Ce texte écrit en 1916 par un jeune étudiant alors âgé de 19 ans a quelque chose de remarquable. La littérature doit-elle raconter le drame pour être intéressante? Nous avons ici la preuve qu’il n’en est rien. Il suffit de raconter le lien de l’être avec la beauté des choses.
Dans ce petit récit, Gérard Tremblay (1896-1969) nous fait voyager en carriole entre la Côte-de-Beaupré (près de Québec) et Baie-Saint-Paul par une froide nuit d’hiver. Nous traversons alors les « câpes », où se succèdent des paysages dont le ravissement poétique n’a d’égal que la capacité de l’écrivain à nous la rendre.
Nous réalisons alors que les caps des Laurentides, les forêts de sapins à « la cime dentelée », le fleuve Saint-Laurent, les étendues de neige blanche, ainsi que ce « ciel bleuâtre, presque clair, d’apparence frileuse » sont en fait le véritable personnage principal du récit raconté.
Albert H. Robinson, Clair de lune à Saint-Tite-des-Caps (1929).
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