Germaine de Staël

De l’Allemagne (Sélection)

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Cet important ouvrage, De l’Allemagne aurait dû être publié en 1810. Germaine de Staël est en exil.
La censure impériale saisit et fait détruire les exemplaires chez l’éditeur, à l’exception de trois tomes, annotés par l’éditeur, Henri Nicolle, et aujourd’hui conservés à la Bibliothèque nationale de France.
Une édition clandestine paraît en 1813, imprimée à Londres.
Après la chute de l’Empereur, l’ouvrage peut paraître officiellement en France.

Il contient une mine d’observations historiques et contemporaines de l’auteure, de renseignements variés et traités avec toute la belle plume d’écrivaine d’une femme de lettres, érudite et aussi politiquement engagée.
(Source : Wikipédia)

Albertine-Adrienne Necker de Saussure a fort bien présenté les circonstances ainsi que cet ouvrage, avec grand talent et finesse d’esprit, dans sa Notice sur le caractère et les écrits de madame de Staël.

L’édition de 1810 a été utilisée, avec les annotations, tant que faire se peut, pour cet enregistrement.

Préface : Préface datée du 1er octobre 1813.
Germaine de Staël expose les circonstances des éditions de De l’Allemagne et présente son ouvrage, la censure de l’édition de 1810, la lettre reçue par elle, rédigée par le duc de Rovigo le 3 octobre 1810.
Elle tient à rappeler les richesses intellectuelles de l’Allemagne.
Citation : « Les individus doivent se résigner à la destinée, mais jamais les nations. […] Ce que les philosophes mettaient en système s’accomplit, et l’indépendance de l’âme fondera celle des Etats »

 

Partie 1 (De l’Allemagne, et des mœurs des Allemands) :

Chapitres 1 à 4 : Madame de Staël y présente le pays, les contrées, la sociologie, les femmes allemandes, l’amour et l’honneur.

Chapitre 5 : L’auteure nous présente l’Allemagne méridionale, « tempérée sous tous les rapports ».

Chapitre 6 : Dans ce chapitre écrit en 1808, c’est l’Autriche, avec ses peuples divers, les Bohèmes, les Hongrois, etc., Vienne et l’esprit du catholicisme sous Marie-Thérèse, puis sous Joseph II, et autres facettes, qui sont abordés.

Chapitres 7 et 8 : Vienne et la société viennoise.

Chapitre 9 : l’esprit français imité parfois par les étrangers.

Chapitre 10 : Madame de Staël traite de « la sottise dédaigneuse et de la médiocrité bienveillante », avec un bel humour.

Chapitre 11 : « De l’esprit de conversation » et de l’art de conter, chez les Français et chez les Allemands.

Chapitre 12 : une intéressante réflexion sur la langue allemande : « En étudiant l’esprit et le caractère d’une langue, on apprend l’histoire philosophique des opinions, des mœurs et des habitudes nationales. »
À rapprocher de l’étude de Rousseau sur l’origine des langues.

Chapitre 13 : De l’Allemagne du nord. L’auteure arrive en Allemagne. «  Les Allemands ont su se créer une république des lettres animée et indépendante.

Chapitre 14 : La Saxe, sa liberté de la presse et ses villes littéraires.

Chapitre 15 : Weimar, sa société particulière ; Wieland, Goethe et Schiller y vivaient encore quand madame de Staël y arriva.

Chapitre 16 : La Prusse et Frédéric II, « qui aurait voulu que la littérature française fût la seule de ses États ». Klopstock le lui reprocha.

Chapitre 17 : Berlin. La ville et ses spectacles.

Chapitre 18 : Des universités allemandes telles que Halle, Iena, Goettingue, leur organisation, leurs étudiants formant « presque un corps libre dans l’état ». L’étude des langues, si enrichissante et si formatrice, est fort bien présentée par Germaine de Staël, ainsi qu’une pédagogie souple : apprendre à apprendre.

