Jerome K. Jerome

Trois Hommes dans un bateau

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Présenter le roman le plus désopilant du monde ? Allons…

Le (presque) début : « J’ai toujours en mémoire cette visite faite un jour au British Muséum. Je voulais me renseigner sur le traitement d’une légère indisposition dont j’étais plus ou moins atteint – c’était, je crois, le rhume des foins. Je consultai un dictionnaire médical et lus tout le chapitre qui me concernait. Puis, sans y penser, je me mis à tourner les pages d’un doigt machinal et à étudier d’un œil indolent les maladies, en général. J’ai oublié le nom de la première sur laquelle je tombai – c’était en tout cas un mal terrible et dévastateur – mais, avant même d’avoir lu la moitié des « symptômes prémonitoires », il m’apparut évident que j’en souffrais bel et bien. Un instant, je restai glacé d’horreur. Puis, dans un état de profonde affliction, je me remis à tourner les pages. J’arrivai à la fièvre typhoïde… m’informai des symptômes… et découvris que j’avais la fièvre typhoïde, que je devais l’avoir depuis des mois sans le savoir. Me demandant ce que je pouvais bien avoir encore, j’arrivai à la danse de Saint-Guy… et découvris – comme je m’y attendais – que j’en souffrais aussi. Je commençai à trouver mon cas intéressant et, déterminé à boire la coupe jusqu’à la lie, je repris depuis le début par ordre alphabétique… pour apprendre que j’avais contracté l’alopécie et que la période aiguë se déclarerait dans une quinzaine environ. Le mal de Bright – je fus soulagé de le constater – je n’en souffrais que sous une forme bénigne, et pourrais vivre encore des années. Le choléra, je l’avais, avec des complications graves. Quant à la diphtérie, il ne faisait aucun doute que j’en étais atteint depuis la naissance. Consciencieux, je persévérai tout au long des vingt-six lettres de l’alphabet et, pour finir, il s’avéra que la seule maladie me manquant était bel et bien l’hydarthrose des femmes de chambre. »

Traduction : Déodat Serval (pseudonyme de Théo Varlet, 1878-1938).

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Livre audio gratuit ajouté le 29/06/2018.

28 Commentaires

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  1. Il ne peut y avoir de dilemme, Catherine, d’abord parce qu’il faudra patienter pour avoir les 3 parties, ensuite et surtout parce que vous êtes en train de lire la traduction (plus) nouvelle d’Alain Jumeau.
    La version que j’enregistre est l’originale parue dans la Revue britannique en 1863.
    Il sera intéressant de comparer et vous serez autorisée (!) à nous faire un (mini) commentaire !

  2. Arrrgggghhhhh..vous répondrai je !!! Je suis en train de le lire !! A quel cruel dilemme me voilà confrontée à présent! Écouter ou lire, il va me falloir choisir,enfer et damnation

  3. Ah, si seulement les “humoristes” du vingt et unième siècle pouvaient connaître cet auteur et par là même découvrir que humour ne rime pas avec vulgarité !! C’est drôle, subtil et truculent à la fois,j’ai passé un délicieux moment qui m’a mis en appétit pour écouter d’une oreille frissonnante de plaisir tous les autres “méfaits” de ce brillant laron de la littérature anglo saxonne #English groupie

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