Mareyeuse en manteau de deuil attendant les bateaux de pêche (Le Guilvinec, Finistère, début XXe)

Madame Dor

Madame Dor est la propriétaire de l'Hôtel de la Marine, à Camaret, où le narrateur s'est arrêté quelques jours. Il y découvre la joie vive des jeunes filles se promenant le soir le long du quai qui contraste avec la beauté mélancolique des paysages du Finistère. Et il comprend la jalousie féroce que Madame Dor, « fille, veuve et mère de naufragés », éprouve envers la mer qui a lui pris ceux qu'elle aimait. Son petit-fils, Guillaume, est à présent l'objet de toutes ses attentions. « Il sera tout ce qu'il voudra, mais pas marin ! » Plus encore que le courage, c'est l'amour de Mme Dor pour son petit-fils, qu'elle veut protéger et garder pour elle seule, qui transcende cette nouvelle de René Bazin, publiée en 1894 dans le recueil Humble Amour. Elle est accompagnée d'une composition de Yann-Fañch Perroches, accordéoniste diatonique breton, avec son aimable autorisation.

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Illustration :

Mareyeuse en manteau de deuil attendant les bateaux de pêche (Le Guilvinec, Finistère, début XXe)

Références musicales :

Yann-Fañch Perroches, An Droug Hirnez, avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Bruitages extraits des sites Universal-soundbank.com et Sound-fishing.net.

Licence d'utilisation : CC BY-NC-ND : Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification
Livre audio gratuit ajouté le 17/10/2019.

28 Commentaires

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  1. @ GAËLLE

    ” Autres lieux , autres temps ” …
    Je viens de lire un haïku qui remet en question votre belle certitude d ‘ evasion !
    Voici…
    Elle couvre
    soit la tête soit les pieds
    la vieille couverture
    ( BUSON – 1716 -1783 )

    À des milliers de kilomètres d ‘ ici , à 3 siècles de distance … la même dramatique situation à laquelle tout un chacun s ‘ est trouvé un jour ou l ‘ autre confronté !
    Où l ‘ evasion ?
    Rien de nouveau sous la couverture , comme disait l ‘ Ecclesiaste !

  2. C’est moi qui vous remercie de prendre le temps d’un commentaire, Valérie ! Les lectures audio sont aussi pour moi un moyen de m’évader – vers d’autres lieux, d’autres temps – en cette période de réclusion obligatoire …

  3. Chère Gaelle,
    je dois ajouter peut-être que Mme B. avait une fille et non un fils comme la Madame Dor du roman et que som petit bistrot situé sur le quai de Camaret et redevenu une maison privée depuis bien des décennies. Mais même si sa petite maison sera en vente un jour, jamais je n’oublierai ceux qui y ont vécus jadis, aussi sa petite-fille Gaelle qui avait mon âge que j’ai beaucoup estimée. La vue de cette carte ancienne, le nom de Gaelle et l’histoire qui se déroule à Camaret m’ont fascinés pour bien de raisons! Grand Merci encore! Je vous souhaite un bon week-end et joyeuses pâques!
    Katja

  4. Chère Katia,
    Ce souvenir de votre père est très touchant, bien sûr de nombreuses femmes de marins n’aiment pas la mer … c’est tellement compréhensible ! Je suis ravie d’avoir pu, par cette lecture, vous renvoyer à des souvenirs d’enfance si émouvants, et vous remercie de nous les faire partager.
    Gaëlle

  5. En effet, la belle carte postale si bien choisie a tout de suite attiré mon attention! Mes parents avaient fait à Camaret la connaissance de Mme B. dont je n’ai qu’un souvenir vague mais très chaleureux, étant petit enfant à l’époque. Son mari, un marin, avait trouvé la mort dans la mer. Après sa mort elle avait fait de son salon un tout petit bar sur le quai. Mon père s’était souvenu même après notre retour en ville, et encore longtemps après, de cette phrase d’elle qu’il citait à de rares occasions d’une voix grave: “Non, je n’aime pas la mer.” Votre lecture me rappelle donc une partie de mon enfance et
    m’a fait un grand plaisir! Grand merci à vous, Gaelle!
    Katja Beautemps

  6. Merci à vous tous, Ahikar, Bruissement et Beautemps, pour vos commentaires sur cette lecture. L’illustration que j’ai choisie est également une reproduction d’une carte postale de la région de Camaret, dans laquelle il m’a semblé reconnaître cette Mme Dor.
    Alors, peut-être que Bazin n’était pas vraiment un pêcheur (

  7. Merci beaucoup pour la lecture!! On peut vraiment bien s’imaginer comment les gens ont pensé à l`époque. Je viens à Camaret de temps en temps dès 1977 et j’e viens de retrouver une vielle carte postale, achetée là-bas et sur le dos de laquelle il est écrit:
    « Mon père était comme ses pères, un matelot…
    Mon pére était comme ses pères,
    traîneur de filets. » (J.-P. Calloc’h)

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