Chapitre 19 : Des institutions particulières d’éducation et de bienfaisance, avec des pages vraiment passionnantes de psycho – pédagogie, disons – nous aujourd’hui, et aussi d’accès à l’instruction pas seulement utilitaire.
La méthode de Johann-Heinrich Pestalozzi où « l’enfant se sent libre », dans laquelle il s’agit non de « de succès, mais de progrès vers un but », est mise en avant par madame de Staël.
« Le nécessaire en tout genre a quelque chose de révoltant quand ce sont les possesseurs du superflu qui le mesurent. » écrit aussi Germaine de Staël.

Chapitre 20 : La fête d’Interlakken. « La vie coule dans ces vallées comme les rivières qui les traversent… »

 

Partie 2 (La littérature et les arts) :

La partie 2 traite de la littérature et des arts, en 24 chapitres écrits de la plume alerte et fine de madame de Staël, et, toujours de grande érudition.

Chapitre 1 : Les Français et la littérature allemande.

Chapitre 2 : L’Angleterre et et la littérature allemande. L’auteure compare les usages culturels.

Chapitre 3 : Les principales époques de la littérature allemande, avec les moines, les chevaliers, Luther, puis une tendance à imiter les Français, et ensuite particulièrement Klopstock.

Chapitre 4 : Wieland et le genre français.

Chapitre 5 : Klopstock, ses odes et l’œuvre de sa vie : La Messiade où l’« on croit entrer dans une grande église… ». Un magnifique texte sur Jésus-Christ, dont la notice nous est également très précieuse.
Klopstock fut très admiré et respecté. « La religion, la liberté, l’amour ont occupé toutes ses pensées. »

Chapitre 6 : Lessing et son ouvrage Le Lacoon, Winckelmann aussi érudit qu’imaginatif.

Chapitre 7 : Goethe, « possédant à lui seul les traits principaux du génie allemand […] une grande profondeur d’idées, la grâce qui naît de l’imagination […], une sensibilité quelquefois fantastique. »

Chapitre 8 : Schiller que madame de Staël rencontra.

Chapitre 9 : Il y est traité du style et de la versification. La musique d’une langue est si particulière, surtout pour la poésie.

Chapitre 10 : De la poésie.

Chapitre 11 : De la poésie classique et de la poésie romantique.

Chapitre 12 : Germaine de Staël nous parle des poèmes allemands, avec Wieland, puis Klopstock, ses Odes et La Messiade.

Chapitre 13 : Toujours la poésie allemande, avec Goethe, Schiller, Bürger…

Ces chapitres sur la poésie très bien construits, avec des extraits de poèmes et l’avis toujours passionnant de Madame de Staël.

 

Partie 3 (La philosophie et la morale) :

Chapitre 12 : De la morale fondée sur l’intérêt personnel.

Albertine Necker de Saussure, dans son si remarquable travail de présentation de la vie et des écrits de sa cousine par alliance, Germaine de Staël, cite le texte et l’évoque en ces termes :
« La clarté et je dirai la grâce avec lesquelles madame de Staël rend compte de tous ces systèmes est quelque chose de bien étonnant […] elle cherche la vérité dans ce qui élève le plus notre âme. »
Ce morceau « classe à lui seul madame de Staël parmi les premiers moralistes ».

 

Partie 4 (La religion et l’enthousiasme) :

Chapitre 10 : De l’enthousiasme.

Chapitre 11 : De l’influence de l’enthousiasme sur les Lumières.

Chapitre 12 : Dernier chapitre du recueil, intitulé Influence de l’enthousiasme sur le bonheur.

Albertine Necker de Saussure : « [Germaine de Staël] retrouve dans toutes [les plus hautes jouissances] cette flamme divine qui enlève à la terre le cœur où elle est allumée. »

Ce sont des textes d’une grande élévation spirituelle, c’est toute une philosophie qui nous aide à aimer la vie, à l’honorer par la littérature, la poésie, les beaux-arts, le dévouement, un esprit généreux, sincère et honnête, vis des autres et de soi-même.

L’auteure nous offre ici une véritable prose poétique, intense, nuancée, subtile, qui peut nous fortifier, nous guider peut-être, et sûrement nous apporter de belles pensées.


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Livre audio gratuit ajouté le 04/11/2017.

22 Commentaires

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  1. Bonsoir, notre modératrice Christine que je remercie, précise avec juste raison que l’application que j’ai mentionnée de toute bonne foi bien sûr, est totalement indépendante de nos sites LA et LV.

