390px-Hippodrome at Night. London. NBY 439241

Monsieur Ripois et la Némésis

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Londres 1910. Amédée Ripois, Français exilé, sillonne rues et parcs à l’affût d’aventures féminines qui meubleront son existence terne. Beau garçon, cuirassé de cynisme, ce dérisoire flibustier des coeurs se croit maître d’un jeu qui le dépasse pourtant: dans le grouillement interlope de la ville, le spectre de la faim rôde, et Némésis, divinité vengeresse, attend son heure.

En dépit d’un héros antipathique, à l’humanité trop tard éveillée, le roman laisse transparaître les désarrois du jeune Louis Hémon venu à Londres pour s’essayer à la vie et à la littérature, avant son nouvel exil au Canada et sa mort accidentelle. L’oeuvre dut attendre 1950, longtemps après le triomphe posthume de Maria Chapdelaine, pour être publiée, saluée par la critique pour son âpreté teintée d’humour, puis adaptée au cinéma, offrant à Gérard Philipe l’un de ses rôles majeurs.


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Remarques :

Pour avoir vécu au Québec et s’en être inspiré dans Maria Chapdelaine, Louis Hémon n’en est pas moins un écrivain français, natif de Bretagne.

Illustration :

Carte postale, Hippodrome at Night,  London (wikimedia commons).

Références musicales :

Scott Joplin, “Solace“, interprété par Constantin Stephan.

Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 28/02/2024.

32 Commentaires

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  1. Bien sûr, Bernard Mora, que j’ai continué l’écoute après l’épisode de la pauvre Marcelle ! J’ai eu quelque inquiétude au moment du tournant du récit vers un idéalisme angélique exacerbé. Mais même dans ce registe-ci l’auteur se montre habile et se garde de la miévrerie et des clichés. L’épisode conserve une certaine étrangeté surréaliste qui ne fait que rendre la chute plus saisissante.
    L’auteur rend compte de la situation sociale avec une grande force. Une petite remarque : le seul personnage féminin qui ne bénéficie pas de sa compassion c’est la jeune bourgeoise égoïste.
    C’est bien triste que le pauvre Louis Hémon soit mort si jeune…

    1. SYLVE… Bonjour…
      … sur la page ad hoc… 😜…
      Je vois le passage… qui vous a donné un court moment d ‘ alarme… aussitôt jugée vaine… Ouf !… Notre malheureux personnage… tombe tout simplement… amoureux !… Et l’ auteur… sait tres bien rendre cet état… Quelque chose d ‘ enchanté… de ” féerique “… plutôt que surréaliste… non ?… Il rechute… comme vous dites… et il sera trop tard quand…
      Un tres beau livre… que je suis content d’ avoir découvert… grâce à Bernard MORA… qui s ‘ en fait un remarquable passeur…
      Mon cordial salut… et à Bernard MORA…

      1. Oui, Sautillant, l’un des si gentiment aiguisés messages de Sylve est une belle occasion de nous saluer – de pas si loin géographiquement ai-je cru repérer au fil d’un de vos échanges où mes yeux ont trainé… Pour notre “Fainéant”, j’ai trouvé mes solutions musicales, mais hésite encore à me lancer car un enregistrement existe déjà sur un site frère. Bien cordialement à vous.

    2. Merci, Sylve, de ne vous être laissée décourager ni par la noirceur ni par l’angélisme!… On trouve sur le net un dossier Louis Hémon, émanant de l’Université de Montréal où figurent plusieurs critiques de Monsieur Ripois, lors de sa publication en 1951, dont une de Pierre Loewel, très louangeur sur la majeure partie de l’oeuvre mais abandonnant le navire lorsqu’il lui paraît sombrer, au dernier tiers, dans l’édifiant mollasson. Dans la foulée, Jacques Becker, dans son film de 1953 (dialogues de Raymond Queneau, tout de même!) a passablement modifié l’action et notamment le dénouement, auquel il imprime un tour des plus sarcastiques. (Film introuvable, hélas! et c’est grand dommage aux yeux du souvenir que j’en ai.) Me concernant, j’accepte d’un coeur éveillé la trajectoire qu’a voulu Hémon pour son personnage, à moins que – mais ce serait hardi! – une illusoire ou transitoire repentance – à l’instar peut-être du petit miroir qui, dans l’un des derniers chapitres, renvoie du ciel une image biaisée – ne fasse du candide lecteur l’ultime victime du dérisoire manipulateur Ripois…
      Bien à vous, quoi qu’il en soit, et merci encore!

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