rajeunit et c’est moins cher et moins douloureux qu’un lifting) vous envoie toutes ses amitiés;
    Cocotte

  5. Cocotte

    Sur place à l’Orangerie de Paris, vous ne pouviez trouver meilleur environnement pour écouter mes chers Nymphéas, un peu comme Monet et Blanche dans le récit.
    Si vous êtes encore sur Paris et que vous pouvez lire ce commentaire, ne manquez surtout pas d’autres grands tableaux des Nymphéas qui sont exposés au musée Marmottan. Ce musée est l’un des plus beau de la capitale et possède la collection mondiale la plus importante d’œuvres de Claude Monet et Berthe Morisot, ainsi que de nombreux autres impressionnistes. Par ailleurs, il y a actuellement dans ce musée une fantastique exposition temporaire « Les impressionnistes en privé », rassemblant une centaine de toiles de collectionneurs privés, que j’irai certainement voir bientôt et dont je ferai un compte-rendu sur mon blog « Si l’art était conté ».
    Encore merci madame Cocotte dont j’apprécie l’accent méridional (je n’ose dire chère Cocotte…).
    Excellente journée.

  6. Hier, je me suis offert un moment de pur bonheur! J’ai écouté votre lecture sur mon mp3, à l’Orangerie, entourée des Nymphéas!
    Merci infiniment, chère Esperiidae, ainsi qu’Alain Yvars, pour avoir contribué à ce fabuleux cadeau!
    Cocotte

  7. Votre interprétation de ce texte est magnifique. Et de ce fait j ai revu avec bonheur, les nymphéas merci.

    Minou

  8. Merci mille par ce beau recit.De la verte qui se remrlit l’une d’allegresse quand des franques on trouve encore à la lecture gratuite.Merci mille de nouveau et qui le bon Dieu soit toujours avec vous.

  9. De rien Joëlle. Merci à vous d’avoir pris le temps de laisser ce petit témoignage de votre appréciation. Au plaisir.
    JE vous souhaite une bonne semaine

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