Jean Béraud - Avenue parisienne

Paris et les Parisiens en 1835 (Tome 1)

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En 1835, sous la monarchie de Juillet, Frances Trollope revient, après sept ans, visiter Paris. Elle porte sur les Parisiens son regard de femme de lettres anglaise, mais surtout d’aristocrate…

« Malgré l’excès de vanité dont on accuse communément les Français, il est certain qu’ils en montrent beaucoup moins que nous dans leur relations avec leurs semblables. J’ai vu une comtesse, d’une des plus anciennes maisons du royaume, ouvrir elle-même la porte extérieure de son appartement et y recevoir les personnes qui venaient la visiter, avec autant de grâce et d’élégance que si une triple rangée de grands laquais, portant sa livrée, eussent transmis leurs noms depuis l’antichambre jusqu’au salon. Et pourtant dans cette occasion ce n’était pas la fortune qui manquait, elle avait à ses ordres cocher, laquais, femme de chambre, et tous les domestiques accessoires d’une grande maison. Mais le hasard voulait que l’un eut été envoyé d’un côté et l’autre de l’autre, et il n’entra pas un seul instant dans la pensée de cette dame que sa dignité pût être compromise à se faire valoir sans eux. En un mot, la vanité des Français ne se montre pas dans les petites choses ; et c’est précisément pour cette raison que leurs relations sociales sont dépouillées de cette susceptibilité inquiète, de cette étiquette si pleine d’ostentation et d’orgueil qui pèse de tout son poids sur la nôtre. »

Traduction : Jean Cohen (1781-1848).

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Livre audio gratuit ajouté le 15/12/2017.

11 Commentaires

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  1. Tiens, à propos de l’aspiration de la hache, de la hallebarde, de la honte, de la Havane et autres, je me demandais comment dans l’un des Collins, la traductrice avait écrit sept ou huit fois l’expression “le vieux homme”. N’est-ce pas que c’est bizarre ?

  2. On dirait bien que certains audio lecteurs ne cherchent que la petite bête noire dans les
    lectures des DDV.
    Demandez-vous si , dans un texte aussi long,
    vous pourriez faire aussi bien.

  3. Impitoyable Le Barbon ! Oui, Miss Trollope paraît anachronique à certains égards à nos zieux (et à nos zoreilles) en 2018, j’aime pourtant son aristocratisme et quant à mes déficiences linguistiques, que voulez-vous…

  4. — Quand c’est trop, c’est Trollope.
    La mère Trollope porte sur Victor Hugo les plus stupides jugements (lettre 19), il serait entre autres un “champion du vice”.
    A mes yeux, cela décrédibilise complètement la grosse jalouse aigrie mystificatrice qu’elle est.

    — Au lecteur. J’ai entendu dans la lettre 20: “la populace la plus Zhideuse”.
    “Haricot” n’est pas le seul mot français à avoir un “h” aspiré, mais hélas ça ne se sait pas suffisamment.

    — A part ça, bonne lecture et merci. Je reviendrai.

Lu par Daniel LuttringerVoir plus

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