Caspar David Friedrich, Le Voyageur au-dessus de la mer de nuages (1818)

Éternité de la nature, brièveté de l’homme (Poème)

« Roulez dans vos sentiers de flamme,
Astres, rois de l’immensité !
Insultez, écrasez mon âme
Par votre presque éternité !
Et vous, comètes vagabondes,
Du divin océan des mondes
Débordement prodigieux,
Sortez des limites tracées,
Et révélez d’autres pensées
De celui qui pensa les cieux !
[…] »


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Illustration :

Caspar David Friedrich, Le Voyageur au-dessus de la mer de nuages (1818)

Références musicales :

Ouverture :
Jean-Sébastien Bach, Toccata et fugue en ré mineur BWV0565, arrangement, direction par Leopold Stokovski, interprété par Leopold Stokovski Orchestra (1956, domaine public).

Final :
Jean-Sébastien Bach, Cantate Herz und Mund und Tat und Leben: Choral Jésus Que Ma Joie Demeure, BWV0147, interprété au piano par Dinu Lipatti (1950, domaine public).

Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 24/06/2010.

11 Commentaires

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  1. Bonjour chère Etudiante
    Le lien entre le titre et les idées du texte est assez évident à l’écoute des neuf minutes de cette poésie.
    En effet, certains passages comme
    “Triomphe, immortelle nature !
    A qui la main pleine de jours
    Prête des forces sans mesure,
    Des temps qui renaissent toujours !”

    illustrent bien la première partie du titre: “Eternité de la nature”

    Tandis que d’autres comme
    “Neiges éclatantes des cimes,
    Où le jour descend comme un roi !
    Brillez, brillez pour me confondre,
    Vous qu’un rayon du jour peut fondre,
    Vous subsisterez plus que moi !”

    expliquent la seconde partie du titre:”brièveté de l’homme”

    Le thème principal est l’apparente supériorité de la nature sur l’homme en ce qui concerne sa longévité.
    Néanmoins une expérience personnelle de l’auteur intervient (“le regard de vie S’est abaissé sur mon néant”) et change la perception qu’avait Lamartine de l’homme. Bien sûr il a une vie fugace, mais son âme peut sonder l’infini:
    ” Mais dans la minute qui passe
    L’infini de temps et d’espace
    Dans mon regard s’est répété !
    Et j’ai vu dans ce point de l’être
    La même image m’apparaître
    Que vous dans votre immensité !”

    Quant au style
    Des phrases longues aux adjectifs grandioses expriment l’admiration de Lamartine pour la nature (“Et vous, comètes vagabondes,
    Du divin océan des mondes
    Débordement prodigieux,”)
    D’autres plus brèves aux verbes forts insistent sur la triste condition humaine (“Insultez, écrasez mon âme Par votre presque éternité !”)
    La fin du poème est un hymne à la joie et retrouve un élan mesuré
    “Ma pensée a vécu d’avance
    Et meurt avec une espérance
    Plus impérissable que vous !”

    A vous de lire ou d’écouter ce magnifique poème de Lamartine pour en découvrir toute la substance.
    🙂

  2. J’ai un projet sur ce texte et j’aimerais de l’aide:

    Quel est le lien entre le tire et les idées du texte?
    Le thème principale et les champs lexicaux
    3 figures de styles dans le poème
    Explique les choix de mots

  3. Merci, Cadichonne, c’est bien gentil à vous de me faire cet agréable compliment.
    Je vous souhaite beaucoup d’agréables découvertes sur le site

  4. Je suis une femme,mais cela ne mempêche pas de de vous écrire que vous avez une bien jolie voix.
    Lamartine était était très rêveur,mais réaliste quand même,on dirait.
    Quelle chance nous avons de pouvoir écouter les donneurs de voix de ce site que je connais depuis peu.
    Merci encore.

  5. On ne peut pas s’empêcher d’aimer passionnément les poésies de Lamartine. Merci pour cette lecture !

  6. Je frissonne à l’écoute de votre voix, vos lectures son définitivement recommandables.
    Sachez que vous suscitez des élans quant aux lectures pour le site.

    Courtoisement.

Lu par BruissementVoir plus

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