Thomas Sandoz, écrivain suisse-romand né en 1967, raconte d’une manière touchante et juste ses observations des difficultés de vivre son adolescence dans l’univers rude, viril et sauvage d’une région rurale. Ce récit, écrit sous forme de courts paragraphes, fait penser à une série de diapositives projetées sur un écran noir. Une succession de négatifs – le mot est choisi – pour raconter la longue descente aux enfers d’une adolescente tourmentée, mal dans sa peau, mal dans cette vie de campagne rêche, de terre et de roche, aux habitants à l’image des paysages ; fiers et abruptes. Sachons-le tout de suite, elle ne s’en sortira pas…
Ce récit a reçu le prix Gasser en 2008 ainsi que le prix Auguste Bachelin en 2009. Il a été présenté dans différentes classes de lycée. Je remercie infiniment Thomas Sandoz et les éditions G d’encre, qui ont consenti avec gentillesse et amabilité à la publication de ce récit.
Piotr Zarzycki, Ocean, extrait de l’album Traveler (licence Cc-By-Nc-Sa-3.0).
Simon Bowman, Ashes, extrait de l’album Instrumental Film Music Vol. 1 (licence Cc-By-Nc-Sa-3.0).
Antonio Fontales, Desencanto, extrait de l’album Aroma de ella (licence Cc-By-Nc-Sa-3.0).
Bonjour Patsy
Oui ce texte de Thomas Sandoz et triste et grave, indescriptiblement sinistre, mais oui, en effet, chaque adolescent n’a-t-il pas enfouis dans ses entrailles au moins quelques-unes de ces émotions confuses, obscures, désespérées ? Cette rage et cette déception de la vie ? C’est peut-être pour cela que ce texte « résonne encore longtemps après, dans le cœur et les pensées ».
Merci pour votre commentaire chère Patsy.
Prennez soins de vous et passez un beau weekend.
le texte et la lecture sont excellents et restent longtemps apres coup dans le coeur et les pensées! Certain que c’est triste mais c’est le parcourt de beaucoup d’humains hélas; merci encore pour votre merveilleuse lecture!
Bonjour Emilieémilie,
Merci pour votre commentaire et vos réflexions. J’ai voulu, par ces petits passages musicaux qui ponctuent le texte, tenter de faire ressortir l’effet « diapositives » que je ressentais en lisant le texte. Cette mise en forme particulière donnée par l’auteur à son texte, m’a posé quelque « difficultés » et je ne savais pas trop comment représenter cet effet diapo que je ressentais, autrement que par ces petites insertions. Je comprends que ce n’était pas forcément la manière la plus judicieuse de présenter le texte, même si, sans conteste, celui-ci est tout à fait dramatique.
Je suis infiniment heureuse de vous avoir fait découvrir cet auteur suisse, dont le talent est reconnu au-delà de nos frontières helvétiques, puisque trois de ses œuvres ont déjà été publiées aux éditions Grasset.
Je me réjouis de vous faire découvrir encore d’autres auteurs. C’est une joie que je vous avoir comme auditrice ! Merci!
Bonne semaine,
Amicalement
Bienvenue dans l’âge ingrat! Un texte où beaucoup d’ados peuvent en effet se reconnaître.c’est en effet très bien que l’auteur le lise dans les lycées car tous les thèmes sont abordés dont la sexualité.
Votre lecture est toujours parfaite, à la fois sensible et sobre. En revanche, j’ai trouvé la musique un peu trop présente. Autant les longs passages qui ponctuent le texte sont très agréables, autant la petite mélodie de quelques secondes qui revient très fréquemment est à mon avis de trop. Même si le sujet est grave, le texte par sa sobriété ne tombe pas dans le pathos. J’ai trouvé que cette musique (qui correspond parfaitement à l’atmosphère de la nouvelle) devenait au bout d’un moment lancinante et un peu trop mélodramatique.
Merci Esperiidae, sans vous, je n’aurais jamais pris la peine de découvrir cet auteur. Encore un très bon choix de lecture que vous servez à merveille.
