Mattia Preti - Saint Paul l'ermite

Épîtres de Paul à Timothée et à Tite

Ces trois épîtres de Paul forment un ensemble particulier. On les appelle « pastorales » parce qu’elles renferment des recommandations pour la conduite des communautés dont les destinataires, Timothée à Ephèse et Tite en Crète, ont la charge comme « pasteurs ». La première lettre insiste sur la nécessité de fuir les enseignements non orthodoxes et les spéculations oiseuses, et énumère les qualités requises des évêques et des diacres. Dans sa deuxième lettre, Paul encourage son compagnon Timothée à vivre sa mission dans l’Esprit qu’il a reçu de lui : un Esprit de force, d’amour et de raison. Il est responsable de l’Evangile qui lui a été confié.

Bien que de nombreux passages – par exemple ceux concernant la nécessaire soumission des femmes à leurs maris et des esclaves à leurs maîtres (qui ne peuvent que choquer le lecteur moderne) – revêtent un caractère très paulinien, d’autres auraient été ajoutés à une époque plus tardive, par un ou plusieurs disciples de « l’Apôtre des Gentils », soucieux de couvrir de son autorité une organisation ecclésiale mise en place bien après la mort de Paul (circa 67 après J.C.). Tandis que la plupart des exégètes catholiques maintiennent toujours que ces lettres furent écrites par Paul, les exégètes protestants sont convaincus que le style en est trop différent de son expression normale pour qu’elles soient intégralement de lui.

Traduction : Louis Segond (1810-1885).

Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 04/10/2013.

4 Commentaires

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  1. Bonjour,
    pardonnez-moi, mais au lieu de Deuxième épître à Timothée et Épître à Tite vous avez deux fois encore Première épître à Timothée.

    Amicalement

  2. Merci à toutes deux. Vos remarques, Littleblue – un bien joli pseudo! -, sont tout à fait pertinentes, et je reconnais qu’il faut replacer les recommandations de Paul dans leur contexte. Il n’empêche qu’elles heurtent de nos jours,et qu’elles ont servi des siècles durant à justifier la subordination de la femme. C’est vrai que l’esclavage existe encore, mais du moins n’est-il plus considéré comme normal et allant de soi. Merci aussi pour vos deux autres commentaires, qui m’ont beaucoup touché.
    André

  3. Effectivement, la soumission de la femme à son mari choque évidemment. Pourtant, cette phrase est souvent lue seule hors de son contexte. Elle est reprise dans l’Epître aux Ephésiens (5, 24-25), suivie un peu plus loin de ces mots :

    “Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle”

    “Comme le Christ a aimé l’Eglise”, d’un amour parfait, allant jusqu’à donner sa vie pour elle. Je ne crois pas que la tâche de l’homme soit plus facile que celle de la femme ! Puis, dans l’amour vrai, il s’agit plutôt d’une soumission réciproque. L’un veut le bonheur de l’autre et vice-versa. Ce ne devrait pas être un écrasement de l’autre.

    Quant à l’esclavage, c’était la vie de l’époque et il faut le remettre dans son contexte. Quoique hélas de nos jours, l’esclavage existe encore; il suffit de penser aux usines en Chine, au Bangladesh, etc. et aux pauvres gens exploités dans bien des pays du Sud.

  4. Merci, cher André, pour cette lecture qui vient compléter les enregistrements déjà existants. Grâce à votre participation, l’enregistrement du Nouveau Testament sera bientôt complet ! Et, par ailleurs, votre lecture, est, comme de coutume, très agréable.
    Merci.
    Plume

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