    Pour ce qui concerne la suite et fin de cet ouvrage, ce sera donc très prochainement dans le Catalogue des livres audio de Librivox.org et dans celui de audiocité.net

    Bien amicalement chers toutes et tous,
    et merci de votre bien aimable compréhension,
    Christiane-Jehanne.

  2. Me revoici,
    cher Le Barbon,

    le chapitre 14, Du goût, de la Partie 02 de De l’Allemagne, sera bientôt sur le site ami audiocité.net

    ainsi que les autres chapitres de cette Partie 02,

    et les autres Parties 03 et 04, de cet ouvrage, peu à peu.

    Cet ouvrage sera également, en intégralité, sur le site ami Librivox.org, un peu plus tard. C’est en cours de vérification.
    Chaque site a sa Charte.
    Mon même pseudo de DDV, bien sûr.
    En Catalogue de Librivox.org, (LV) , et dans notre application commune LV et LA.

    Bien amicalement,
    en vous remerciant de votre aimable compréhension,
    Christiane-Jehanne.

  3. Cher Le Barbon, bonjour, oui, il y a la suite, et que je vais préparer maintenant pour un autre site, audiocité.net.

    J’y poursuis mon activité de Donneuse De Voix, même pseudo, et ce pour des enregistrements en solo.

    Vous y trouverez tous mes enregistrements à ma page de Lectrice : Christiane-Jehanne.

    Ce sont les aléas de la vie, et cet accord a été trouvé très aimablement entre les administrateurs des deux sites.

    Vous pouvez m’y rejoindre si vous le souhaitez.

    Merci de votre intérêt, cher Le Barbon,
    belle journée à vous.

    Bien amicalement,
    Christiane-Jehanne.

  4. Bonjour, je m’y perds complètement.
    Dans la fin du chapitre 13 de « 02. Chapitres 09 à 13 », l’auteur nous dit « Nous examinerons […] dans les chapitres suivants […]. »

    Où est donc cette suite ?
    Est-ce le « 03 », qui ne contient que le chapitre 12 ?

    Merci.

  5. Bonjour, et me revoici, car avec une bien aimable courtoisie, une solution a été trouvée pour moi de poursuivre cet ouvrage sur audiocité.net, site ami, et ce en toute convivialité réciproque entre les sites.

    Cela bien sûr va maintenant s’organiser.
    Je l’indiquerai plus précisément, dans le livre de la Partie02, Chapitres 09 à 13, où je m’étais arrêtée.

    Je remercie l’équipe dirigeante de notre site de cette bonne solution.

    Merci encore, cher Le Barbon, de votre message très aimable.

    Belle journée à tout le monde et mes amitiés sincères,

  6. Merci beaucoup cher Le Barbon, c’est très aimable à vous.

    Je souhaiterai d’ailleurs poursuivre et finir cet ouvrage, demandé dans les suggestions de notre site. C’est une auteure que j’affectionne.

    L’administration ne m’accorde plus le « travail » en solo, malgré mes demandes réitérées, et aussi malgré mes explications de certains soucis privés qui sont rejetées.

    Merci beaucoup, cher Le Barbon, d’avoir pris le temps de ce message, recevez bien sincèrement ma gratitude.
    Belle journée à vous !
    Bien amicalement,
    Christiane-Jehanne.

  7. N’accablez point l’excellente et courageuse Christiane-Jehanne : on dit bien « des fils tissus ».
    « Tissu » est le participe passé, peu employé, du verbe « tistre », rare.
    Voyez Littré :

    • tissu, ue, part. passé de tistre
    “Les lambeaux mal tissus de la robe grossière”, Corneille, Imit. I, 24.
    “Autre toile tissue [par l’araignée], autre coup de balai”, La Fontaine, Fabl. III, 8.

    Fig. “De notre hymen les liens mal tissus…”, Corneille, Œd. v, 1.
    “Je mène une vie tissue d’infirmités et de chagrins”, Maintenon, Lett. à Mme de St-Géran, 1er nov. 1682.

    Etc.

    https://www.littre.org/definition/tissu.2

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