Cher Amazigh,
Je suis très heureuse de lire que ce texte de Thomas Sandoz plaît jusqu’au Maroc:-). Merci infiniment pour votre commentaire.
Amitiés
une lecture qui ma beaucoup plu merci a vous: Esperiidae un ami du Maroc
Bonjour Colin,
Je suis ravie de lire que vous avez apprécié cette lecture brutale, particulière.
Sordide, oui, mais également audacieux ; imposer, à travers cette fiction, une souffrance, une détresse, que bien des ados vivent… Si ce texte fait grincer des dents, n’est-ce pas parce qu’il est le miroir de notre impuissance ? Mais envers et contre cela, Thomas Sandoz « prend la parole » pour exprimer ce que tant d’ados ne savent, ne peuvent, justement plus exprimer. Il crie aussi l’importance de ne pas se voiler la face, de ne pas se cacher, d’oser regarder la souffrance de l’autre, de lui faire une place…
Merci de vous être arrêté sur ce texte et pour votre commentaire.
Bonjour,
SORDIDE , mais une lecture ‘cinématographique qui m’a beaucoup plu .
« Je parierai que ton prochain enregistrement sera plus gai… ».
Tes ordres… heu… tes désirs sont des ordres, Alain 🙂 ;-). Sérieusement, j’ai effectivement plusieurs textes en projet, plus légers. Ce ne sera pas pour tout de suite, mais cela viendra :-). Je te remercie infiniment de ton écoute et de me partager tes impression sur mes lectures.
Amitiés.
C’est effectivement un texte qui mérite par sa qualité littéraire les prix dont tu parles.
Il me semble que celui-ci aurait été encore plus positif si, finalement, la jeune fille n’avait pas eu cette terrible fin de vie. J’aime les récits qui se finissent bien même si ce n’est malheureusement pas toujours le cas.
Enfin, cela donne plus de force à cette histoire. On sent depuis le début, et ta voix le rend très bien, que l’ado n’a aucune chance de s’en sortir dans ce milieu désespérant.
Je parierai que ton prochain enregistrement sera plus gai…
Bonjour Alain,
Oui, avec cette présentation en “tranchette de vie” comme tu écris, je trouve que Thomas Sandoz a trouvé la forme qu’il fallait pour écrire ce drame.
Quand Thomas Sandoz m’a présenté son livre, je lui ai demandé « …et… elle s’en sort à la fin ? », il m’a répondu avec un sourire désolé « non, même pas… ». Puis il s’est empressé d’ajouter combien ce texte avait « très bien passé » dans les lycées où il est allé le présenter. Je le crois. Mis à part le fait que j’aie été adolescente justement dans la région qu’il décrit – j’ai donc tout de suite ressenti une grande « familiarité » avec ce texte… – je crois que le fait qu’un adulte lise ce texte aux ados, dans les écoles, démarche positive et humanisante, permet d’ouvrir un dialogue. L’ado peut se reconnaître et se sentir reconnu. Thomas Sandoz « montre » à l’adulte une souffrance que l’ado ne sait pas exprimer (ou souvent tellement maladroitement…) et que l’adulte ne voit pas et/ou a oublié avoir lui-même ressenti. Je trouve que ce texte « crée un lien ». C’est dans cet esprit que j’ai désiré le proposer sur litteratureaudio. Parce que même (surtout ?) en tant que voyant, nous sommes parfois bien aveugle devant certaines choses…
Je souhaite que tu puisses trouver dans tes échanges, dans tes lectures et dans ton travail d’écriture, toute la chaleur et tout le réconfort dont te prive cette période automnale.
Amitiés
J’aime bien cette façon d’écrire qui découpe le récit en petite tranchette de vie.
Cette longue désespérance d’une jeune fille en mal de vivre, sombre, triste, glauque, laisse un goût amer.
Cela ne remonte pas le moral en cette période de difficultés mondiales de toutes sortes et en plein début de cette saison automnale que, personnellement, je supporte mal.